Trois défis intéressants s’offraient pour le réalisateur des déplorables Quatre fantastiques 1 et 2 à l’occasion de ce nouveau film: Celui de mettre en scène la catastrophe qu’a été le passage de l’ouragan Katerina à La Nouvelle-Orléans, celui de filmer de beaux matchs de baskets et celui de mettre en avant son message sur le dépassement de soi à travers le sport. Force est de constater que chacun de ces aspects est complètement raté. Si l’on peut comprendre que Tim Story n’ait pas eu le budget nécessaire pour signer un film catastrophe, on peut regretter que la frustration liée à l’ellipse entourant la destruction de la ville n’est pas été évitée en commençant le film après celle-ci mais aussi que ses conséquences aient été, par la suite, plus approfondies. Pour ce qui est des matchs de basket-ball, la plupart ne sont montrés que par bribes, filmées en plans larges. Mais le pire vient de la grossièreté avec laquelle est transmise la morale, à travers de grands discours solennels appuyés par une musique pompeuse. Le pauvre Forrest Whitaker fait ce qu’il peut pour porter sur ses épaules ce film bancal mais ne parvient pas à l’empêcher de sombrer.