Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
yannick R.
106 abonnés
966 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 janvier 2012
Un très bon film, soutenu par la prestation magistrale de Jean Yann en sale con et mou puis de Marlène Jobert entre l'innocence touchante et la tête à claques.
j'ai trouvé ça très beau, très vrai, très pur, très simple, répétitif mais pas lassant, ce récit autobiographique puise toute sa splendeur dans son côté totalement vrai. Tout comme dans l'enfance nue, que j'adore, Pialat trouve le moyen de faire passer ces monstres pour des êtres humains normaux et pire encore, de nous pousser à nous identifier à ces êtres imparfaits, du grand art. Ici tout est plan séquence, et entre ces plans aux dialogues excellents, l'on a des ellipses, bien que ça ne soit pas totalement volontaire, ces ellipses montrent bien à quel point les deux personnages sont importants l'un pour l'autre avec de s'éloigner. Et il faut noter ce titre absolument magnifique et sans doute l'un des plus beaux existant. Cette phrase veut tout dire, elle résume le film. Un film non seulement vulgaire, mais pas original en plus. Et c'est là que Pialat arrive à tirer toutes ses qualités.
Jean Yanne est imbuvable et pourtant... Marlène Jobert revient tout le temps vers lui. Puis c'est lui qui s'accroche à elle quand elle veut le quitter, et réussit, enfin. Et lui reste toujours imbuvable. Le film peut paraître un peu long mais le développement psychologique des personnages est nécessite cette longueur. Un très beau film sur l'amour qui s'use et qui s'en va.
13 713 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 10 août 2010
Ce film, remarquable par l'intelligence de son analyse et sans concessions sur les dèchirements d'un couple, est le premier succès de Maurice Pialat, qui ne cache pas sa rèsonance autobiographique! Choisi pour sa ressemblance avec le rèalisateur, Jean Yanne, odieux et inquiet, incarne un cinèaste torturè qui vit une liaison houleuse avec l'èmouvante Marlène Jobert qui se rèvèle ici excellente comèdienne et qui recevra quelques claques au passage! Cette prestation brillante valut à Jean Yanne un Prix d'interprètation à Cannes! Une oeuvre forte des annèes 70, n'excluant pas la vulgaritè et qui, malgrè sa dimension souvent documentaire, avec des plans sèquences nombreux où la camèra enregistre la scène dans sa durèe, sans montage ni ellipse, reste l'un des plus gros succès commerciaux! Du grand Pialat...
Un drame naturaliste de Maurice Pialat,chantre du cinéma d'auteur français."Nous ne vieillirons pas ensemble" part d'un simple postulat:les dernières semaines de couple de 2 amants.Catherine pense aimer Jean qui n'en a que faire.Le rapport de forces s'inverse ensuite,avec Jean qui tente de s'accrocher à Catherine,qui ne demande qu'à tourner la page.Jamais sur le même accord,selon un réalisme cru.Pialat banalise volontairement ce couple voué à l'échec en le faisant évoluer dans des cadres on ne peut plus commun et austères,comme des chambres d'hôtel,des maisons miteuses,ou l'intérieur d'une voiture.La force animale et le côté bourru de Jean Yanne sont le parfait miroir de la délicatesse apparente et du comportement insaisissable de Marlène Jobert.Malgré tout,le temps passe bien lentement,et la multiplication d'ellipses,ne fait qu'accentuer la redondance des situations.Pialat présente les faits de manière froide,clinique dans une rigueur qui rend le film peu accessible,voire décourageant par moments.
Un film excellement bien joué, jean yanne a obtenu le prix d'interpretation a cannes pour ce role. Cela dit, le spectateur assiste pendant 1h30 a un couple qui s'en met plein la gueule. C'est assez morbide mais c'est tres bien réalisé.
Jean Yanne reçoit cette année-là le Prix d’interprétation à Cannes pour sa performance dans ce film. Jouant les blasés, il refuse les honneurs en disant qu’il ne sait pas jouer les méchants et qu’il s’est contenté de baisser les yeux... Comme quoi, on peut être un acteur prodigieux sans le savoir et même sans le vouloir ! Il est vrai que la même année, le même Jean Yanne tourne son premier film de réalisateur (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil). Entre Jean Yanne comédien sans le savoir chez Pialat et Jean Yanne qui se prend pour un réalisateur génial, il n’y a pourtant pas à hésiter. Courez voir ce deuxième long-métrage de Pialat, déjà un chef d’œuvre.
Nous ne vieillirions pas ensemble va très loin dans l’analyse des sentiments, sans faire de concessions, malgré le côté autobiographique affirmé. Si Jean Yanne fut récompensé d’un prix d’interprétation à Cannes, Marlène Jobert l’eue mérité tout autant (pourtant je ne suis pas fan). La mise en scène, caméra épaule prend ses liberté avec la technique : une perche dans le champ par ici, l’ombre de la caméra par là… Mais tout cela est secondaire, pour Pialat seul compte le jeu des acteurs. Là où le système montre ses limites, c’est lorsque les passants s’arrêtent dans les scènes tournées en pleine rue, afin de regarder l’équipe de tournage et les comédiens. Sinon c’est un sans faute. Que demande le peuple ? ‘’Ce film a-t-il marché à sa sortie ?’’ Deuxième long métrage de Maurice Pialat, ‘’Nous ne vieillirons pas ensemble’’ est un important succès public en 1972 et révèle Maurice Pialat au grand public, avant la polémique que ne manqueront pas de faire naître certains de ses films (Sous le soleil de Satan par exemple).
Maurice Pialat n'a pas son pareil pour décrire les rapports humains et Nous ne vieillirons pas ensemble ne déroge pas à la règle. Le film dépeint la fuite progressive de l'amour dans un couple illégitime auquel Jean Yanne prête son regard désabusé et Marlène Jobert son sourire. Tout est juste, l'interprétation, les situations, et on regrette presque cette vraisemblance car la fin n'en est que plus amère. Jamais exubérant le film laisse pourtant poindre l'émotion et renvoie n'importe quel spectateur à ces propres regrets. Aussi lucide que désenchanté, sobre que poignant, le film porte bien la signature d'un des plus grands cinéastes français.
Un très bon Pialat, grandement aidé par la prestation magistrale de Jean Yann en sale con veule et inquiet ainsi que de Marlène Jobert en équilibre entre l'ingénu touchante et la tête à claques.