La Maman et la Putain
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Aimerico
Aimerico

21 abonnés 104 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 15 juin 2022
C'est très long (3h40) mais ça va. Film parfois drôle, dérangeant, très original et à ce titre , à voir. Avec son aura de film / chef d'oeuvre controversé et sous le manteau. Je suis très content de l'avoir vu.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

113 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 juillet 2022
Film culte longtemps invisible, La maman et la putain fut l’un des grands scandales du Festival de Cannes en 1973, avant d’en remporter le Grand Prix. Ce (très) long-métrage de 3h40 nous plonge dans les tourments d’un trio amoureux dans le Saint-Germain-des-Prés post soixante-huitard, aux côtés des charismatiques Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun et Bernadette Lafont. Adoptant des dialogues au ton très crus, notamment en matière de sexualité, le film n’est pourtant pas l’ode à l’amour libre à laquelle on pourrait s’attendre. Bien plus complexe, le film met davantage en lumière à travers des dialogues et des monologues denses, grinçants, et parfois contradictoires, la difficulté d’engager la relation amoureuse à l’aune de la libération sexuelle, dans une logique bien plus proche du vague à l’âme célinien que de l’enthousiasme libertaire. Cet autoportrait romancé de Jean Eustache lui-même reste un monument du cinéma français des années 70.
Ça tourne
Ça tourne

30 abonnés 48 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 17 juin 2022
"La Maman et la Putain", chef d’œuvre de la fin de la Nouvelle Vague, représente la triangularité des liens amoureux. Alexandre, déçu de sa relation avec Gilberte, se dirige vers une autre femme, Véronika, en restant toujours chez sa maîtresse Marie. Les deux couples Marie-Alexandre et Alexandre-Véronika ne vont bientôt plus en former qu’un seul, à trois. Ce qui n’était qu’une simple relation au début du film devient un amour fort et réel au fil du long métrage. Jean Eustache expose ici la proximité entre les personnages à l’écran par de nombreux gros plans qui permettent ainsi de dévoiler aux spectateurs leur intimité. Le monologue de Véronika, scène d’une beauté absolue, incarne toute l’idéologie que le réalisateur souhaite transmettre dans son film. L’amour, même s’il n’est pas le point de départ de l’œuvre d’Eustache en est assurément le point d’arrivée.
Plume231
Plume231

3 986 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 29 octobre 2012
Alors 220 minutes tournées en noir et blanc et en 16 mm avec que des scènes de dialogues et inévitablement sur un rythme étiré, autant dire qu'il y a plus facile à aborder comme oeuvre que "La Maman et la Putain". Donc ne pas avouer que l'on s'ennuie ne serait-ce qu'un peu en le visionnant relèverait de l'hypocrisie, enfin pour ma part... Pourtant si on fait abstraction des pointes d'ennui et aussi du jeu atrocement faux d'Isabelle Weingarten, qui heureusement n'apparaît qu'au début, il n'est pas interdit de se laisser porter. Les dialogues sont très littéraires mais sont loin de manquer de beauté, Jean-Pierre Léaud parvient à être beaucoup moins insupportable qu'à l'accoutumé et les deux portraits de femme qui donnent le titre du film sont réussis. Un autre grand mérite de Jean Eustache à travers cette oeuvre très autobiographique est d'avoir su restituer l'atmosphère du Paris post-soixante-huitard avec son lot de désillusions. Un film pas du tout facile mais qui mérite d'être vu une fois.
Pascal
Pascal

169 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 18 juin 2022
Longtemps invisible, " la maman et la putain" fait l'objet d'une ressortie en salles en copie remasterisee.

Prime à Cannes, il vécut à sa sortie des controverses bien connues et s'il eut des thuriféraires, ses contempteurs ne furent pas moins nombreux. Rappelons que Gilles Jacob le considéra comme un opus " merdique" d'Eustache ( qualificatif qu'on trouve fréquemment dans la bouche d'un des personnages).

Quand on le revoit aujourd'hui, la première chose qui frappe l'esprit, c'est son avant gardisme ( à ce titre il est même possible qu'il soie encore en avance sur notre temps actuel, presque un demi siècle après sa sortie).

Sur la forme, " la maman et la putain" se rapproche de l'univers de Rohmer : dialogues écrits et pimentés qui conduisent à une morale existentielle sous jascente.

Que semble vouloir nous dire Eustache dans son dernier opus ( il se suicidera quelques années après la sortie du film) ?

Dans une longue partie, il nous fait une description de l'amour libre au sein du couple puis il conclut à son impossibilité et le retour au modèle originel dans lequel on étouffe parfois et dont on voulait s'écarter en cherchant des agencements nouveaux.

Tiré de sa propre expérience ( le film est dédié à Catherine Garnier qui fut sa compagne et se donna la mort peu après la sortie du film), Eustache réalise avec " la maman et la putain" un des films français les plus marquants de ses cinquante dernières années.

On espère que le succès remporté par cette ressortie ( il y avait dans la salle plus de spectateurs que pour la plupart des films en première exclusivité que j'aie vus ces derniers temps) favorisera une ressortie de la filmographie complète du réalisateur.

