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brianpatrick
84 abonnés
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3,5
Publiée le 24 octobre 2021
Maurice Pialat. Il faut les supporter les films de Pialat. Ses films sont difficiles à supporter alors que le réalisateur reste un génie. Là, c’est un monologue entre Marlène Jobert et Jean Yann. Deux très grands artistes. C’est un film low cost, mais avec deux grands comédiens, le film est sauf. Il ne passe pas pour un nanar. Certes, le spectateur s’ennuie ferme, mais ce film reste néanmoins d’un réalisme génial. Un film monotone mais certes très fort néanmoins. Un film qui passe sur la chaine Arte ou dans un petit cinéma indépendant, pour les amateurs et les initiés.
Ce film a le charme des années 70, porté par le couple Yanne-Jobert. Je ne savais pas que Pialat était aussi écrivain mais ça n'est pas illogique. Cette histoire d'amour, type je t'aime moi non plus, est assez belle, avec du rythme même s'il ne se passe pas grand chose au bout du compte. Le caractère de Yanne est bien trempé, c'est un vrai macho. De l'autre côté on la frêle Jobert toute gentille. On peut penser à un moment que cette histoire d'amour va mal finir mais finalement elle se termine comme beaucoup d'autres. Normalement par des adieux.
S'il n'en était qu'à son deuxième film, Pialat imposait déjà sa marque de fabrique si reconnaissable: mise en scène sans fard, musique absente, dialogues très directs. Dans ce film, la construction (ou plutôt la déconstruction) par petites bribes de ce couple qui se délite est exposée de manière clinique, et doit beaucoup à Marlène Jobert et surtout Jean Yanne, toujours parfait dans ce type de rôle bourru, ici en version infecte. Le film finit quand même par tourner un peu en rond, avec des redondances dans le scénario.
Insupportable de voir deux etres malfaisants se faire du mal gratuitement de la sorte, aucun plaisir à regarder ça et aucune émotion ni empathie envers ces personnages détestables
Bon sang que Marlène Jobert est mignonne dans ce film a la "je t'aime, moi non plus". Film passionnel ou l'heroine est follement amoureuse, avant que cela ne s'inverse et que ça devienne le héros lui meme qui s'en amourache gravement. Malheureusement, la réciprocité ne sera plus de mise, a partir de cemoment, car la jeune Catherinette, las d'attendre, aura elle tournée la page, pour des projets plus sérieux,.Cela deviendra problématique pour le quadragénaire, qui fleurtera jusqu'a la limite du harcèlement.
Deuxième long métrage de Maurice Pialat à caractère autobiographique, décrivant les amours tumultueuses, impossibles d’un jeune couple. Lui caractériel, les disputes sont incessantes, répétitives comme le sont les scènes dans la R 16. Je suis fan de Jean Yanne (acteur, pas metteur en scène) mais je ne trouve pas qu'il ait mérité là son prix d'interprétation. Je n’ai pas réussi à entrer vraiment dans ce film dont j’ai trouvé la mise en scène fatigante.
L'homme et la femme, en couple, la femme qui par nature est une fleur magnifique comme Marlène bien sûr Jobert (et pas l'autre chia), comme souvent, et puis un homme comme est un homme souvent, maladroit et subjugué par sa beauté, mais insuffisant pour qu'elle fleurisse a merveille, et puis la longue et lente difficulté pour elle a se liberer de lui, parce qu'elle est généreuse sincère dans l'instant et le souvenir et consciente de tout. Un duo d'exception, entre Jean Yann et la plus belle Femme du monde.
Chronique des derniers mois en dents de scie d’une liaison. Signé Maurice Pialat, un drame sentimental autobiographique sensible, mais au récit un peu répétitif, porté par le couple touchant Jean Yanne (primé à Cannes)/Marlène Jobert.
