Même si pour juger de ce genre de drame amoureux,il faut prendre en compte la sensibilité de chacun,force est de reconnaître que Catherine Corsini noie cette passion charnelle et irréfléchie sous un océan de clichés et de conventions.Dans "Partir",Kristin Scott Thomas s'ennuie à mourir au sein de sa famille bourgeoise de médecins.Au premier regard,elle tombe éperdument amoureuse du maçon Sergi Lopez.C'est un film de femmes faite par des femmes(avec Agnès Godard en directeur de la photographie).Avec moults gros plans sur le visage de la femme concernée,on tente de nous convaincre que la passion est extrême,irréversible,faisant perdre la raison.Scott Thomas n'est pas si transcendante que ça.Elle accumule sourires béats et expressions absentes.Yvan Attal en mari obtus est bien plus intéressant.En fait,la morale me répugne:la liberté du couple adultérin contre la mort de l'époux innocent.Le traitement me semble inabouti,en montrant une histoire de luttes des classes,et d'attirance des contraires.La mise en scène gagne à l'épure,mais ne se remet pas des errements d'un dénouement ambivalent.Hautain.
Attention : film vomitif réalisé par une femme "moderne". Non seulement le personnage interprété par Scott Thomas trompe son mari, mais ça ne lui suffit pas, en plus ils faut qu'elle le [SPOILER] tue. Son mobile ? Elle était tombée amoureuse de (l'engin de) Sergi López, tout simplement "dira t-elle au jurés". Souvenez-vous : elle se fait tirée une dernière fois par son mari, l'air écœurée, puis elle le bute et cours vite prendre du plaisir avec son amant - évidement, quoi de plus important à ce stade du film. [FIN DE SPOILER]. PARTIR est un film de femme adressée aux femmes. Un film vomitif et écœurant dans les idées qu'il véhicule et qu'il cautionne**. De la colère je m'en vais voir un vrai bon film de Kathryn Bigelow ou Antonia Bird. Quant à Corsini, qu'elle aille se rhabiller la pauvre fille ! PS : Kristin, par pitié, choisis mieux tes films la prochaine fois, et surtout tes réalisateurs ! À noter que le film se termine avec [SPOILER] notre couple illégitime s'en allant, heureux (le mari innocent est mort) et libre!! Et ce ne sont pas les sirènes que l'on entend faiblement durant le générique de fin qui changent quoi que ce soit.[FIN DE SPOILER] Bravo madame la réalisatrice, joli message !
La passion peut emmener les gens très loin. Je reprocherai à Catherine Corsini d'avoir mis un peu trop de scènes d'amour qui ne servent pas vraiment le scénario. Yvan Attal n'est pas brillant...
Partir est un film dur et bouleversant : c'est une tragédie, et j'en suis sortie ébranlée. La violence des sentiments et des désirs des personnages me touche. Catherine Corsini réussit magistralement à nous embarquer avec elle dans cette passion amoureuse : elle ne tombe jamais dans le pathos et filme les scènes d'amour avec réalisme, sensualité et tact, car à aucun moment le spectateur n'est en position de voyeurisme. Les dialogues vont à l'essentiel, et sont au plus près des tourments des personnages. Ce film est très juste également dans ce qu'il dit des relations homme-femme et démontre avec force que l'on ne gagne rien à considérer que les relations amoureuses nécessitent un rapport dominant-dominé. Yvan Attal y joue un mari trompé, déçu, dominateur et violent, et ce rôle lui permet d'exprimer toute la force et la justesse de son jeu et de son talent. Chapeau bas, Madame Corsini !
Chaque film que tourne Kristin Scott Thomas me rend un peu plus fan d'elle; elle est d'une justesse absolue...rien, aucun moment, aucun silcence ne semble superflu dans ce film tant les sentiments sont vrais et chaque plan réaliste...Yvan Attal et Sergi Lopez sont également très bons...Catherine Corsini, j'aime votre cinéma, merci...
