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    Nous ne vieillirons pas ensemble
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    Jonathan M
    Jonathan M

    131 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2015
    Ce qui est frappant dans ce second long-métrage, c'est toujours autant la teneur des rôles féminins. Encore une fois en second rôle, elles dégagent une puissance comme peu de cinéaste savent le faire. Le regard est lucide et bienveillant. On sent que Maurice Pialat les aiment. Ce qui sublime le film tout du long. Ce qui sublime le Jean Yanne. Un film chorale, parfois absurde mais jamais passivement.
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2014
    Avec un tel film en guise de premier succès, et une promotion basée sur l’écriture autobiographique du personnage de Jean, Maurice Pialat s’est forgé une réputation difficile à porter qu’il a réussi à tourner à son avantage tout au long de sa fructueuse carrière. Incarné par un Jean Yanne en grande pompe, et accessoirement récompensé du prix d’interprétation masculine à Cannes, ce fameux Jean est donc un cinéaste antipathique mais surtout un mari odieux avec sa femme, incarnée par une Marlène Jobert qui n’inspire ici qu’un profond apitoiement. S’il on adhère à la théorie autocentrée du long-métrage, alors on ne peut s’empêcher de salut le recul et l’autodérision dont fait preuve le réalisateur pour revenir sur ses problèmes conjugaux. Autrement, le film apparait comme une vision acerbe de la vie de couple dans ce qu’elle a de plus violente. La sobriété de la mise en scène naturaliste et la redondance des situations ont certes donné un coup de vieux au film mais ajoutent à la pertinence de cette altération provocatrice de l’amour.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    142 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2015
    Et bien, encore un film qui nous ôterait presque l'envie de vivre une histoire d'amour. Le titre est suffisamment explicite et fataliste, Nous ne vieillirons pas ensemble est l'histoire d'une rupture, d'une romance qui finit mal. Enfin le terme "romance" est à prendre ici avec des pincettes tant le traitement âpre du film ne laisse aucune place à quelconque trace de niaiserie. A l'inverse, nous avons le droit à un Jean Yanne qui humilie et rabaisse sans cesse sa maîtresse pour qui il ressent pourtant une profonde affection. La première heure du film évoque justement cette histoire mouvementée où le personnage de Jean passe sans cesse ses nerfs sur Catherine. On a donc un individu loin d'être parfait. Pour ne pas dire un mufle, un lâche. Et pourtant au fur et à mesure, on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine empathie vis-à-vis de lui. C'est justement là où le film brille, dans l'évolution de ses personnages. Au départ Jean écrase Catherine et petit-à-petit, les rôles s'inversent, l'un s'adoucit face à cet amour qui lui échappe tandis que l'autre s'affranchit de cette quasi-soumission qui la retenait. C'est là toute la fatalité du film, parler d'une relation où les personnes ne s'accordent pas, ne s'accordent plus. C'est profondément pessimiste et cruel mais si vrai. Comme dans l'Enfance nue, Pialat insuffle une dose d'autobiographie et ça se ressent. Le film transpire le vrai, véhicule des émotions authentiques malgré le caractère parfois surréaliste des scènes. Je pense principalement bien sûr à cette fameuse diatribe de Jean Yanne dans la voiture avec le fameux "Tu es vulgaire" qui est d'une violence psychologique assez inouïe. On peut se demander alors pourquoi ces deux personnes restent ensemble avant de comprendre, au fil des séquences, qu'ils ont toujours besoin l'un de l'autre.

    La mise en scène est très épurée mais d'une rare efficacité. Les nombreux plans séquence captent à merveille l'essence de la scène, ce qui rend les émotions qui en dégagent encore plus vives. On sent également une certaine touche d'improvisation qui n'est pas pour me déplaire même si quelques détails m'ont un peu sorti du film, du genre les passants qui regardent les comédiens et la caméra. C'est un peu dommage d'ailleurs car c'est voyant et ça casse un peu le côté vrai de l'ensemble du film. Enfin ça reste de l'ordre du détail un peu insignifiant, ce qui importe ce sont ces personnages profondément humains auxquels on parvient tout de même à s'identifier. Car ils ne sont pas idéaux, ils ont un tas de défauts. Comme nous. Je trouve cependant un peu dommage le fait que Yanne surnage parmi le reste des acteurs. Non pas que tout le reste du casting soit mauvais mais Yanne fait vraiment la différence en campant ce gros con avec un naturel très impressionnant. J'ai adoré les interactions d'ailleurs avec la famille de Catherine qui le critique assez violemment mais avec un calme absolu. La dernière demi-heure du film est vraiment émouvante, un déchirement se craint quand la fin paraît inévitable. En fin de compte, Pialat livre un film poignant et touchant. Il reste encore une marque bien vive après le visionnage d'un film qui n'est pas de tout repos. Du cinéma rude et puissant. Sans fards ni concessions. Comme je l'aime.
    E.nigma
    E.nigma

