Malgré des scènes qui traînent en longueur, le film dans son ensemble reste très riche scénaristiquement parlant. Cela parle de la science, de la cupidité des hommes, la volonté de puissance, la différence, l'exhibition, etc. L'interprétation des acteurs est superbe et on suit cette Vénus et son destin qui nous échappe.
Encore une réussite totale pour ce cinéaste inspiré. Ce qui aurait pu être un biopic politiquement correct et convenu est en fait un passionnant portrait d’un personnage ambigu et d’une période charnière de l’histoire du spectacle et de la science. Il est pour le moins surprenant que ce bijou n'aie pas été nommé aux César...
Une descente aux enfers qui ne laissera pas indifférent, ça j'en suis sûr. C'est le premier film que je vois de Kechiche (non, je n'ai pas encore vu la graine et le mulet, je sais, c'est mal), mais la réalisation est vraiment très très bonne. Une seule chose ne m'a pas plu : c'est le timing qu'il impose dans certaines scènes, ainsi que la répétition. J'imagine que ça fait naturellement parti de ce qu'il a en tête, mais je trouve qu'il y aurait d'autres voies afin d'arriver à ce résultat. L'histoire y est également intéressante, et la manière de filmer également. Un seul petit défaut : le choix des acteurs. Ils jouent bien leur rôle, mais auraient dû être, à mon gout, plus travaillés physiquement. Quoi qu'il en soit, c'est une belle réussite, mais qui ne plaira pas à tout le monde.
Bof bof, sans doute que je n'ai vraiment apprécié Vénus Noire car je lui ai fait trop subir la comparaison avec Elephant Man; en même temps tout y est, un être humain différend des ptits blancs européens qui attise les curiosités morbides; les foires anglaises et leurs lots d'horreurs; un être persécuté bien qu'intelligent. Mais je n'ai pas trouvé une force dans la narration ou dans la mise en scène comme pour Elephant Man. Je n'ai jamais était vraiment ému, ni touché, bien sûr ce qui arrive à cette Hottentote est horrible et on peut que ce dire que l'homme peu être con et affreux, mais Abdellatif Kechiche à du mal à exposer au grand jour cette horreur. La mise en scène tourne en rond, la progression est assez mal foutu. La prestation de Yahima Torres est bonne cependant, convaincante pour son premier rôle. Mais le reste moyen moyen, alors qu'il y avait matière à faire un film du même acabit qu'Elephant Man.
Décidément Kechiche souffre de logorrhée cinématographique. Il ne sait pas faire un film de moins de 2h30, mais hélas comme il n' a pas trop de talent, le spectateur s'ennuie au bout d'une heure (et encore, je suis gentil). Quant à sa façon de filmer, je finis par la trouver détestable avec des gros plans insistants sans aucun intérêt. Je n'irai jamais plus voir un film de lui, c'est vraiment de l'argent gâché. Je mets 0,5 juste pour le prix de la pellicule.
Il est vrai qu'aucun jugement n'est fait de cet exhibitionnisme dans le film, cependant les images nous heurtes, elles sont à vomir. La question est de savoir si ça n'est pas là aussi du voyeurisme. Certes ce film nous rappelle une réalité crue mais étais ce nécessaire de nous le rappeler ainsi ? Si le tout est assez réaliste, je trouve le film un peu long.
Cru, limite porno SM, joué sans conviction, réalisation voyeuriste sans subtilité. Le réalisateur nous montre manifestement ses fantasmes les plus malsains sous couvert de dénoncer le traitement inhumain subi par cette Vénus. Aucun intérêt, si ce n'est comme vomitif. Pourquoi la presse en a-t'elle fait un chef-d'oeuvre, je l'ignore.
Mais qu'est-ce-que tu as fais Kechiche ??? Tu as tué ton film pendant toute la dernière partie....
Le début était de très grande facture.... une bonne représentation du Londres du début du XIXe, de bons acteurs, une histoire atroce. La pauvre Saarjie subissait et subissait encore les humiliations....On croyait assister à un grand film....
Et là après 1h le film part en couilles, et pendant 1h30 on assiste à la lente descente aux enfer de Saarjie Baatman vers la prostitution....Tout y passe: les salons parisiens pervers ( qui peut expliquer le sens de la scène avec le gode? était-ce utile? ), le bordel parisien où Saarjie baise et rebaise.....
Et le pire c'est comment le réalisateur montre la nudité tout au long du film....pendant 2h30 on voit toutes les parties intimes de l'actrice, le réalisateur filme et refilme les seins et les fesses sans raison....sans souci de choquer le spectacteur (à déconseiller au -16).
Vous avez aimé La Graine et le Mulet et l'Esquive ? Evitez la Venus Noire....Et Kechiche la prochaine fois filme un porno bien hard au lieu de faire des films bidons sans morales !
J'ai la nausée. Tout comme la Vénus Noire lorsqu'elle n'en peut plus d'avoir été humiliée, exhibée une fois de trop. C'est un peu ce qu'on peut reprocher au réalisateur du film qui veut à toute fin dénoncer l'étroitesse d'esprit de nos aïeux, leur stupidité et leur cruauté. Il le fait avec une telle crudité et un tel acharnement, que ce très long film finit par nous écoeurer. Une mention particulière pour la distance dont est capable l'actrice principale.
Esthétiquement agréable, Vénus Noire se veut l'accusateur d'une mentalité européenne barbare et raciste du 19ème siècle. Pari amplement réussi puisque ce film proche du voyeurisme devient rapidement malsain à regarder et la très bonne interprétation de Yahima Torres ne fera qu'amplifier la chose.
Je ne connaissais pas l’histoire de Saartjie et même si j’avais déjà lu moult récits similaires, je suis comme le cherchait le réalisateur sortit bouleversé de ce portrait de femme, abandonnant peu à peu son humanité, et capitulant face à un destin inéluctable. Bordel ! C’est fou comme du simple regard Yahima Torres nous fait comprendre l’état d’esprit de son personnage ! Dans la veine de Man to man mais en bien plus pessimiste, Venus noire est une œuvre éprouvante, d’une virulence rare mais nécessaire. D’ailleurs, je ne suis pas d’accord avec ceux qui trouvent l’interdiction au moins de 12 ans trop basse, les jeunes doivent aller voir le film. Abdellatif Kechiche après avoir triomphé avec l’Esquive et La graine et le mulet s’est vu cette fois boycotter par les césars. A croire que dans le beau monde du cinéma français, dès qu’on traite d’un sujet qui dérange ou qui ne renvoi pas une image positive de nos concitoyens, on préfère mettre les films à la trappe et solliciter des trucs comme Tout c’qui brille, Gainsbourg ou des hommes et des dieux qui même s’il n’est pas mauvais, met surtout en lumière la magnifique abnégation des moines français.