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ffred
1 696 abonnés
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5,0
Publiée le 26 août 2009
Devant une production française 2009 d'une rare faiblesse, le premier choc français de l'année arrive seulement au moi d'août : c'est tard ! Partir prend d'emblée la place de numéro 1 dans mon top annuel et dans mon cœur. Catherine Corsini déjà auteur de quelques films sympathiques atteint là son meilleur. Ce nouvel opus de la réalisatrice est une vraie tragédie grecque. L'histoire est finalement très banale mais est sublimée par une mise en scène de haute volée qui fait progresser le récit comme un vrai drame. D'entrée est sait que cela va mal se terminer même si le dénouement n'est pas forcément celui qu'on attendait. En tout cas moi je me suis trompé sur la fin. Je n'en parle pas pour ne pas la déflorer pour de futurs spectateurs. On suit cette la progression de cette histoire d'amour impossible comme une descente aux enfers déchirante. Entrainé dans une inexorable spirale, le couple ne peut que se précipiter vers une fatale issue dont nous ne sortons pas indemne. La réalisatrice, pour notre plus grand plaisir, s'est entouré d'un trio d'acteurs formidable. Même si je ne l'apprécie guère d'habitude Yvan Attal , il est pour une fois très bien. Il incarne le mari trompé avec beaucoup de rigueur et de simplicité. Sergi Lopez est comme toujours impéccable. Rien à dire. La palme revient bien sûr à Kristin Scott Thomas. Dire qu'elle est parfaite est maintenant un pléonasme. Elle avait déjà atteint des hauteurs dans Il y a longtemps que je t'aime mais elle semble ici les dépasser encore. Tout passe dans ses regards, ses sourires. Toutes ses scènes sont magnifiques et comme elle est de toutes les scènes...Des heures et même des jours après l'avoir vu il nous hante encore et encore... Une histoire d'amour déchirante, une mise en scène magnifique, une actrice au sommet de son art...Autant de bonnes raisons de courir voir Partir assurément l'un des meilleurs films de l'année...
Je n'ai pas vu ce film à sa sortie, je le découvre 8 ans plus tard et je dois dire que j'ai été happée par cette histoire certes trés banale mais là est tout le mérite du film qui réussi, sur la base de la femme le mari et l'amant, à nous convaincre par la puissance qui s'en dégage. C'est brut, peu nuancé, on n'y trouve aucune finesse psychologique mais c'est précisément ce qui fait la force du film, quoi de mieux pour décrire une passion physique à fleur de peau et une destruction qui va crescendo. Scott Thomas et Attal livrent une très belle prestation, je suis moins convaincue par Sergi Lopez. Corsini dont j'ai toujours apprécié les films qui sont tous intelligents et admirablement bien dirigés, filmés et montés signe là encore un film remarquable.
Joli drame social et sentimental dans lequel un couple vie un amour charnel, fusionnel et destructeur. Alors qu’elle mène une vie de famille bien sous tous rapports, Suzanne va du jour au lendemain, se réveiller et prendre conscience de ce qu’est l’amour avec un grand A. Plaquant mari, enfants et foyer pour un ouvrier sans le sous, tous deux vont vivre des moments intenses mais ils en paieront les conséquences, avec le mari qui va tout tenter pour récupérer son épouse. Au final, ce n’est pas une surprise, avec un casting comme celui-ci, le film de Catherine Corsini nous offre une très belle et agréable distribution, où Kristin Scott Thomas impressionne dans un registre qu’elle a peu souvent exploitée. Face à elle, Sergi López et le survolté Yvan Attal ont fort affaire. Un drame intense mais relativement léger.
Catherine Corsini n’a pas son pareil pour poser sur la toile les passions extrêmes. Après « La répétition » qui explorait une relation destructrice entre deux femmes examinée sous l’angle dominant/dominé, « Partir » nous rappelle que souvent encore les femmes sont sous la domination de l’homme. Kristin-Scott Thomas , Sergi Lopez et Yvan Attal sont à l’unisson pour la restitution brutale d’un drame amoureux qui nous confirme que l’on peut détruire un être sans avoir recours à la violence physique. Le couple est souvent destructeur quand l’un des deux refuse de rendre sa liberté à l’autre, niant une réalité qui admise l’obligerait à une trop profonde remise en question. Le triangle amoureux formé par trois acteurs magnifiques est engagé dans une partie dont on pressent rapidement l'issue tragique. Quand l'amour est ravageur à ce degré, il révèle souvent le pire de l'être humain au point que l'on peut se demander si le mot lui-même a encore un sens. Magnifique et poignant.
Peu d'originalité dans ce film où des personnages caricaturaux et peu fouillés donnent souvent l'impression de suivre ce scénario cousu de fil blanc parce qu'il le faut bien. Cela dit, Kristin Scott Thomas et Yvan Attal sont parfaits.
Même si j'ai suivi cette histoire avec intérêt je n'ai pas été convaincu plus que cela. On veut nous convaincre de la passion extrême de cette histoire d'amour mais au final je me pose des questions sur la morale que veut faire ressortir la réalisatrice. J'apprécie beaucoup Kristin Scott Thomas d'habitude, ici j'ai trouvé son jeu assez pauvre. Tristesse avec sa famille, regard béât et amoureux avec son amant. Peu de nuance, je me demande si elle a crut à son personnage au fond très cliché.
