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Votre avis sur Soul Kitchen ?
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🎬 RENGER 📼
Avec Soul Kitchen (2010), c'est une toute autre facette que nous dévoile le cinéaste Allemand d'origine Turque. Il délaisse les drames pour une comédie bon enfant et totalement burlesque, dans laquelle un jeune restaurateur mène une vie des plus tourmentée (sa petite amie s'exile à Shanghai, son restaurant est menacé de fermeture, son frangin est de retour, son ami d'enfance essaie de l'arnaquer, sans compter son hernie discale qui lui pourrie la vie).
Fatih Akin dresse ici une séduisante comédie délurée, rythmée et portée par une formidable distribution dont Adam Bousdoukos & Moritz Bleibtreu (et la regrettée Monica Bleibtreu), sans oublier la B.O démentielle !
Scénario irrésistiblement barré et retournements de situation en pagaille pimentent cette adorable comédie.
Fatih Akin dresse ici une séduisante comédie délurée, rythmée et portée par une formidable distribution dont Adam Bousdoukos & Moritz Bleibtreu (et la regrettée Monica Bleibtreu), sans oublier la B.O démentielle !
Scénario irrésistiblement barré et retournements de situation en pagaille pimentent cette adorable comédie.
selenie
Fatih Akin dans la comédie... Pourquoi pas ?... C'est plutôt réussi et une bonne surprise. Un casting excellent, plein d'entrain, notamment Moritz Bleibtreu excellent cabotin et Birol Unel qui en fait un poil trop mais il y est excellent aussi. Le scénario s'engouffre sans doute trop dans l'accumulation des problèmes mais ça permet aussi de n'avoir jamais de temps port. L'humour est surtout du à une certaine légèreté et aux décalages entre les différents protagonnistes très bien écrits (cuistot et clients, le patron et le médecine douce...), ça reste le point fort du film. On sent que le film part un peu dans tous les sens mais malgré cette sensation de fouillli on prend un grand plaisir dans ce film frais et sympa. A voir... Fatih Akin réussi son coup.
Fatih Akin est un cinéaste très intéressant,et qui apparemment a plus d'une corde à son arc.Spécialisé dans les drames intenses et sur les liens socio-politiques des immigrés turques en Allemagne,il s'essaye à la comédie burlesque."Soul Kitchen" exhale les valeurs de fraternité et de cohabitation.C'est dans ses scènes de groupe qu'il prend toute son ampleur.Et puis,il est très rafraîchissant de passer du temps avec une génération d'acteurs allemands qu'on connaît moins.Des nouveaux visages,des nouvelles manières de s'exprimer.Par exemple,Ilias,le frangin en liberté conditionnelle est décapant!Ce restaurant sur les docks de Hambourg présente une facette chaleureuse,très attirante.La mécanique du film est bien rodée,puisque le personnage principal,Zinos,enchaîne les tuiles,avec une régularité qui n'appartient qu'aux poisseux.Entre hernie discale,rupture avec sa petite amie,perte de son restaurant et employés aux lubies détonantes,Zinos a besoin de toute sa positivité pour s'en sortir.C'est assez foutraque,mais tellement drôle,et assez fin sur les doutes de trentenaires ayant du mal à faire le deuil de leur jeunesse.
ffred
Nouveau film du metteur en scène allemand d'origine turque Fatih Akin, Soul Kitchen est une bonne petite surprise et un petit bijou de comédie. Je n'avais pas vu Head on et moyennement apprécié De l'autre côté mais là j'ai vraiment bien aimé. Outre le fait que le film soit très drôle, il est aussi très tendre, un rien désabusé et mélancolique. Mais c'est tout de même l'humour qui prédomine du début à la fin. Le rythme est soutenu et ne retombe jamais. La mise en scène est fluide et agréable. La distribution est au diapason, tous les acteurs sont formidables. Adam Bousdoukos et Moritz Bleibtreu assurent un max, les deux frères en voient de toutes les couleurs et nous aussi ! C'est drôle, chaleureux, plein de fougue, de musique et de vie. Une bonne comédie efficace et attachante. Un film dont on sort heureux. A voir absolument !
