Dans la très droite lignée de High School Musical, un nouveau show populiste, ringard et puritain à la saveur industrielle. On veille à vos enfants dès le berceau...
Musique immonde au rendez-vous naturellement, et puis aussi cette incontournable divinisation de gueules d'anges dénuées de charismes, de style et de véritable talent, et tellement surfaits qu'on ne peut pas déceler chez eux une quelconque trace de charme juvénile. Des enfants stériles en tout points qui jouent aux adultes mais qui, en plus de ne pas en avoir la silhouette, n'en ont ni les propos, ni l'expérience, et qui en plus de tout cela ne dégagent rien, sinon une espèce de ferveur aberrante et toujours aussi dramatique de la part d'espèces d'enfants qui semblent choisir la voie du plus mauvais goût, de la bêtise, de la beaufitude, de la vacuité et probablement à terme celle de l'ignorance.
Camp Rock n'a aucune idée de ce qu'est la Beauté, son spectateur n'a aucune leçon artistique à en tirer et peut-être même pas musicale, car le terme de musique prend ici son sens le plus fade, le plus laid, le plus cacacophonique. Ici, ça s'appelle « Jonas Brothers ».
Une méchante petite blonde, en plus bien plus naturellement jolie que les autres ? Pas de problème, Good America va lui régler son compte, armés de ses anges-ambassadeurs miniatures.
Allez, cible commerciale des 6-15 ans, lèves-toi pour participer au show, bouge tes bras et tes mains ! On connaît la chanson, et on sait que tout ceci n'est là que pour faire de vos enfants, à terme, des produits prêt-à-consommer (et à l'être).
Mais aussi ce... truc, n'apporte rien à la fiction US, et au contraire recycle tout ce qu'il peut y avoir de plus minable, crasse, poussif et démagogue dans celle-ci. Et ce sont toujours les même recettes pour les même résultats !
Evidemment tout cela s'achève dans une espèce de final affreux, une apothéose de laideur et de mièvrerie. Et au fait, est-ce que c'est pire que High School Musical ?