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L'ombre des films de Kusturica plane sur ce film tragi-comique bourré de poésie et de mélancolie....
original et pittoresque. Décidément, les roumains savent raconter avec beaucoup d'humour leur vie dans un contexte ou avec un passé politique toujours très pesant (réf. 12h08 à l'est de Bucarest)
après 1 h d'une longueur monotone ,le film s'embrase pour atteindre le sublime !!!!
la scène de noce restera dans la mémoire du cinéma !!!!
la scène de noce restera dans la mémoire du cinéma !!!!
Formidable , enfin un film completement libere , sans pression financiere , un scenario , des acteurs , des tas de petites idees delirantes voire surrealiste.A voir absolument et merci au pays de l'est pour la fraicheur de leur cinema.
Film très dôle, qui donne la pêche et la joie de vivre. La mise en scène est assez réussi. Quant à la séquence du dîner qui est le coeur du film, elle pourrait rapidement devenir culte.
velocio
"Au diable Staline, vive les mariés" est le premier film de Horatiu Malaele, comédien et metteur en scène très réputé en Roumanie. On notera qu'on l'a vu très récemment dans "l'armée du crime" de Guediguian, dans le rôle de Monsieur Dupont. Ce premier film est une farce tragi-comique, quelque part entre Kusturica et Fellini, avec quelques clins d'œil vers le cinéma comique de Harold Loyd et de Charlie Chaplin. En fait, le film est au début surtout comique, tendance parfois un peu grasse, et tourne petit à petit vers le sérieux et le tragique; et c'est là, curieusement, où il devient vraiment drôle ! la mise en scène est de temps en temps d'une grande inventivité. On regrettera (un peu) le côté un peu lourd du début et on se félicitera (beaucoup) d'une scène de repas de mariage silencieuse exceptionnelle de drôlerie et de tension.
Film éminemment sympathique, avec un tel sujet. Malheureusement, le début est un peu long, et présente d'une façon artificielle un village roumain des années 50. Beaucoup de personnages, de paysans rustres et de trognes originales, trop peut-être. Une séance de cinéma à l'extérieur, un petit cirque (original, mais assez mal filmé) semblent plaqués là pour allonger la sauce, de même qu'une morte mystérieuse qui semble ressuscitée... Un peu de fantastique en plus... La fête commence après 3/4 d'heure de film. Une fête muette avec de l'humour un peu forcé et qui ne semble pas très naturel
spoiler:
et qui finit en tragédie.
Terrible critique du régime communiste.
Terrible critique du régime communiste.
Conte tout à la fois terriblement attachant et triste. "Au diable Staline, vive les mariés" regorge de joie de vivre simple et de caricatures féroces ; c'est le portrait d'une communauté villageoise d'esprit bourrin mais accueillante et soudée, face à l'arrivée du rouleau-compresseur soviétique. Ce film d'ivresse accroche quiconque se laisse entraîner (cessez de la ramener avec Kusturica). On peut certes lui reprocher sa théâtralisation et un certain grossissement du trait, mais ces excès concourent en même temps à intensifier l'apologue final à un niveau surréaliste. Une magnifique pépite pour ce début 2009. Une charge poétique contre toute forme d'écrasement des petites gens par un système totalitaire aveuglé par lui-même.