    13 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2014
    Nous ne vieillirons pas ensemble peut être ? mais nous allons mourir d’ennui c'est sure et certain.
    Mais après tout ne serait ce pas la plus belle chose au monde que de mourir d'ennui ? En plus devant cet excellent film !
    Ce film ou la passion déchaîné entre deux acteurs sublimes transparaît vraiment jusqu'à crevé l'écran pour nous envoûter littéralement. La violence antipathique de Jean Yanne qui traite Marlène Jobert comme une vraie poupée qui elle assume parfaitement son conditionnement et cette soumission passionnelle qui définit l'amour fusionnelle. Le vraie amour avec un grand "A". Un film vraiment magnifique.
    jimbo01
    jimbo01

    4 abonnés 75 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2014
    Ce film résolument autobiographique de Maurice Pialat ( et tiré de son propre roman) décortique minutieusement l'agonie d'un couple moyen 'Nous ne vieillirons pas ensemble '(le titre est magnifique) démarre brutalement par la rupture et nous présente au travers des deux comédiens (Jean Yanne en ours mal léché a la fois pathétique et insupportablement irascible est parfait et Marlene Jobert qui trouve peut être ici le plus grand rôle de son inégale carrière

    Avec une précision chirurgicale et sans fioritures aucune le réalisateur nous plonge dans le quotidien cruel de ce couple et du chassé-croisé de leurs sentiments qui s'essoufflent , de leur amour qui se décompose
    ce n 'est pas un film gai certes , c 'est plutôt un film sans concession et d'une justesse qui enchantera ou écœurera le spectateur mais ne pourra en aucun cas le laisser indifférent
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2014
    Incisif, implacable, déchirant : du grand Pialat. Ou comment le naturalisme peut se transfigurer en tragédie classique.
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2013
    C’est Pialat, donc c’est un grand film ! Et bien je m’inscris en faux en ce qui concerne celui-là. D’abord ce film a mal vieilli, lui aussi, alors qu’un grand film reste éternel. Pialat est virtuose pour filmer la vulgarité du monde et les « sales cons », la difficulté de devenir un couple, mais, dans ce cas, je trouve qu’il y a si bien réussi qu’il a fait un film banal et sans âme. Son talent demeure : mise en scène rigoureuse en plans séquences parfaits, dialogues remarquables, montage elliptique habile, casting choisi. Mais j’ai regardé une seconde fois ce film comme un entomologiste qui observerait deux insectes bien connus, presque comme un documentaire. À la limite de l’ennui ! Ennui sauvé par la performance de Marlène Jobert — grande actrice disparue des écrans pour raisons familiales — et par Jean Yanne, irréprochable dans son rôle de prédilection, le sale-con-qui-regrette, qui lui a d’ailleurs valu le prix d’interprétation masculine à Cannes 1972.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 juillet 2013
    Pialat se sera intéressé à la savoureuse solitude de l'artiste (Van Gogh), aux vicissitudes de la vie familiale mêlée aux amours déchus (A nos amours), à la foi et au déchirement intérieur (Sous le soleil de Satan), le voici ici qui s'attaque au thème du couple, en y incluant, plus ou moins discrètement, quelques aspects autobiographiques. L'ensemble est audacieux, bien mis en scène, et le message, pourtant simple, est doté d'une belle ampleur. Il est cependant dommage que l'on ne dépasse pas cette triste morale: on ne choisit pas qui l'on aime et quand on l'aime, et d'en rester à une vision de l'existence amoureuse bien plus nostalgique que contemplative. (13.9/20)
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 avril 2013
    Bizarrement, le fait que le film soit un récit autobiographique m’a énormément surpris (je l’ai su qu’après l’avoir vu) car par la façon dont il est traité, j’étais persuadé que c’était une fiction, par un manque de réalisme – et je le crois toujours. Ce n’est pas un Rohmer qui, lui, par la fiction, va faire naître des situations semblent toutes banales entre les personnages et on ne peut plus réaliste, là beaucoup de scènes m’ont paru surréalistes, ou plutôt irréalistes. La façon dont par exemple la femme du héros parle de son amante, par moments sans animosité aucune, ou bien la discussion entre le héros et les parents de Jobert sur sa fille, sorte de règlement de compte dans une tranquillité absolue… Dire simplement calmement qu’untel a gâché six ans de la vie de quelqu’un, je trouve ça presque anormal. A part Yanne sur qui se concentrent tous les maux des personnages, j’ai l’impression que pour le reste il y a une certaine légèreté, ou non même pas plutôt une sorte d’indifférence, une neutralité ; tous ces personnages ne m’ont pas paru aussi « vivants » que celui de Yanne, et le contraste est saisissant.

    Pour un propos plus global, il est vrai qu’il y a beaucoup de redites dans les situations. Finalement toute cette longue première partie m’a beaucoup ennuyé, les situations ne m’ont pas semblé saillantes, percutantes, alors oui il y a ces scènes démentes (comme le monologue dans la voiture) où Yanne se défoule – à ce titre pendant longtemps j’ai plus été touché par l’aspect comique que tragique de la chose – mais malheureusement rien d’autre quoi. Jobert me parait assez antipathique, sans vraiment de charme, bon Yanne aussi mais de ce côté-là c’est plus compréhensible. A ce niveau-là la mise en scène ne m’a pas réellement inspiré, l’austérité pour les moments « clashs » ok, mais il n’y a que ça quoi (si on omet la toute fin que d’ailleurs j’ai trouvée vraiment laide), Pialat ne s’autorise rien, et ça renforce un peu cette neutralité.