Nous ne vieillirons pas ensemble est un beau film. La relation entre Jean et Catherine semble tellement authentique et on comprend tellement les sentiments des 2, que le film en est touchant. C'est permis notamment par un jeu d'acteur très juste de la part de Marlene Jobert et Jean Yanne. Le seul gros hic que je trouve dans ce film est que les deux personnages semblent tellement bloqués dans leur relation que on a assez vite l'impression de tourner en rond dans le film, il aurait peut être gagné à être plus court. Ça a personnellement grandement réduit le plaisir que j'ai pris devant Nous ne vieillirons pas ensemble, mais ça reste tout de même un film très bien fait, qui dépeint un amour qu'on a trop peu l'habitude de voir au cinéma et le film réussit à rendre les personnages attachants malgré leurs défauts (c'est particulièrement vrai pour Jean qui a un comportement infect). Bref, vraiment pas mal, je recommande.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 29 avril 2021
Jean (Jean Yanne) travaille dans le cinéma bien que le seul travail qu'on le voit faire soit de filmer une scène de foule pendant quelques secondes alors qu'il marche avec une caméra à l'épaule. Marlène Jobert est la petite amie de Jean. Catherine qui est beaucoup plus jeune que Jean et elle est maltraitée physiquement et psychologiquement. La violence physique consiste en ce que Jean la gifle et déchire ses vêtements. On nous informe à plusieurs reprises que Catherine et Jean sont ensemble depuis six ans. Cependant Jean est toujours marié à Françoise jouée par la belle Macha Méril. Françoise est apparemment toujours sous le charme de Jean puisqu'elle tente de l'aider à reconquérir Catherine alors que cette dernière a fait l'un de ses efforts périodiques pour quitter la relation. Ce que nous voyons c'est Maurice Pialat qui nous dit qu'il a ce je ne sais quoi qui lui permet de maltraiter tout le monde et d'être quand même aimé et respecté par tous. Si vous cherchez un film qui va vous frustrer pendant que vous le regardez alors c'est le film qu'il vous faut. Je ne sais pas s'il y a un contraire à un film qui procure de la joie mais si c'est le cas c'est ce film...
Un film en grande partie autobiographique de la part de Maurice Pialat et le moins que l’on puisse dire c’est que son personnage n’en sort pas grandi. En effet on suit la relation plus que les amours de Jean et de sa maîtresse Catherine. Le premier est violent physiquement et psychologiquement avec la seconde qui ne sait plus comment sortir d’une relation qui lui fait plus de mal que de bien. On suit un personnage masculin totalement autocentré qui ne voit tout que par lui et se trouve incapable de la moindre empathie. Pendant tout le film on se pose la question que l’on entend trop souvent : pourquoi elle reste avec lui? Parce qu’elle n’arrive pas à s’en défaire! Sans arrêt il revient à la charge, ne lui laisse aucun répit et à l’image du personnage de Catherine on est usé par le film qui est redondant qui insiste, comme le personnage de Jean qui voit tout tourner autour de lui même. Les deux acteurs principaux Marlène Jobert et Jean Yanne sont exceptionnels et trouvent ici chacun un de leurs meilleurs rôles. Un petit mot aussi sur Macha Meril très touchante dans le rôle de la femme de Jean Yanne. Un bon film de Pialat mais usant par son personnage détestable malgré sa courte durée.
Merveilleuse Marlène Jobert qui accumule de bons succès avant d’entamer ce « Nous ne vieillirons pas ensemble » de Maurice Pialat. Un metteur en scène qui met à nu un passage détestable de sa vie sous les traits de Jean Yanne, pris pour sa ressemblance à Maurice Pialat. Un tournage houleux au point que la production s’attendait ou s’apprêtait à arrêter le film après trois semaines de bobines. Mais Marlène Jobert qui n’a pas été épargnée par le tortionnaire Pialat croyait au film ; quant à Jean Yanne, il s’évertuait à rendre sympathique son personnage et ne supportait pas plus les colères orageuses de l’effroyable Pialat. Il obtint même le Prix d’interprétation masculine au festival de Cannes ; il n’est pas venu chercher son prix mérité. Il se murmurait que l’acteur voulait emmouscailler Pialat (doux euphémisme pour éviter la censure) ; « Ce serait lui faire trop d’honneur ! » aurait-il ajouté. Si Jean Yanne s’est évertué à rendre sympathique Jean au grand dam du réalisateur, je