Le 5 Mars 1953, notre bien-aimé petit père des peuples disparaissait, laissant certes derrière lui un héritage politique et culturel irréprochable mais semant malheureusement aussi la zizanie dans un petit village Roumain, la faute à un foutu deuil qui ne permettra pas à deux jeunes mariés n'ayant rien demandé à personne de fêter dignement leur alliance. Ah, sacré Joseph, tu nous en as fait voir de bonnes ! "Au diable Staline, vive les mariés" relate donc ce fait divers fictif (quelle idée de se marier un Jeudi, en même temps !) de façon débridée, maniant avec brio l'auto-dérision, le tout sans oublier quelques pointes russophobes. Placé selon le point de vue des villageois de l'Etat satellite, le film met en scène une joyeuse troupe d'énergumènes, s'amusant des clichés aujourd'hui encore en vogue à l'égard des PECO et de leurs chers paysans. Répugnants, profondément misogynes, auteurs d'actes en-dessous de la ceinture discutables, pensant de façon tout à fait archaïque, ils sont gros et sentent mauvais, transpirants, bagarreurs, primaires, j'en passe et des meilleures... A côté de cela, le Parti et ses cadres : pour les locaux ils sont ridicules et donnent envie d'être bizutés. Quant aux vrais, les purs, les durs, les Russes quoi ; ce sont d'affreux fanatiques sanguinaires qui pillent, violent et tuent sans remords... Comme vous l'aurez compris, "Au diable Staline, vive les mariés !" ne brille pas toujours par sa finesse. Très bruyant dans sa première partie, il fait penser aux comédies Italiennes des années 50. Puis, sans baisser de pied en matière de rythme, il se calme un peu au niveau sonore (cf la scène du repas, déjà culte !). Une suite de bonnes idées caractérisent donc ce film qui ne manque pas d'imagination et parvient à ne jamais s'essouffler. Moi je dis chapeau, même si le montage a tendance à fatiguer, tout comme ces hurlements incessants. La bonne surprise de ce début d'année 2009, drôle sans autre prétention. On rit de bon coeur et ça fait du bien !
C'est très bien pour un cinéaste roumain de vouloir en découdre avec le sinistre passé communiste de son pays mais encore faut-il avoir le talent de le faire. Déjà le prologue et l'épilogue à l'époque sont totalement dispensables. Ensuite les scènes se déroulant avant celle du banquet en 1953 sont totalement ratées en mélangeant très maladroitement burlesque et tragédie, n'est pas Chaplin qui veut. Mais la scène du banquet qui arrive à faire cohabiter en parfaite osmose comédie et angoisse vaut qu'on s'y arrête et fait totalement regretter que le reste ne soit pas du même acabit. Dommage, je m'attendais à un peu mieux.
Attention au cinéma roumain ; si quelques perles, récemment, ont montré une nette évolution en terme de qualité technique et d'acuité politique (ainsi qu'un certain sens de la révolution dans le langage esthétique ; voir "4 mois, 3 semaines, 2 jours" , "La mort de Dante Lazarescu" ou encore "12h08 à l'est de Bucarest"), il faut aussi savoir se méfier de ce que la Roumanie n'a pas encore éliminé dans son florissant monde du cinéma, en Roumanie comme ailleurs pour un autre pays, me direz-vous. A savoir, ici, ce cinéma en fête, inventif et hystérique, voire onirique, proche de l'art de Kusturica, mal approprié aux techniques de mise en scène tout droit sortie des pires téléfilms du pays. On pense, au début, voir un ersatz regardable de l'ancien Kusturica (pas celui de "Promets-moi"!), mais en fait tout ou presque, des dialogues à la photographie, n'est qu'une assimilation et une accumulation des poncifs artisanaux des mélodrames américains, adaptés bien sûr au contexte roumain. Même les acteurs ne collent pas ; le jeune blond, futur marié, ressemble à ces amateurs recrutés sur le bord des plages californiennes. L'hystérie de chaque personnage, médiocrement photocopiée de chez Kusturica donc, la poésie onirique et la sensibilité enchanteresque en moins, accouche d'un navet proprement irregardable, aussi vain dans ses ridicules tentatives de comparaison entre la barbarie du régime communiste dans les années 50 et les ruines d'aujourd'hui, que dans son humour tarte à la crème qui ne fera rire personne. Quelques influences au muet burlesque (le film se réclame certainement d'Harold Lloyd ou de Chaplin dans certaines séquences, mais n'en garde que l'idée involontaire d'une réalisation comique ratée, ce qui donne un effet navrant), ou d'autres à Fellini rendent encore plus désagréable le film, et nous oblige à nous poser cette terrible question ; les réalisateurs ont-ils voulu prétendre faire mieux? Espérons que leur but était ailleurs. Seule l'authentique séquence du dîner,
"Au diable Staline, vive les mariés !" est l'exemple parfait du film qui oscille entre deux genres, ici la comédie burlesque et la satire, et n'arrive pas à se décider pour un. Et c'est dommage car le film en ressort trés (trop ?) désequilibrés. Il ne décolle réellement que dans la scéne du repas de noces, grand moment de burlesque. Mais mieux vaut se tourner vers les films de Kusturica, mille fois plus réussis et impertinents que cette comédie en demie-teinte et sans rythme.