Aucun amateur de cinéma du patrimoine ne manquera ce film, même si certains d'entre eux pourront légitimement regretter quelques longueurs, dans cette réalisation de plus de 210 minutes.
VOSTTL
VOSTTL

100 abonnés 1 977 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 3 janvier 2024
Je ne vais pas trop m’épancher sur ce film. Je me suis assez exprimé sur Bresson et la Nouvelle Vague, Rohmer, Varda, Godard et tutti quanti ! J’ai peu de sympathie pour cette forme artistique même si je reconnais qu’elle a inspiré une nouvelle façon de concevoir des récits. Le nouvel Hollywood s’en est inspiré et Tarantino encense Godard. J’ai du mal à y voir l’influence de ce dernier dans la filmographie de Tarantino hormis peut-être dans son aspect bavard-réaliste.
En tout cas, Godard considère Tarantino comme un paltoquet !
Quelle reconnaissance.

Découverte de ce classique français « La maman et la putain ». Je l’appréhendais et ne fus pas déçu puisque je m’y attendais.
C’était au-delà de mes espérances !
Imbuvable, insupportable !
spoiler: Jean-Pierre Léaud que je n’ai jamais aimé tant je déteste sa façon de jouer est insupportable.

Hormis dans « Les 400 coups ».
Comme toute règle, elle a ses exceptions. Et Jean-Pierre Léaud n’y échappe pas.
Je n’ai jamais compris le point de vue de ses metteurs en scène.
Il en faut pour tous les goûts…
Imbuvable les longs dialogues clamés, déclamés par tous les acteurs à l’exception de Bernadette Lafont qui frise la limite de l’acceptable.
Si Jean Eustache avait la réputation d’être très pointilleux sur le texte, il n’est pas du tout un bon directeur d’acteurs selon moi.

J’admire sincèrement les spectateurs qui apprécient la Nouvelle Vague et ce film. Je suis de ceux qui ne la supporte pas.
Pourtant, j’ai apprécié des Chabrol, des Truffaut, des Resnais.
Autour de moi j’entends souvent ceci : « Pourquoi t’infliger ce genre de cinéma ? »
Pour nourrir ma cinéphilie, satisfaire ma curiosité et pour savoir de quoi je parle. Ceux qui n’aiment pas la Nouvelle Vague ou Bresson sans avoir vu un film ne me paraissent pas légitimes pour émettre la moindre critique.

Je termine pas les mots de Gilles Jacob alors critique à l’époque de « La maman et la putain », beaucoup plus tranchant que moi : « Je trouve que c'est un film m**dique. Je trouve que c'est un non-film, non-filmé par un non-cinéaste et joué par un non-acteur. »
Jean Eustache lui a répondu ceci : « Monsieur Gilles Jacob n'a jamais aimé le cinéma ».
Je lui répondrai : « Jean Eustache n’est pas le cinéma ».
Si le cinéma devait se limiter à Jean Eustache et ses compères La Nouvelle Vague, je n’aimerais pas le cinéma.
Heureusement que le cinéma ce n’est pas que du Jean Eustache.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 11 juillet 2010
La maman et la putain est un film qui intrigue, non seulement par son titre mais également par les nombreux thèmes abordés qui s'inscrivent directement dans le contexte post-mai 68. Mais contrairement à ce que l'on pourrait d'abord penser, au lieu de faire l'apologie des acquis de cette période, à savoir l'évolution des rapports hommes/femmes, une redéfinition des relations amoureuses, une libération des moeurs, le réalisateur s'attache à montrer l'écœurement provoqué par cette vie de jouissance et semble privilégier une vision traditionnelle de la vie de couple symbolisée à la fin par la demande en mariage d'Alexandre à Veronika.
La Maman et la Putain est un œuvre sublime portée par un trio d'acteurs étonnant qui nous immerge pendant près de trois heures trente dans un magnifique Paris en noir et blanc. Une œuvre majeure du cinéma français.
karpathakis y
karpathakis y

27 abonnés 633 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 17 novembre 2019
Je ferai confiance aux critiques des deux autres internautes, bien que j'ai voulu voir ce film dû à la réputation.de chef-d'oeuvre qui lui colle, et cela car j'adore Bernadette Lafont. Ayant malgré des difficultés réussi à voir une bande-annonce de ce film, je préfère garder un souvenir de cette grande actrice en Paulette plutôt qu'en Marie, question de convictions, de gouts personnels. Peut-être un chef-d'oeuvre mais pas pour moi...
JimBo Lebowski
JimBo Lebowski

405 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 9 septembre 2016
Un peu le reflet de la petite bourgeoisie réactionnaire égocentrée, sensible mais intellectualisé, radical mais un brin obsolète, un film qui tient debout grâce à ses personnages d’une oisiveté autant attachante qu’insupportable, c’est rempli de contrastes, la mise en scène de Eustache se désintéresse de toute idée naturaliste pour plonger dans des flots de dialogues/monologues interminables, tellement interminables qu’on fini par en capter la musicalité d’un certain sens. Alexandre se dévoile et communique sa passion narcissique, et les femmes se confrontent à lui puis à elles-mêmes, on ne sait pas trop où est l’amour là dedans, tout n’est que mots ou sexualité désincarnée, d’où le monologue final (un poil cliché) de Veronika pour en quelque sorte casser le rêve soixante-huitard. Au final les 3h30 se sentent passer, clairement, mais subsistent des fulgurances admirables et fascinantes, à mi chemin entre Godard et Rohmer, dans un univers terne et mélancolique où se mélangent détachement et introspection, pas facile d’accès.
kingbee49
kingbee49