ne l’ai pas ressenti. Raté pour Jean Yanne ou réussit pour Maurice Pialat ? Maurice Pialat nous conte une période douloureuse de sa vie sans aucune complaisance pour lui-même. C’est courageux et honnête. Si tel était le cas, je comprends sa détermination à contrer les scrupules de Jean Yanne. Maintenant de là à diriger ses acteurs dans une atmosphère dictatoriale relève de la psychiatrie ! Il aurait eu besoin de repos, de beaucoup de repos. Mais sa guérison semblait passer par l’art ; après l’écrit - insuffisant - il lui fallait passer par le cinéma. C’était une urgence pour pouvoir cicatriser et franchir une autre étape de sa vie. Pialat égoïste se fiche de passer pour un réalisateur qui n’aime pas ses acteurs. Ils sont au service de son histoire, de ses émotions, de ses ressentiments. Il n’a que faire de leurs états d’âme, de leur frilosité, de leur confort. Je salue le caractère de Marlène Jobert et de Jean Yanne pour faire abstraction des colères de Maurice Pialat. Un tournage sans affect ne doit pas être facile à vivre et surtout épuisant mentalement. Toutefois, le film a été un succès grâce (!?!) au tempérament odieux de Maurice Pialat, à sa mise en scène, à son souci du réalisme, à sa direction d’acteurs ! Le duo Marlène Jobert - Jean Yanne fonctionne remarquablement, incarnant Catherine et Jean dans des dialogues mordants et cruels. Jean est imbuvable, lunatique parce que malheureux. Cette relation m’a déstabilisé. Je ne comprenais pas pourquoi Catherine n’avait pas déjà rompu. Non seulement, elle se fait insulter mais elle se fait battre ! Quand on prend le film, son amour pour Jean s’est un peu étiolé. On assiste à une valse de ruptures, de réconciliations sans aucune cohérence de mon point de vue. Cette relation m’est toxique. Elle ne mène nulle part et le titre est là pour me le rappeler ! Ces deux êtres ne vieilliront pas ensemble ! Chronique d’une séparation annoncée. Il y a des scènes fortes et limite supportables à encaisser comme dans la voiture où Jean humilie Catherine la traitant de vulgaire, d’ordinaire ; plus tard, toujours dans la voiture, il critique ses jambes de rat. Mais le pire, c’est cette séquence où il introduit sa main dans la culotte de Catherine pour s’assurer qu’elle ne l’a pas trompé ! Non sans avoir pris une baffe un peu avant ! Débectant. Catherine lui rétorque qu’elle ne lui pardonnera jamais. Tu parles, ils coucheront encore un peu. Si le comportement de Jean est condamnable, on peut se poser la question sur la mentalité de Catherine. En soi, ils n’ont jamais été sur la même longueur d’ondes. Catherine a aimé profondément Jean quand celui-ci s’en moquait, quand elle n’était pour lui qu’un objet sexuel. Maintenant qu’il l’aime sincèrement, elle lui échappe. Sa violence verbale et physique traduisent un mal être. Il est malheureux. Pour autant faut-il l’excuser ? Ce ne doit pas être le propos de Pialat. Il ne cherche ni pardon ni excuse. Son film est brut de décoffrage et brutal, sans concessions. Maurice Pialat opte pour une violence impudique plutôt que des émotions synonymes de faiblesse, laquelle aurait été impudique ! Je n’apprécie pas beaucoup Pialat, ces films m’ennuient et n’aime pas sa façon d’installer une ambiance austère sur les plateaux. Je peux citer des metteurs en scène qui savent sortir les acteurs de leur confort sans passer par des comportements délétères. Il est regrettable que ce « Nous ne vieillirons pas ensemble » qui est vraiment le seul Pialat que j’apprécie soit le fruit d’un tournage épouvantable. C’est sa manière à lui de voir les choses, entendu. Pialat dira plus tard : « Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus ». C’est réciproque.
Portrait de ce qu'on appellerait aujourd'hui un "pervers narcissique", et de sa proie, qui parvient progressivement à s'affranchir de son influence néfaste. Si le jeu des acteurs est, comme d'habitude chez Pialat, d'un naturalisme confondant, formellement, c'est radicalement elliptique, presque abstrait : une succession de morceaux de vie de plus en plus brefs et de moins en moins ancrés chronologiquement, jusqu'à la désintégration totale du couple. Un grand film.
Couple en crise, disputes à la chaîne,.. Pialat nous sert ici un drame amoureux sans prétention assez monotone à mon goût mais efficace dans l'authenticité de ses acteurs. Marlène Jobert est radieuse et sa beauté porte le film.