Luke la main froide, Midnight Express, Scum, Le prophète, Prison Break… Chacun de ces films traitent du milieu carcéral : de ses vices, de ses déboires, de ses corruptions et surtout de la violence, qu’elle soit physique, morale ou sexuelle.
Dog Pound nous offre un film différent, dans le sens où il met en scène des délinquants adolescents, ce qui a été rarement vu, à part dans Scum. Ce dernier a justement beaucoup inspiré Kim Chapiron pour réaliser son film.
Il faut savoir que Dog Pound signifie littéralement « fourrière » en français, et c’est ce que cet endroit est : une fourrière. Chapiron nous montre des adolescents bourrés d’hormones, de testostérones, de frustrations et de haine. Ils sont reclus 24h/24 dans des cages. Ils se font bousculés, escroqués, défoncés, et n’ont absolument rien le droit de dire au « matons », sous peine de se faire poignarder pendant la nuit, ou pire. Parce que oui, il y a pire : ils peuvent également se faire abuser sexuellement, pendant des semaines, des mois, sans pouvoir rien dire.
La plus grosse surprise du film est le personnage principal : Adam Butcher. Jusque là pas forcément connu du grand public, il a signé ici son contrat pour la gloire. Il paraîtrait même qu’un certain Spielberg lui aurait offert un rôle dans sa prochaine série Fallen Skies. Une anecdote à savoir sur ce film, est que Adam Butcher s’est retrouvé deux fois en prison pendant le tournage, ce qui a quelque peu compliqué l’organisation du tournage.
Un aspect positif au film est la relation bourreau / victime. Elle est particulièrement intéressante entre Davis et Banks. Taylor Poulin (Banks) était, pour information, déjà en prison à l’époque du tournage, ils ont dû se débrouiller avec ses heures de probation. Parenthèse fermée. Banks est donc un bourreau connu de toute la prison et victimise Davis, mais ce dernier souhaite malgré tout être son « pote » et faire parti de son crew, contrairement à Butch. Je vais pas commencer ma pseudo analyse psychologique en essayer d’analyser, mais je trouve le concept intéressant. Aussi bien celui de la violence, du mal être, et de la haine ressentie par Butch.