De la très bonne musique et des personnages sympathiques et attachants, gentiment paumés. Le film lorgne un peu vers le burlesque et les situations cocasses s'enchaînent. Malheureusement celles-ci sont souvent un peu faciles et l'humour un peu lourd. La pitoyable VF n'aide pas...
vidalger
On passe plutôt un bon moment dans cette cuisine, on a envie de voir gagner ces jeunes un peu marginaux empêtrés dans une série de malheurs. Pourtant, le scénario n'offre aucun suspens tant les personnages sont caricaturaux (l'inspectrice des impôts, le promoteur immobilier, le méchant), les scènes sont souvent surjouées en dehors des deux actrices principales qui s'escriment à proposer un peu de finesse dans ce monde de brutes. La bande originale est particulièrement en phase avec le sujet et sert de liant à un brouet somme toute un peu décevant, venant d'un réalisateur que l'on admire pour ses précédents films.
Après un démarrage difficile, la comédie trouve son rythme et séduit par son rythme et son ton parfois surréaliste. Mineur mais réussi.
« Soul kitchen » est pour moi la première incursion dans le cinéma de Fatih Akin, cinéaste allemand de films le plus souvent dramatique, mais qui, ici, se lance dans la comédie. Alors, le film ne m’a pas ébloui et l’humour qui, le parsème pas, ne m’a pas vraiment fait me tordre de rire ; cependant j’ai passé un moment agréable au milieu de ce spectacle un peu foutraque où se libère une énergie certaine. Le scénario n’est pas toujours des plus crédibles, mais on oublie assez vite ses invraisemblances pour se laisser prendre pas le jeu forcené de ces interprètes et particulièrement d’Adam Bousdoukos qui en fait vraiment des caisses pour notre plus grand plaisir. Certes je n’en ferais pas ma comédie de référence, mais ce cinéma allemand fait dans la comédie foutraque bien mieux que les comédies françaises, souvent frileuses et pleines de clichées. À voir pour passer un moment distrayant.
Un film éclatant de santé aux couleurs rutilantes qui tranchent sur la grisaille quotidienne hambourgeoise. Histoire de communautés en exil, histoire de famille, histoires d'amour, histoires d'amitié, histoires d'arnaques... La mise en scène est brillante, l'interprétation pittoresque et le rythme trépidant, soutenu par une bande son des plus sympathiques. Dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur de tout le reste et que l'histoire se termine un peu en queue de poisson, nous laissant nettement sur notre faim. Mais il y a des qualités très prometteuses chez Fatih Akin, cinéaste de trente-sept ans qui n'en est pas à son coup d'essai (Head-On, De l'autre côté...) et dont on attend la suite avec curiosité.
Le bonheur ! Fatih Akin nous avait prouvé qu’il était un réalisateur de talent avec deux grands films dramatiques comme Head-on et De l’autre côté. Aujourd’hui, il nous montre qu’il excelle dans le registre de la comédie avec ce film euphorisant et enthousiasmant. Soul Kitchen nous raconte les mésaventures de Zinos qui traverse une mauvaise passe : sa copine part s’installer à Shanghai, son nouveau cuisinier caractériel fait fuir les clients, il a de sérieux problèmes de dos et est contrôlé par le fisc et les services d’hygiène qui menacent de fermer son restaurant… Mais Zinos va tout faire pour tenter de sauver son resto et rejoindre sa copine, il ira jusqu’à confier la boutique à son frangin, petite frappe tout juste sortie de prison. Les acteurs du film (pratiquement tous inconnus) sont très bons, Adam Bousdoukos (Zinos) est l’archétype du type sympa, il est excellent . Fatih Akin filme la vie et sa ville avec amour au point de nous donner envie de découvrir Hambourg et ses nuits exaltées. Le film est rythmé, la musique est géniale, l’humour (pas toujours fin) est savoureux entre burlesque et comique de répétition, le tout étant toujours parfaitement maitrisé par un des réalisateurs les plus intéressants de ses dernières années. On y bouffe (bien), on y danse, on y baise, les agents immobiliers y sont de vrais crétins et les héros de vrais gens biens. On en sort heureux et optimiste : à voir absolument !