41 abonnés 615 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 août 2013
De jouissives situations textuelles mêlant désillusions d’après mai 68, (dé)libérations de mœurs, et désoeuvrement littéraire entre cafés, appartements et lits défaits, c’est tout cela, « La maman et la putain » de Jean Eustache…. C’est tout cela et un petit peu plus avec Jean Pierre Léaud, Françoise Lebrun et Bernadette Lafond, tous les trois excellents… Souvent cru mais jamais con, voire assez long, voici le vrai dernier film de la Nouvelle Vague (1973), une ultime vague bien amère…
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un film culte. Un film à voir. Un ovni. Un film qui ne pourrait certainement plus se faire de nos jours. 4h, du noir et blanc, un triangle amoureux interprétés par trois acteurs touchés par la grâce. Un film qui dépeint formidablement l'ambiance du Paris d'apres Mai 68 des jeunes branleurs intellos qui se cherchent et se questionnent sur l'amour et le sexe pour au final aboutir à un schéma plus classique qui fera finalement d'eux des bourgeois. Les dialogues sont inoubliables (on est pas loin de Seinfeld), presque chantés (le long monologue de Veronika à la fin du film a inspiré une chanson à Diabologum). Les personnages secondaires sont fascinants. Des originaux à la limite de la marginalité qui disent exactement ce qu'ils pensent sans se soucier de leur interlocteur. En fait dans la maman et la putain chacun déverse son quotidien sur l'autre, même et surtout, si celui ci ne présente aucun interêt. Ce film est magique, audacieux, vrai et ne s'encombre d'aucun artifice pour séduire le plus grand nombre. Un cri de Jean Eustache.
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 130 abonnés 3 976 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 décembre 2010
Un film très nouvelle vague et très en retard, mais ça n'en fait pas moins un bon film. Alors le défaut du film c'est qu'il dure 3heures 30 et que 3 h 30 c'est très très long. C'est un bon film, quelques très beaux moments de grâces, des scènes longues et belles qui s'étirent. Des acteurs sublimes, Léaud n'a jamais été aussi beau et je pense que Louis Garrel en est le digne héritier. Lebrun est magnifique, une femme belle, très belle, et sous la caméra d'Eustache elle s'en trouve sublimée.
Dommage qu'il y ait des longueurs. ça reste un film très intéressant.
Jeune Ras
Jeune Ras

9 abonnés 469 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 mars 2022
Magnifique. Un des derniers grands films de la nouvelle vague. Les acteurs sont impeccables. La sociologie des relations hommes-femmes et du développement de la société dans les années 70 est parfaitement montrée et très justement filmée.
il_Ricordo
il_Ricordo

108 abonnés 407 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 8 janvier 2012
Le statut de mythe de ce film de Jean Eustache reste un mystère partiel pour le mauvais cinéphile que je suis. Il s'agit d'une chronique d'un étudiant post-soixante-huitard sur près de quatre heures. Jean Eustache, dans la verve de la Nouvelle vague, tourne sans recherche de sophistication artificielle de l'image, en pleine rue, dans un appartement ou un café. Eustache a détruit la spontanéité du jeu qu'adoptait le jeune Jean-Pierre Léaud chez Truffaut, il crée un film qui repose quasiment exclusivement sur ses dialogues intellectuels et obscènes (dont il faut reconnaître la force), et sur le jeu des acteurs qui peuvent être confrontés au regard de la caméra plusieurs minutes durant. Pour résumer La Maman et la putain, il me vient une célèbre phrase du philosophe ultra-pessimiste Arthur Schopenhauer : "La vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui". Jean Eustache, un grand cinéaste de l'ennui et de la désillusion, se suicidera en 1981.
benoitparis
benoitparis

119 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 11 octobre 2008
C'est d'une exigence artistique rare, surtout dans la manière du réalisateur d'oser aller jusqu'au bout de la contemplation. Par exemple une scène bâtie autour d'une chanson enregistrée dure tout le temps du morceau, pas d'effets de montage pour abréger. Eustache a un art élaboré du contraste et de la distanciation. Les dialogues peuvent être très crus tout en étant très écrits. Les amants ne cessent de se vouvoyer jusque bout de l‘intimité. Il est mis en scène un petit monde plein de vacuité mais animé d'un humour désinvolte irrésistible. On rit beaucoup avant que la douleur n’affleure puis le terrible dégoût de la fin et on est pris à la gorge par la masse de désespoir qu’ils traduisent. Le terme "crépusculaire" n’est pas galvaudé pour qualifier ce film. Je n'ai pas le souvenir d’avoir vu Jean-Pierre Léaud donner à ce point la mesure de son génie de comédien.
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