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AMCHI
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2,5
Publiée le 7 juin 2022
Brigade Volante est un de ses fameux polars italiens des années 70 inspirés en partie de Dirty Harry, c'est aussi l'un des premiers films réalisés par Stelvio Massi qui en tourna plusieurs autres par la suite. S'il se débrouille bien, ce n'est pas le meilleur réalisateur du genre et avec le présent film il ne réalise pas un polar très marquant. Ca se regarde sans déplaisir mais l'ensemble manque considérablement de punch, je ne dirais pas que c'est paresseux toutefois on ne retrouve pas le côté nerveux du genre, ni cet aspect parfois "too much" que l'on peut retrouver dans certains poliziesco. Même les (rares) scènes d'action manquent d'énergie. Si ce film se déroule en Italie par contre l'ouverture se passe à Marseille, la première scène c'est un aperçu de Tomas Milian...en slip, il joue un policier ayant toujours un air taciturne et mâchouillant sans cesse un cigarillo. Le hasard le met sur une affaire de fusillades en pleine ville entre bandits et policiers, il se trouve que le leader du groupe des gangsters est responsable de la mort de sa femme (lors d'une autre fusillade avec des balles perdues), joué par Gaston Moschin. Du coup il va le traquer, en parallèle on voit l'avancée de l'enquête et la fuite des bandits, je regrette que cette chasse à l'homme ne soit pas assez tendue. Si on ne s'ennuie pas néanmoins on reste sur sa faim. Même Stelvio Cipriani ne marque pas nos esprits, sa musique est sympa mais rien de mémorable.
Si le réalisateur n'est pas très connu, le film n'en reste pas moins l'un des meilleurs poliziotteschi de tous les temps, grâce à une réalisation au poil et à un casting (très) prestigieux. Le personnage taciturne de Tomas Ravelli (Tomas Milian) est très attachant.
Une histoire de vengeance classique, le scénario ne sort jamais des sentiers battus, ne cherche jamais à surprendre et se contente d'une approche sommaire de la psychologie des personnages, le timing n'est pas non plus au rendez-vous puisque cette enquête policière sur fond de vendetta se révèle souvent laborieuse à suivre. Heureusement qu'il y a le charismatique Tomas Milian qui croit un minimum en son personnage et surtout Stelvio Massi, derrière la caméra, qui est un metteur en scène très efficace et qui nous torche des scènes d'action tout à fait honorables et bien violentes. Le final est pas mal aussi.