Difficile de ne pas penser à François Truffaut en voyant ce film simple et beau (surtout que les musiques du grand Georges Delerue en particulier de "la femme d'à côté" sont employées...un peu dur pour les vrais fans...)Je prendrai cela comme un hommage détourné et au final,un trio de comédiens brillants surtout C.Scott Thomas.
Le film est surtout porté par ses acteurs et offre un moment de cinéma assez conventionnel certes mais intéressant...Explication d'un crime passionnel, d'un mal être le film ne nous transporte pas mais place les personnages dans leurs incertitudes relationnelles dont seul l'amour permet de s'échapper, j'ai trouvé que cela manquait un peu d'émotions, par contre mission remplie pour les trois acteurs (Sergio Lopez, Kristin Scott thomas et surtout Yvan Attal ignoble à souhait)
Partir est construit comme un thriller. Dès l'introduction du film, un coup de feu retentit. Puis, l'apparition d'une famille sans histoire. Le père est médecin, elle suit une formation de kiné. Deux enfants adolescents. La mère de famille tombe soudainement amoureuse d'un ouvrier espagnol, ancien détenu, venu faire des travaux dans la maison et elle va vivre avec lui une passion amoureuse dévorante. Ai-je besoin de préciser à quel point Kristin Scott-Thomas se bonifie avec le temps tel un bon vin qu'elle déguste à la fin avec Sergi Lopez ? C'est une actrice que j'avais un peu perdu de vue, je dois l'avouer, et que j'ai redécouvert dans Il y a longtemps que je t'aime de Philippe Claudel. Elle a la cinquantaine resplendissante et joue les amoureuses transies avec autant de crédibilité qu'une minette de vingt-cinq ans. La réalisatrice, Catherine Corsini, nous montre donc les dangers d'un amour destructeur. Tout plaquer est une chose. Beaucoup l'envisagent sans passer à l'acte. Encore faut-il derrière avoir de quoi se retourner. Or, on voit que ce n'est pas le cas puisque le couple bascule dans la précarité. On en arrive au coup de feu. La boucle est bouclée. Voir ce couple filer ensuite le parfait amour au milieu des magnifiques paysages de l'Espagne, comme si de rien n'était, donne le malaise. Une conclusion assez sombre et surprenante dans un film d'amour assez classique par ailleurs.
Un adultère sous sa forme la plus classique qui soit. Et pourquoi pas. Corsini trouve ici une simplicité de cinéma. Une histoire d'amour moderne faite avec des sentiments impérissables au cinéma. Une femme qui souhaite se délivrer de son quotidien, en s'abandonnant dans les bras d'un autre. Crise de la quarantaine appelle t'on çà aujourd'hui. Moi je dirais plutôt une femme qui écoute juste son coeur, sans regarder ce qu'elle fracasse derrière. Ce n'est en rien un crime.
Il y a plusieurs côtés dérangeants dans cette histoire passionnelle. Non qu'elle soit totalement improbable mais elle semble assez limite néanmoins avec cet amour fou pour un ouvrier étranger sortant de prison. C'est sans doute le besoin de fuir d'une femme qui ne supporte plus sa condition d'épouse auprès d'un homme qu'elle n'aime plus. Et puis, assister aux scènes de ménage n'a rien de glamour, surtout quand le mari joue de toutes sortes de contraintes pour retenir sa femme. Il y a aussi quelques événements peu plausibles comme spoiler: « la fracture d'Ivan en essayant d'arrêter la voiture dans la pente » ou la réflexion « encore du poulet ! » qui provoque l'incident domestique avec le plat cassé. Sans parler de la fin encore plus improbable. Sinon, l'actrice Kristin Scott Thomas, très belle et sensuelle, illumine le film par sa présence. Finalement, je mentirais en disant que j'ai passé un bon moment même si je reconnais pas mal de qualités cinématographiques à ce film.
Ce film m'a intéressé dans le sens où la réalisation laisse la place à la réalité sociale : celle d'une femme bourgeoise qui doit affronter la réalité du monde du travail et de ses déconvenue, après avoir quitté son mari. Dommage pour la légère répétition des scènes sexuelles, on s'en serait passé, et dommage aussi pour certains clichés : le mari bourgeois qui n'a rien d'autre à offrir que des bijoux. Mais dans l'ensemble j'ai apprécié ce film, jusqu'à son dénouement presque... "chabrolien".
j'ai repensé à ce film des jours après l'avoir vu : une passion filmée comme un thriller, kristin Scott thomas bouleversante dans son jeu, une histoire maitrisée de bout en bout, des scènes de lit très réalistes mais filmées avec beaucoup de pudeur . Film percutant qui n'échappe pas à certains clichés avec un mari bien stéréotypé, mais qui arrive à transcender une histoire archi banale vue déjà mille fois : tout le mérite de nous tenir en haleine en revient à la réalisatrice et à la performance de l'actrice principale