Fatih Akin faisant une comédie, c'était pas forcément gagné... et pourtant, son dernier film est une très bonne surprise. Certes, on peut critiquer les ficelles un peu grosses du scénario... mais les personnages, délicieusement caricaturaux, sont très rapidement attachants, surtout que l'ensemble du casting est excellent. Un film qui sait mêler avec autant d'aisance comédie burlesque, douce mélancolie trentenaire et drame, c'est assez rare pour être souligné ! On sait d'emblée qu'il y aura une happy end, mais cela ne gâche rien, bien au contraire. Une BO également extra, mêlant rock, soul, electro et musique du monde. Vraiment un bon film...
Superbe:Enfin une comédie...une vraie... bien écrite, des acteurs géniaux ....
Après le merveilleux "de l'autre côté" sorti en Novembre 2007
Fatih Akin nous revient avec ce Soul kitchen bien ficelé et de très grande qualité.
D'une générosité immense, Zinos est un cuisinier qui rate pratiquement tout ce qu'il entreprend. Ainsi lorsqu'il veut déplacer un gros appareil électroménager il se fait une hernie discale qu'il va supporter tout le film ...on en a mal au dos pour lui..
En fait il ne sait pas vraiment cuisiner ..il fait de la bouffe manière fast food bien "crade" avec les moyens du bord dans un bordel ambiant qui nous rappelle que parfois il vaut mieux s'abstenir d'entrer dans n'importe quel restaurant...Cependant celui là est plutôt conseillé quand il va se transformer..mais je vous en ai trop dit...
Le réalisateur en fait des tonnes...mais l'ensemble reste totalement crédible pour notre plus grand plaisir.
Un vrai film multiculturel à voir absolument dans ces périodes de repli identitaire et de préférence nationale.
Du grand beau cinéma comme je l'aime...décidément Fatih Akin est l'un de mes réalisateurs préférés du moment..
Une étude sociologique minutieuse qui ne peut que séduire.
La pertinence du propos est indéniable, à l'opposé de l'individualisme et du repli. On ne peut qu'être séduit par les personnages tous plus cocasses et originaux les uns que les autres. Les traits sont un peu appuyés mais c'est pour notre plus grand bonheur...
Des dialogues bien écrits, des scènes tordantes et des répliques d'anthologie, un rythme bien soutenu...
À voir absolument...en ce début de printemps
pour rompre avec la morosité ambiante et tirer un trait sur un hyver long et froid.
Prix du jury du festival de Venise 2009 totalement mérité pour ce génial "Soul Kitchen"...
Un film qui met la patate à voir en VO bien évidemment parce que sinon c'est pas marrant ... On s'attache vite aux personnages et particulièrement à Zinos le perso principal et on se laisse embarquer dans ses galères et on en redemande. Une comédie rafraichissante avec une très bonne BO.
On passe plutôt un bon moment dans cette cuisine, on a envie de voir gagner ces jeunes un peu marginaux empêtrés dans une série de malheurs. Pourtant, le scénario n'offre aucun suspens tant les personnages sont caricaturaux (l'inspectrice des impôts, le promoteur immobilier, le méchant), les scènes sont souvent surjouées en dehors des deux actrices principales qui s'escriment à proposer un peu de finesse dans ce monde de brutes. La bande originale est particulièrement en phase avec le sujet et sert de liant à un brouet somme toute un peu décevant, venant d'un réalisateur que l'on admire pour ses précédents films.
« Chouette, Fatih Akin s'essaye à la comédie! Si le cinéaste allemand d'origine turc fait preuve d'autant de talent qu'avec ses drames, nul doute que le moment risque d'être ô combien réjouissant » se dit le spectateur curieux. Hélas, très rapidement nos ardeurs sont calmées et on est en droit de le dire : on en attendait plus de ce « Soul Kitchen. » Mais ce qui est tout de même curieux dans ce film, c'est que tout (ou presque) est absolument du même niveau. Que ce soit dans le traitement des personnages, dans le déroulement de l'intrigue ou encore quant à la manière dont Akin se sert de l'humour, rien n'est jamais vraiment bon ni mauvais, juste correct mais tout de même un peu fade. Non pas que le film ne nous réserve pas quelques moments sympathiques ou soit même ennuyeux, mais on ne se captive jamais vraiment non plus pour tous ces héros du quotidien (plutôt bien joués par ailleurs), un peu comme une discussion avec une bonne connaissance : agréable sur le coup mais que l'on oublie assez vite. Bref, on a ni de bien ni de mal à dire de ce « Soul Kitchen » au fond plutôt au-dessus de la moyenne « comique » de ce qu'on a l'habitude de voir, mais loin toutefois d'être suffisamment prenant ou subversif pour emporter totalement l'adhésion.
Fatih Akin change de cantine. Et en changeant d’ingrédients il prend le risque de déplaire. Or, il surprend, surprend encore une fois en tant que metteur en scène. Il s’attaque, cuisson feu doux, à une comédie sociale et joviale. Il a su doser le ton doux amer, l’acidité critique de la vie de Hambourg dans un contexte de reconstruction. Il donne à ses personnages la saveur d’un metteur en scène qui sait diriger ses comédiens. Avec pour enjeu un but précis (le restaurant survivra t’il ?) Akin séduit par son coup d’œil unique des comportements humains. Habitué à faire mijoter une dissociation sociale (et/ou religieuse) dans ses films, le réalisateur laisse encore ici son empreinte posée et piquante. Il sert donc un plat savoureux, où l’âme prédomine aux autres richesses. On lui reprochera à peine l’effet un peu trop facile de trouver un happy end et une facilité à résoudre toutes les situations de manière positive, l’exact opposé de ses précédents métrages. Peu importe c’est bien présenté, délicieux au goût pour un prix réduit. On avait lu la carte, passé commande et sans être du 4 étoiles on aurait décidément bien envi d’en reprendre.