Comédie et drame se mêlent dans une ambiance digne de Kusturica. Que demande le peuple ? ‘’C’est complètement farfelu, non ?’’ Au contraire, le film est tiré d’une histoire vraie Voilà ce que dit Horatiu Malaele : ‘’Peu importe l'endroit en Roumanie où cette tragédie a eu lieu : elle aurait pu se passer n'importe où dans cette partie du monde’’.
tixou0
Encore une fable - genre cinématographique prisé ces temps-ci. Il s'agit là de dénoncer l'arbitraire, et ce film roumain nous raconte pour ce faire l'histoire édifiante d'un pauvre village confronté à l'obscurantisme communiste. Le "Petit Père des Peuples" (de triste mémoire), Staline, vient de décéder, et sept jours de deuil populaire sont décrétés. Donc plus de réjouissances possibles, alors que Iancu et Ana se marient... La noce aura pourtant lieu, mais ce sera une "noce muette", avant qu'elle ne se termine tragiquement quand les villageois croient pouvoir reprendre une version parlante, sous couvert d'un gigantesque et bruyant orage qui vient de se déclarer. Il y a de bons passages - les débuts muets de la noce justement, hilarants, et la visite du cirque avant, qui a des côtés "fête étrange", oniriques et poétiques. Mais l'ensemble est assez décousu, et l'introduction du fantastique est au mieux déconcertante (cf. particulièrement l'épisode Smaranda).
Un premier film attachant, mais maladroit.
Un premier film attachant, mais maladroit.
Une équipe de tournage se rend dans un village abandonné au fin fond de la Roumanie. Il ne trouve que de vieilles veuves. Flash back, Roumanie 1953, Staline meurt et un deuil international de 7 jours est décidé par les autorités. Ana et Iancu devait se marier. Le village, fêtard, va braver l’interdit dans une résistance festive.
Qui connaît le cinéma enjoué de Kusturica percevra les influences de ce réalisateur roumain prometteur. Cet OVNI est une fable antitotalitaire douce amère. Souvent drôle, ce film se veut aussi dénonciateur de l’impérialisme et promoteur des résistances locales et individuels… un thème d’actualité. Punchy, ce film est truffé d’imagination et de trouvailles, un petit bijou roumain.
Critique du Parisien : « une fable tragicomique mêlant fantastique, poésie, burlesque et absurde à un humour absolument ravageur ».
Mais une faiblesse à mon sens se loge dans les 10 premières minutes et dans les 5 dernières. La fin est même indigne d’un film de se grande qualité : convenu, classique, inutile.
A voir absolument…
Qui connaît le cinéma enjoué de Kusturica percevra les influences de ce réalisateur roumain prometteur. Cet OVNI est une fable antitotalitaire douce amère. Souvent drôle, ce film se veut aussi dénonciateur de l’impérialisme et promoteur des résistances locales et individuels… un thème d’actualité. Punchy, ce film est truffé d’imagination et de trouvailles, un petit bijou roumain.
Critique du Parisien : « une fable tragicomique mêlant fantastique, poésie, burlesque et absurde à un humour absolument ravageur ».
Mais une faiblesse à mon sens se loge dans les 10 premières minutes et dans les 5 dernières. La fin est même indigne d’un film de se grande qualité : convenu, classique, inutile.
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