Les films avec des stars de metal, c’est bien souvent comme les films avec des catcheurs, des monuments de nullité. Certains sauvent les meubles, d’autres sont mêmes bon mais généralement, ces films sont nazes. Quand ce sont les vainqueurs de l’eurovision 2006 qui se mettent en scène, on est en droit d’être curieux d’autant que les finlandais de Lordi ont toujours soigné leur look et leur univers graphique.
Ce film d’hôpital est relativement simple dans sa structure. 6 personnes sont coincées au sixième étage d’un hôpital. Ils vont essayer de s’en sortir en rejoignant le rez de chaussé. A chauqe étage, un membre du groupe va les attaquer et tuer un des héros et au fur et à mesure, on sombre dans l’obscure et le glauque. Ajouté à ça une distorsion temporelle et vous obtenez un bon petit film sur le papier.
Car dans l’application, tout n’est pas parfait, loin s’en faut. Si on passera outre les longueurs, ces scènes de couloirs et les longs plans inutiles qui caractérisent le cinéma d’Europe du nord, force est d’admettre que le film est esthétiquement magnifique. Ce DARK FLOORS est à ranger avec SILENT HILL tant il est beau dans son ignominie. Le fait d’avoir pris le réalisateur de tous les clips du groupe à la réalisation aura permis de maintenir la cohésion graphique propre à l’univers Lordi ce qui contentera les fans.
Mais alors, quel est le soucis me direz vous ? Et bien d’abord, l’histoire. Confuse et assez incompréhensible, le scénario ne permet pas d’adhérer pleinement au film et l’intrigue passe au second plan, l’idée étant que chaque étage est plus difficile que le précédent mais les enjeux…
Le rythme aussi fait défaut car l'ensemble est un peu mou... Les monstres sont sympas mais faut avouer qu'il manque quelque chose: du sang! Ben ouais, que voulez, moi un film d'horreur avec des monstres variés - momie, sirène, etc... - je m'attends à du bon gore avec plein de morts diverses et variés or on reste dans le petit joueur... le film étant plus psychologiquement qu'horrifique finalement.
Pour conclure, histoire macabre, métaphore sur l'autisme, film de genre dans le milieu hospitalier, DARK FLOORS c'est tout ça à la fois mais le film souffre d'un soucis de rythme, d'un scénario flou et d'une certaine pudeur dans l'épouvante.
Dommage...