Second long-métrage pour le jeune réalisateur Franco/Vietnamien, après l'étonnant (voir déroutant) Sheitan (2006). Kim Chapiron nous fait l'effet d'un électrochoc avec son nouveau film. Dog Pound (2010), univers carcéral pour adolescents, dans lequel il s'intéresse de près au destin de trois d'entre eux, condamnés pour différents actes. Ultraviolent et très réaliste, le film est à la fois un habille mélange entre la célèbre série télévisée Oz (1998/2003), Scum (1979) et Ghosts... of the Civil Dead (1988). Aidé par une mise en scène plus vrai que nature, très documenté et interprété par de vrais délinquants (en ce qui concerne les seconds rôles), quant aux acteurs principaux, Adam Butcher est la révélation du film, la violence à outrance se lit sur son visage, il est l'incarnation même de toute cette folie furieuse. Véritable claque cinématographique, Kim Chapiron prouve qu'il est un réalisateur talentueux et très prometteur !
Après un "Sheitan" plutôt récréatif Shapiron réalise un vrai film, fort, marquant avec une véritable identité. On devine un véritable boulot en amont sur ce film d'un réalisme qui fait froid das le dos. Le système carcéral montré est celui du pardon et de la rédemption par la récompense... Vu les faits cette prison juvénile leur permet de faire seulement 3 mois ?!!! Si tout ce passe pour le mieux pas de suite judiciaire ?!! On a de quoi se poser des questions devant la violence psychopathe de ces détenus. Les acteurs sont tous impeccables voir même plus, avec un charisme impressionnant pour des inconnus. Véritable plongeon dans Enola Vale mais qui pêche (et ça vaut la dernière étoile) par l'absence de point de vue, et une certaine complaisance pour ce jeunes qui sont avant tout des criminels dangereux (Faut voir Butch cogné !!!). Shapiron prouve en tous cas qu'il a le talent pour faire encore mieux.
Si "Dog Pound" n'est pas exempte de certains clichés inhérents aux films dont l'action se déroule en milieu carcéral, une véritable force se dégage de ce long métrage. Cette force résulte principalement de cette tension omniprésente dû aux rivalités entre prisonniers et une mise en scène sans faille. La justesse du jeu des acteurs rend cette histoire encore plus réaliste. Si "Dog Pound" ne réinvente pas le genre, la contribution de Kim Chapiron est loin d'être négligeable.
Univers carcéral étouffant, scénario costaud, acteurs remarquables... Dog Pound est un bloc de violence qui fait l'effet d'un coup de poing dans les boyaux. Le film de Kim Chapiron n'épargne rien ni personne, se contentant intelligemment de retranscrire la spirale infernale vécue par les prisonniers. Cercle vicieux alimenté par la vengeance, l'humiliation, l'intégrité personnelle ou encore l'application de l'ordre : la violence de Dog Pound n'a rien de complaisante, chaque accès de haine ou de justice se trouvant justifié par les codes des personnages ou de l'institution. Là où un autre cinéaste aurait pu sombrer dans le voyeurisme facile, Kim Chapiron s'en tire admirablement, privilégiant le souci du constat objectif à la décharge cathartique manipulatrice. Ajoutez à l'ensemble une bande-son saisissante ainsi qu'une image vomitive et vous obtenez le choc filmique le plus retentissant des six derniers mois. Une réelle surprise, qui nous laisse pantois devant tant d'efficacité. Très réussi, donc.
Une claque! Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un film traitant du milieu carcéral qui ne m'avait autant scotché! Apres des années où prôné "Midnight Express", "Sleepers" (même si ce n'est pas tout à fait le milieu carcéral mais tout aussi poignant et psychologiquement terrifiant), ou encore le très et réussit "Prophète" d'Audiard. Ici, c'est une "autre" vision qui nous ait présenté. Tout aussi dur psychologiquement. LA vision nous parait ici crédible d'une autre façon (la réalisation d'Audiard l'était tout autant mais l'on va dire ; d'un autre point de vue) et le jeu des acteurs et interpreté à la perfection. Malheureusement, encore un film qui a passé inaperçu faute d'avoir un distributeur "reconnu" ou d'un réalisateur de renon et de ce voir décerné qu'une faible distribution en ce qui concernait la distribution en salle. Pour la mise en scène,la réalisation et l'ensemble du film ; il n'y a pas grand chose à redire. Sauf peut être un petit point pas négatif en soit ; mais ou j'aurais vu d'autre possibilité. La fin! Qui m'a laissé un peu perplexe, sur ma faim. MAis ainsi soit il, cela n'en reste pas un film poignant à ne pas mettre entre toute les mains ; qui reste en mémoire les jours suivants. LEs films de ce genre, sont généralement ou excellent ; ou de sombre navet. Une fois de plus, et par un réalisateur peu connu (enfin pour ma part) ; c'est une superbe réussite!
Pas mal, réaliste, bien joué, pas trop caricaricatural ou manichéen apparemment. Toutefois, le scénario est assez faiblard, rien d'original, une histoire trop souvent montrée. On a l'impression d'avoir vu ce film de prison une bonne dizaine de fois et pire, on se croit même parfois dans un documentaire. Les scènes de violence, réalistes et percutantes nous abandonnent soudainement dans une absence d'effets et d'exploitation du sentimentalisme qui mérite d'être applaudie. Trop rare dans ce genre de film pour oublier de le souligner. La fin du film est pour cela remarquable.
