Il est parfois difficile de comprendre l'enthousiasme d'une certaine partie de la presse pour un film : "La Famille Wolberg" en fait incontestablement partie. Histoire banale à peine relevée par le fait que la famille soit juive ou encore que le père soit le maire de la ville, interprétation laborieuse et sens du rythme défaillant... Les motifs d'agacement et de déception sont au final légions, cette impression atteignant même son paroxysme lors d'un final gnangnan à souhait et infiniment moins émouvant qu'il ne l'aurait pu l'être. Reste que malgré tout, il y a quelque chose d'insolite, de légèrement inattendu parfois dans cette "Famille Wolberg" qui fait que, malgré l'échec global, le film garde tout de même toujours une petite personnalité... Insuffisant toutefois, et comme vous l'aurez bien compris, vous avez sans doute beaucoup mieux à faire que de vous imposer les problèmes de tout ce petit monde... Dispensable.
J'y suis allée, poussée par les critiques enthousiastes lues de tous côtés.
J'aurais mieux fais de garder mon argent. Alors oui j'admet, il y avait quelques jolies idées. L'oncle qui explique deux réalités a l'enfant en sautillant par dessus une ligne, j'ai bien aimé. L'amant de la femme, qui explique au mari qu'il s'en fiche si son histoire avec elle ne dure pas parce qu'il sait que c'est déjà trop tard, elle est libre. elle a déjà été voir ailleurs, et maintenant qu'il y en a eu un, il peut y en avoir d'autres.
Mais c'est tout. Des dialogues lourdingues, hachés. Une mise en scène toute aussi lourde, et des scènes, mon dieu des scènes.... Même pas émue par ce "père" qui va mourir. Même pas touchée par sa dernière interdiction "de ne pas mourir" (quelle théatralité... dans le mauvais sens du terme. Pathétique.). Et pourtant, je suis du genre à être touchée. Mais là, j'avoue, non. Ca n'avait même pas ce gout de malsain ou d'horreur qu'on ressent parfois quand il se passe quelque chose de terrible. Et j'ai pas compris cette volonté de faire un film où les acteurs jouent comme des mauvais comédiens de théâtre. Et pourtant ils sont bons! La mère, l'amant, l'oncle, la fille on quelque chose qui me donne envie de les revoir.
Je suis ressortie avec l'impression d'avoir attendu des heures que le soufflet soit cuit et qu'il se dégonfle avant même que j'ai ouvert la porte du four. En plus il est même pas bon. Un arrière gout de mièvrerie sous une tonne de platitude.
« Dommage ». C’est le mot qui vient à l’esprit en quittant la séance. Dommage, car oui, faire un si mauvais film, c’était loin d’être inéluctable. Axelle Roppert a participé aux scénarii de Bozon. Certes, même si on s’attend à changer d’univers, on n’est pas forcément préparé à tant d’inconsistance. Tout d’abord, le titre. Ca sonne vaguement comme « la Famille Tenenbaum », sauf que, chez Wes Anderson, le judaïsme n’est jamais évoqué. Pour Axelle Roppert, donner une religion à des personnages, c’est accumuler les clichés… les maladresses scénaristiques s’accumulent, si bien que certaines blagues frôlent le « politiquement correct » dans un film où tout est pourtant lisse. L’histoire est simple : la crise au sein d’une famille où tout va bien. Le sujet n’est pas nouveau…et la manière de le traiter, non plus. Les acteurs sont exaspérants de cabotinage, rien ne sonne juste, mais rien ne sonne assez harmonieusement faux pour qu’il s’agisse de second degré. Le spectateur, las, finit par espérer que le cancer du père l’emporte vite, pour ne plus entendre parler de ce mauvais téléfilm. Notons tout de même la merveilleuse photographie de Céline Bozon, qui permet de faire étinceler quelques moments du film, même si elle ne peut le sauver.
