Samuel Benchetrit a fait illusion, mais pas auprès de tout le monde, avec J'ai toujours rêvé d'être un gangster, surchargé de références cinéphiliques. Avec Chez Gino, il touche le fond, empêtré dans un hommage pathétique à la comédie italienne. Les ringards qu'il décrit dans son film ne sont même pas sauvés par une éventuelle empathie de sa part, ils sont lourds et lamentables, et laissés à leur triste sort par le cinéaste. Ne lui faisons pas l'honneur de citer Scola qui, dans Affreux, sales et méchants, laissait deviner chez ses personnages un semblant d'humanité. Et puis, c'était drôle, très. Pas Chez Gino, qui est sinistre, très. L'histoire du film dans le film ne fonctionne pas du tout, et on ne fait plus la différence entre la nullité voulue et involontaire de l'entreprise. Ne parlons pas de navet, ce serait faire injure à cette plante potagère qui, elle, a du goût. Le plus triste est de voir José Garcia, qui n'en peut mais, et surtout la racée Anna Mouglalis, embarqués dans cette pitoyable galère.
Pour ceux qui auraient doutés du potentiel artistique du réalisateur, il suffit de voir la filmographie de Samuel Benchetrit pour se rendre compte que ce réalisateur aime le cinéma, il a ainsi pour son nouveau film vu et revu de nombreuses fois Le parrain ou le clan de siciliens. Il rend hommage aux autres cinéastes pour qui il a une profonde reconnaissance. Pour son dernier film Chez Gino, il nous remontre ou convainc pour ceux qui doutaient encore, que de ces films émanent beaucoup d’amour que ce soit dans ces histoires que de la façon dont il les filme. Ainsi Chez Gino est exactement ceci, rendant hommage à ses ainés tout en réussissant à imposer son propre style assez particulier certes mais tellement unique et plaisant, il propose par ce film un joli pied de nez au cinéma traditionnel français qui commençait à s’installer dans une routine dangereuse, ainsi grâce à des réalisateurs comme lui, on est capable d’être surpris par des réalisations qui vaillent le détour. On sent cependant que le réalisateur contrairement à Janis et John ou encore à j’ai toujours rêvé d’être un gangster commence finalement à se rapprocher du système quelque peu éculé qui a fait depuis son temps et dont on aimerait voir plus de sang neuf. Le plaisir est tout de même bien présent pour ce film dont le début reste très prometteur pour la suite et colle finalement bien à une comédie foutraque aux forts accents de comédie Italienne ayant marqués les époques et qui se finit en apothéose sur cette même lancée. Bien entendu le cœur du film continue ses références (plus qu’un clin d’œil) au cinéma italien à commencer par l’acteur principal José Garcia qui est ici parfait dans le rôle de pizzaiolo qui doit jouer un rôle pour le bien d’un film lui permettant ensuite par la suite de toucher un joli héritage. AU vue d’un spitch aussi farfelu que celui-ci il fallait bien entendu un réalisateur mais aussi un acteur capable de pouvoir assumer tel délire et fort heureusement José Garcia est la personne idéale, toujours aussi à l’aise dans l’imposture et l’art du déguisement, il continue donc sa lancée après l’intéressant film Le Mac qui marquait son retour dans la comédie, on a hâte de voir ses prochains rôles bien qu’avec la vérité si je mens 3 on sait qu’on aura déjà droit à du beau Garcia en perspective. Le tout dans un univers qui est très familier au réalisateur puisqu’il reprend la même recette à savoir côté film à sketchs avec de nombreux personnages qui s’entrecroisent et le tout faussés par de nombreux fils de lecture. On retrouve dans le rôle du réalisateur qui se charge de porter à l’écran la vie du Garcia, un gentil sans grand talent, le cinéaste se moque de lui-même aux côtés d’une brochette de gueules du cinéma dont on voit clairement qu’ils prennent plaisir à jouer et nous à les regarder. Au final il fallait compter sur le talent du réalisateur pour être capable de gérer ce joyeux fourre-tout parfaitement orchestré, le cinéma de Benchetrit es un cinéma qui ne se prend pas au sérieux mais qui est parfaitement maitrisé, chaque détail étant savamment travaillé, qui ne peut nous faire que du bien. Ainsi Chez Gino est brillant de nombreuses idées, belle mise en scène, illuminé par de bons dialogues très recherchés et le tout portés par des acteurs parfait dans leurs rôles respectifs . Bref Chez Gino est le film idéal qui malgré de nombreux défauts, à trop vouloir déclarer sa flamme au cinéma, Samuel Benchetrit auto-proclamé le Tarantino français, avec un humour qui ne prend pas toujours et certains spectateurs pourraient être déboutés par son style, ainsi ses principaux atouts se retournent bien malgré lui en partie contre-lui mais on soulignera la volonté de l’artiste de proposer une autre vision du cinéma français. Mais on trouve le plaisir dans le film, dans cette propension de regarder dès le début quelque chose d’inaboutie où le personnage réal sonne un peu faux joué par Benchetrit lui-même le tout aidé par de de bons acteurs, attention tout fois à ne pas tomber dans la même routine la prochaine fois.