Kim Chapiron se voulait plus mature et si Dog Pound dans sa description d'un univers carcéral aliénant et inhumain s'avère efficace, il pêche par certains tics de son real ou l'on s'aperçoit que les tics " ados idiots" sont toujours là et cassent régulièrement l'ambiance que le film essaye de créer.
Racontant le quotidien des jeunes en centre de détention US, ce remake de Scum, est un véritable uppercut visuel et intellectuel, puant la sincérité, le trash, la rage et la justesse. Adam Butcher est la vrai révélation de ce film, même si le reste du casting n'a rien à lui envier! La tension va crescendo, la bande-son est simple mais efficace. Chapiron a bénéficié d'une liberté extraordinaire en profitant de tous les avantages d'une telle opportunité (un casting d'inconnus, une absence de concession, un réalisme imposé à coups d'investigations, une radicalité de chaque instant, un refus du manichéisme et de happy-end), qui fait que ce film mérite le coup d'oeil.
On croirait pas que c'est un film de commande qui est arrivé des Etats-Unis entre les mains de Kim Chapiron mais le résultat est un trés bon film poignant dont on sort de la salle en ayant vu une vérité sur les prisons pour mineurs aux Etats-Unis. J'avais peur avant de voir ce film signé Kim Chapiron, son premier long métrage, "Sheitan", est un gros nanar. La, c'est intelligement mis en scène ou l'on voit d'abord le parcours de trois nouveaux détenus arretés pour vols, trafic de drogue et violence, leurs entrées en prisons, leurs adaptations et les conséquences qui attirent la violence dans cet établissement. C'est tellement bien réalisé, cadré, dialogué que je préfère hautement ce film à "Un prophete" de Jacques Audiard qui souffrait de pas mal de longueurs à mon gout. Les jeunes acteurs sont tous excellents, mention à Adam Butcher qu'on croirait tordu au début qui devient au fil du film sympathique avec quelques nouveaux copains de cellules les défendant quand il ya danger. Une belle claque.
Très bonne surprise que ce film dur et âpre sur les prisons pour délinquants juvénils. Un film difficile et violent qui rappelle l'excellent scum (film des 70's ) et dont certaines scènes (le viol et le suicide) semblent même copiées. Cependant il y a dans Dog pound une vraie sobriété, une délicatesse de mise en scène, des jeunes interprètes justes et un refus de tout pathos. La fin bouleversante de noirceur coupe le souffle. Dog pound ne propose aucune issue mais se refuse aussi à donner un quelconque jugement sur les actes des uns et des autres. Cela mérite bien le détour. Une très bonne surprise de la part de Kim Chapiron que l'on attendait partout sauf là.
Trois adolescents sont incarcérés en même temps à la prison pour délinquants juvéniles d’Enola Vale. Ils vont rapidement comprendre qu’il n’y a que deux façons d’y survivre : soumettre ou se soumettre. Après Hunger en 2008 et Un Prophète l’année dernière, voici un nouveau film fort sur le milieu carcéral. Ici, le jeune réalisateur Kim Chapiron qui s’était complètement planté en 2006 avec Sheitan, traite de la prison pour mineurs dans ce film brillant. Tout est parfaitement maîtrisé, les jeunes acteurs pour la plupart amateurs (beaucoup de figurants sont de vrais délinquants), sont tous excellents, la vraie révélation est le jeune Adam Butcher incroyable dans le rôle de Butch, dont la colère rentrée se lit dans le regard. Rythmé, le film accumule les scènes fortes sans jamais tomber dans le manichéisme ou la violence gratuite. Mis en scène de façon très réaliste, Dog Pound traite du milieu carcéral adolescent avec justesse, les scènes d’humiliations y côtoient les fantasmes juvéniles, l’émotion y est brute. Rude, percutant, haletant, Dog Pound est un film coup de poing, un de mes gros coup de cœur de l’année !
Bon film dur et réaliste sur l’univers carcéral dans une prison pour adolescents. Ca n’apporte rien de fondamentalement nouveau, mais la qualité de la réalisation et du jeu des acteurs est là, et l’histoire est intéressante.
Trois délinquants sont condamnés pour divers larcins à passer un séjour à l'ombre d'un centre de détention pour mineurs. Les lois de la prison vont s'abattre de plein fouet sur leur destin. Soyons honnête, Kim Chapiron sait très bien filmé son sujet. Les moments de tension sont tous très réussis, les personnages sont très bien écrits, les situations sont quasi toutes tendues et viscérales. On a là un vrai film de genre bien foutu. L'inconvénient, c'est qu'au-delà de tout cela le film ne raconte pas grand chose. Il y a un cruel manque de fond, de point de vue. A quoi s'attaque le film ? Qu'est ce qu'il défend ? Quel est son propos ? On ne sait pas vraiment. C'est dommage, car avec un tel sujet et une telle force de mise en scène il y a avait de quoi faire une version masculine et agressive de "The Magdalene Sisters".