    Alors une seconde partie – difficile de vraiment en distinguer deux – où la rupture est « officialisée », enfin sans détour, sans ultime raccrochage, et là j’y ai trouvé bien plus d’intérêt, voir Yanne changer, celui qui faisait le con, agacé mais qui se rattrapait, à celui qui prend réellement conscience que c’est fini, qu’il n’y a plus d’avenir, tout sur sa gueule montre l’état d’esprit, c’est fascinant. Parallèlement les dernières discussions m’ont aussi plus plu, en fait il y a aussi ce côté nostalgique, quand tout est fini, que l’on avance en regardant par derrière, Yanne qui y croit mollement encore pour le « au cas où », un coup, j’ai bien aimé, enfin j’ai ressenti vraiment le côté « tragique » du film alors que pendant malheureusement trop longtemps il m’a laissé dans une réelle indifférence.

    Vu il y a plusieurs semaines maintenant, mais le fameux monologue de Yanne dans la voiture me hante. Cela ne modifie malheureusement pas ma vision sur le reste du film, mais voilà ce monologue d'une cruauté incroyable m'apparaît fabuleux.
    Teresa L.
    Teresa L.

    19 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mars 2013
    "C'est moche chez vous" "Tu pourrais mourir maintenant, ça me ferait rien, mais je serais embêtée parce que les gens croiraient que c'est d'ma faute". Entre sa première et sa dernière phrase (et quelles phrases), l'impression d'assister à un truc très répétitif, lancinant. Il l'engueule, elle le repousse, il la caresse, elle ne se laisse pas faire, il pique sa crise ou reste coi (il y a des variantes à cette scène zéro de l'abandon), elle le force à partir. D'où un sentiment fort légitime d'intrusion pouvant provoquer un rire nerveux. Mais passager.
    Car c'est ensuite que la chose se produit comme irrévocable, la rupture survient et le film se met à ressembler à un film de science-fiction. On se demande comment ça s'est produit, quelle a été la phrase de trop, la personne désirée n'est plus là et le partenaire délaissé remue chaque caillou, sonne à toutes les portes. C'est un grand moment de cinéma, un grand moment de langage également.
    Un mot sur d'autres acteurs que les deux principaux (souvent et justement vantés). Muse Dalbray est géniale, Christine Fabréga (celle du "Deuxième souffle" de Melville), Jacques Galland, Harry-Max qui joue la première incarnation du Garçu à l'écran, deux ans avant Hubert Deschamps et 23 avant Claude Davy. Quant au personnage de Françoise, c'est l'un des plus beaux personnages de femmes du cinéma de Pialat, donc du cinéma tout court. Un film GAVTST (génial, à voir toute séance tenante).
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2013
    Je ne vais pas m'essayer à faire une critique d'un film de Pialat. La seule chose que je peux dire, c'est quand on en sort, il s''est passé quelque chose en nous. On n'est plus tout à fait le même. Et cette sensation se fait de plus en plus rare.
    JeffPage
    JeffPage

    39 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2013
    Pour son second film, Maurice Pialat livre un film autobiographique au ton particulier, typique de son style. Jean Yanne est particulièrement bon dans ce film avec un rôle taillé sur mesure. Les dialogues sont tout bonnement géniaux, mêlant réalisme et phrase caustique pour un résultat aussi drôle que choquant. Un film génial d'un réalisateur extrêmement talentueux.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 septembre 2012
    Un couple. Amoureux, probablement pas. Mais ils ont besoin l'un de l'autre. Ils se quittent, pour se retrouver. Cependant les disputes s'accumulent, plus violentes, dans les mots, les paroles. La femme rêve de bonheur dont elle sait qu'il sera impossible à obtenir de Jean. Elle s'éloigne, doucement, mais sûrement, alors que lui commence à se rendre compte à quel point elle compte pour lui. Un film dur, sec, mais terriblement réaliste, dont on ne ressort définitivement pas indemne.
    Jipis
    Jipis

    38 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2012
    « Nous ne vieillirons pas ensemble » ressemble à la projection de cercles concentriques répétant inlassablement le même concept.

    Une agressivité maladive et subite s'acharne sur un esprit délicat captif, immature et indécis incapable de s'extraire d'une emprise dominatrice puis repentante.

    Jean Yanne abject, macho et irascible semble intégralement investi par la personnalité du réalisateur de cette suite d'images en boucles ne possédant aucune issues d'apaisements pour un couple ne fonctionnant que par un mécanisme de ruptures et de retrouvailles dans un contenu sec et déroutant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 mai 2012
    Un Jean Yanne excellent, une Marlène Jobert magnifique et toujours juste, une réalisation agréable par son coté naturel, le hic reste la faiblesse du scénario qui n'est fait que de répétitions, ça finit par lasser tout de même.
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