Un premier film sensible à l’écriture plutôt subtile. L’œuvre a ce charme « littéraire » et filmique à la fois, qui caractérise plusieurs générations de cinéastes français hantés par la peinture des névroses familiales et sentimentales. Pourtant, les passages réussis du film se situent moins dans les séquences de radioscopie bavarde que dans ces instants insolites où le récit semble déraper, à l’instar des deux séquences entre François Damiens et Jocelyn Quivrin.
Un premier film sincère mais maladroit. Le thème de la famille n'étant pas tres cinématographique, les situations ont du mal à se mettre en place harmonieusement . Malgré de bons interpretes, cette famille n'est pas assez incarné pour pleinement convaincre (les enfants notamment) Le film contient toutefois une forme de gaité inquiète intéressante (sur l'équilibre et le devenir d'une famille) et certains dialogues sont finements écrits (sur l'amour, la pudeur, la violence sourde)
C'est un film très étrange et sigulier, souvent sur le fil. Certaines scènes sont ratées, les dialogues sont très écrits… Mais je mets 3 étoiles, car c'est un film auquel je repense (ce qui n'est pas si souvent le cas) et qui m'a touché en dépit de ces maladresses.
Premier long-métrage (après un court-métrage en 2006) pour Axelle Ropert qui s'essaie (avec pertes et fracas) au drame familial pseudo mélancolique. Affublé d'un scénario peu passionnant, d'une mise en scène inexistante et contemplative, jamais son récit ne parviendra à convaincre, encore moins à tenir en haleine. Inintéressant de bout en bout, digne d'un très mauvais téléfilm !
Les intentions sont bonnes, notamment celle de détourner les clichés du mélodrame et de le styliser afin d'en faire un objet étrange et pénétrant. Hélas, la réalisation est désastreuse et l'interprétation pitoyable, rendant La famille Wolberg sinistre et déshumanisé, tout l'inverse, sans doute, de ce que souhaitait la réalisatrice débutante, Axelle Ropert. Des dialogues impossibles, dont se demande s'ils visent à être drôles, des situations banales que l'on tente de rendre exceptionnelles, rien ne fonctionne vraiment dans ce film atone, totalement dépourvu de fantaisie, qui s'installe au fil des scènes dans une grisaille intégrale. Pas à grand chose à sauver dans cette oeuvrette prétentieuse sans ressort ni énergie hormis deux, trois regards éplorés d'acteurs qui semblent aussi perdus que le pauvre spectateur effondré.
Très belle surprise. Les ingrédients du film de famille français sont au rendez-vous : le mari, la femme, son amant, grand-papa veuf, enfants en mal d'escapade, dialogue parfois un brin artificiels. Et pourtant, cela marche. L'émotion naît de l'histoire de cet homme insupportable, dont l'interprète rend la souffrance avec un mélange touchant de pudeur et d'égotisme. Un film à voir absolument.
De l’idéal, de l’émotion, du charme, de l’originalité, de la fantaisie. Des acteurs jamais vus ou jamais vus comme ça. La famille Wolberg tient chaud et rafraîchit. On sourit, on pleure, on réfléchit et on avance avec ce film, en humanité et en cinéma
"La famille wolberg", mélo-familial notoire, expose un "présent", un arc d'existence circonstancié, tourmenté par une temporalité. Simon Wolberg -magnifique François Damien- personnifie l'image d'une icône archaïque qui s'errode sous l'action d'une modernité qui aspire à exploser; une modernité concrétisée par l'envie d'indépendance d'une fille et la quasi-résolution sentimentale d'une femme. Déchiré entre le paradoxe de sa propre attitude et personnalité d'homme puissant/homme de faiblesse (maire d'une ville et homme triste), Simon Wolberg, alors lapidé par les fragments d'individualités qui ont court dans son propre cercle, sa bulle familiale, se rattache à la seule parcelle d'existence, insouciante, qu'il espère non-pervertie : son fils. Ici, le spectable de déchéance d'un homme esclave du passé, regardant le futur à travers les doigts. La tragédie, foncièrement perverse, d'abord morale s'attèle à la ronge d'une intégrité physique; laissant son personnage tiraillé par ses propres vicissitudes dans une forme de solitude existentielle où l'optimisme devient synonyme de résiliation.