Çà commence comme les publicités locales pour des restaurants proches des cinémas et donc le film commence ainsi sans que l’on s’en rende vraiment compte par une superbe transition avec les autres publicités et les bande-annonces. On rit beaucoup pendant « Chez Gino », c’est d’ailleurs un film beaucoup plus drôle que ce que je pouvais le penser de prime abord. Cependant à vouloir jongler entre le drame et la comédie, la fin, très surprenante, est pour moi trop longue car l’effet de surprise est atteint mais une fin plus courte aurait fait gagner au film du rythme et m’aurait davantage laissé une bonne impression. Mais, vraiment, le reste du film est tellement bien...
Difficile de comprendre pourquoi "Chez Gino" est si boudé par la presse et par le public ... car c'est non seulement très (très) drôle, mais aussi loin d'être dénué d'intérêt. Le simulacre (qui vire à la parodie) de film de gangsters qui se retrouve au coeur de l'intrigue fait écho au film de Benchetrit lui-même ; il s'interroge le "remodelage" des plus grandes références cinématographiques (sous forme d'hommages à Coppola ou encore Leone), que ce soit en "comique" ou en plus fidèle (la séquence se passant durant l'enfance de Gino est en ce sens marquante). Le cinéaste montre-là qu'il est un vrai cinéphile, mais surtout un vrai cinéaste, sachant s'inspirer et rendre hommage tout en faisant du neuf. Il signe-là une comédie drôle et intelligente ... ce qui est plutôt rare en ce moment. Dès lors, il est difficile de comprendre les critiques très négatives de la presse et des spectateurs ...
je pourrai mettre trois étoiles pour la gentillesse de garcia que j' adore et cette voix extraordinaire de anna mouglalis superbe dans ce film mais benchetrit ne renouvelle pas l' exploit de nous faire pleurer comme jcvd dans ce film réalisé comme un documentaire et qui pourtant contenait de la matière à scenes cultes. Soit dit en passant je n' ai jamais vu à montpellier un public lors d'une avant première aussi glacial et inculte pour l'acceuil d'un film !
Un film tout juste regardable car le réalisateur veut trop en faire. Entre les scènes de flashback interminables et les cabotineries de J.Garcia, on s'égare rapidement du sujet. La partie concernant le tournage du documentaire est pas mal et surtout regorge de (très bonnes) références.
Un bon casting, tu te dis une comédie avec José Garcia en personnage principal, tu va te régaler. Et bien non vraiment pas. Bien sur lui est marrant et joue très bien comme d'habitude, les acteurs secondaires également (A.Mouglalis, S.Lopez entres autres), mais le scénario est nullissime et le rythme est mou. Quelques gags marrants, mais sans plus. A éviter.
Un film surprenant par un humour décalé avec beaucoup de second degré.... C'est du cinéma burlesque avec une vision du cinéma italien des années 60. Les acteurs sont vraiment bon dans leurs délires! Je comprend les critiques négatives...mais moi j'aime le décalage avec un peu de folie....!!!
J'ai beaucoup aimé l'histoire et la réalisation du film , les plans enfin presque tout quoi.José garcia est capable d'endosser tous les rôles ,il est exceptionnelle! On trouve de la poésie dans ce film mélangé de rire.Chez Gino est une réussite!
Après "J'aurais voulu être un gangster", Samuel Benchetrit poursuit sa série "noire" de comédies qui ne font pas rire. Gags qui tombent à plat ; film dans le film tout aussi peu drôle. On est navrés pour les acteurs. Pourtant, bizarrement, des voisins riaient à gorge déployée pendant la même séance. Personnages italiens joués par des Français (!!) avec accent français à couper au couteau (sauf celui, pas mauvais, de José Garcia). Pas grand chose à sauver, peut-être la scène du chat. Un final à la "Affreux, sales et méchants", qui permet de mesurer toute la différence entre un chef d'oeuvre et un navet.
Décrié par une critique imperméable au talent ou qui la sort de sa zone de confort, "Chez Gino" mérite bien plus qu'une malheureuse étoile au box office. Le scénario est singulier, un patron de pizza italien se faisant passer pour un grand mafieux dans le but de ressembler à son oncle gros bonnet Napolitain. L'histoire est dotée d'une grande tendresse, elle dépeint un chef de famille maladroit, aimant sa famille comme rien au monde. Les dialogues sont cocasses, astuces sans être complexes. La musique posséde un côté Moriconnien et ce n'est pas pour nous déplaire !
Au début, on croit que c’est drôle, au milieu, on espère que ça va être drôle et à la fin, on est persuadé que ça ne l’est pas. Chez Gino ne s’assume pas, virevolte vers le mélo, vers le gangster, vers l’action mais n’arrive nulle part. Le film ne se prend pas au sérieux ? Le raté, lui, est pourtant très sérieux. Il n’y a que la voix, grave bien sûr, d’Anna Mouglalis, pour donner un peu envie de rester dans la salle !