Il n'y avait qu'une femme pour faire un tel film sur lequel j'ai peu de critiques à faire en dehors d'une fin que j'estime irresponsable et donc en contradiction avec les propos tenus. Ce n'est pas du cinéma mais de la réalité filmée de façon très correcte,si correcte qu'on se croit dans la vraie vie avec un Yvan Attal absolument irréprochable...Sergi Lopez ayant lui peu à faire et Kristin Scott Thomas ayant elle un rôle un peu théâtral. Il s'agit simplement de savoir comment on reçoit ce film et pour ma part, ce fût compte tenu de mon age et de mes souvenirs,une souffrance ininterrompue tellement les faits sont réels. J'ai eu l'impression en permanence de me conduire comme un voyeur, yeux maintenus ouverts,ligoté sur mon fauteuil devant des faits banaux à l’extrème. Mes commentaires ne porteraient donc que sur le sujet traité ce qui n'est pas le propos d'un forum cinéma car Catherine Corsini à fait un film très personnel et il n'est pas question ici de discuter son point de vue. Sans déflorer la fin ,je tiens à y revenir, car pour moi ce n'est pas au spectateur de finir un tel film et ce n'est pas courageux de ne pas aller plus loin...Un dialogue était nécessaire entre Suzanne et Ivan ,d'autant plus que cette fin était impossible à concevoir malgré le bruit évoquant une porte qui claque tout au début du film.Je me sens vraiment frustré d'en avoir été privé,je comptais sur une fin pleine d’intelligence pour me récompenser de ma longue attente.
Même si j'ai suivi cette histoire avec intérêt je n'ai pas été convaincu plus que cela. On veut nous convaincre de la passion extrême de cette histoire d'amour mais au final je me pose des questions sur la morale que veut faire ressortir la réalisatrice. J'apprécie beaucoup Kristin Scott Thomas d'habitude, ici j'ai trouvé son jeu assez pauvre. Tristesse avec sa famille, regard béât et amoureux avec son amant. Peu de nuance, je me demande si elle a crut à son personnage au fond très cliché.
Catherine Corsini ne prend pas le temps pour exposé ses scènes, elle passe vite à l'essentiel, c'est se qui est aussi sa force où le film n'est que d'intensité et d'émotion.
Suzanne, la quarantaine et femme de médecin, fait partie de la petite bourgeoisie de province. Pas très heureuse dans son couple ou usée par le temps, elle succombe pour un ouvrier espagnol légèrement marginal travaillant chez elle. Elle vit une belle passion qui l’entraine dans une séparation et plus encore… Le début du film est tragique, il s’git en fait du dénouement de l’histoire ; enfin de ce que l’on croit être le dénouement jusqu’au terme du film. Le scénario est bien construit, sachant où l’on va dès le début, on est tout de même captivé par cette histoire d’amour tel un thriller, beaucoup de suspense. On est plongé dans une relation conjugale perverse. C’est là le plus gros écueil du film ; même si Attal est bon en mari trompé/quitté, on a du mal à croire en la vraisemblance de cette relation d’appartenance étouffante qui conduit Kristin Scott Thomas à son geste final. Par contre Kristin Scott Thomas campe une épouse en rupture avec force, elle joue avec une palette de sentiments très large : passion, désarroi, folie, plaisir, peur,… Malgré tout cela, un film sympa intéressant pour son aspect triller et l’interprétation de Scott Thomas.
Un très beau film, lumineux, émouvant, "irradiant". Et surtout la magnifique performance de Scott Thomas, admirablement filmée . Filmée en plans très serrés, elle irradie le film et arrive à camper des sentiments très différents : la passion , le désarroi , la folie, le plaisir, la peur, c'est un vrai leçon de comédie , d' "acting". Tantôt ingénue tantôt illuminée, elle est très belle, elle est envoutante. Elle se dénude très peu et pourtant on a l'impression qu'elle se livre totalement corps et âme..Elle arrive à rendre son personnage crédible alors que le scénario de départ n'était pas évident; Sergi Lopez est excellent , comme d'habitude, un des tout bon du cinéma français. Yvan Attal fournit une de ses plus belle perfromance. Quelques scènes cultes , comme le comble du dénuement, quand le couple se retrouve dans une station service et ne peut pas se payer le plein d'essence. On touche le fond avec eux: la passion les a entrainés en enfer. Très fort , très puissant . Le final est sublime , très bien dosé , toute en finesse , et en force émotionnelle.