Fatih Akin, décidemment à l'aise dans tous les genres. Le septième art Allemand peut dormir sur ses deux oreilles, avec ce genre de cuisine, la sauce prend toujours. Et si c'était là, la meilleure comédie de l'année ?
Loufoque, déjanté, "Soul Kitchen" est une agréable surprise. Vu en VOST, et servi par une brochette de comédiens talentueux, ce film s'avère être un vrai bijou de comédie, recélant de nombreuses situations prêtant à sourire, voire à rire. On suit avec amusement (et une petite pointe d'émotion) les tribulations de Zinos, chef restaurateur en proie aux aléas de la vie.
Malgré quelques longueurs (la fin notamment), "Soul Kitchen" est un pur régal d'humour comme il faut.
Malgré quelques longueurs (la fin notamment), "Soul Kitchen" est un pur régal d'humour comme il faut.
Akın, toujours gardien tragicomique des âmes malgré sa popularité grandissante. Des âmes, de la soul donc. Il a toujours fait de la « soul cinématographique » et ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne décroche le pompon musical de ses tours de manège.
Son procédé est toujours le même : un expatrié, un Grec en l’occurrence, qui va préparer et servir ses salades lui-même puisqu’Adam Bousdoukos joue le jeu et met la main à la pâte scénaristique. « Adam », c’est « homme » en turc, et il est celui de la situation. Les métaphores culinaires sont là pour rappeler le thème, réchauffé de Solino (2002), autre preuve qu’Akın reste fidèle à lui-même.
Touillant le conflictuel comme s’il n’existait pas de menu épicé qui ne le soit trop, le réalisateur prouve une fois de plus que l’on peut concilier le feel bad avec le feel bad usant de juste le zeste de z’humour qu’il faut pour se prendre au sérieux mais pas la tête. Pourtant, c’est une manière de totalement s’ouvrir sur le raccourci des résolutions. Chaque partie dramatique est traitée sans être traitée, passée à la moulinette de la figure de style d’une façon récurrente qui est loin d’être orthodoxe.
Alors qu’importe le côté grec, et autemps pour Akın dont la Turquie de cœur ressurgit au moment où l’on s’y attend le moins dans les mains d’un praticien tortionnaire dont les méthodes vont être le doigt surréaliste qui règle le leitmotiv lombalgique affectant Bousdoukos – doigt trouvé aussi de façon très tranchée dans une audace orgiaque qui diversifie encore les types de sourires soulevés par Soul Kitchen. Une niche de crédibilité pour le chef de garde Birol Ünel.
Cette cuisine de l’âme est une éviscération cathartique, un désentripaillement émotionnel, une purée de bras cassés qui est remise au vain mari qu’est ce boyfriend oublieux, cet échoué, poêle à la main, qui joue l’impertinent en terre étrangère, tandis que son frère, poil sur la main, amène ce condiment de conflictuel-réconciliatoire à la Bleibtreu – il y a du tartinesque, pardon, du tarantinesque dans l’air, et ce n’est peut-être pas un hasard si l’acteur a annulé un rôle avec Quentin pour starrer chez Fatih. Il ne devrait rien en regretter.
septiemeartetdemi.com
Son procédé est toujours le même : un expatrié, un Grec en l’occurrence, qui va préparer et servir ses salades lui-même puisqu’Adam Bousdoukos joue le jeu et met la main à la pâte scénaristique. « Adam », c’est « homme » en turc, et il est celui de la situation. Les métaphores culinaires sont là pour rappeler le thème, réchauffé de Solino (2002), autre preuve qu’Akın reste fidèle à lui-même.
Touillant le conflictuel comme s’il n’existait pas de menu épicé qui ne le soit trop, le réalisateur prouve une fois de plus que l’on peut concilier le feel bad avec le feel bad usant de juste le zeste de z’humour qu’il faut pour se prendre au sérieux mais pas la tête. Pourtant, c’est une manière de totalement s’ouvrir sur le raccourci des résolutions. Chaque partie dramatique est traitée sans être traitée, passée à la moulinette de la figure de style d’une façon récurrente qui est loin d’être orthodoxe.
Alors qu’importe le côté grec, et autemps pour Akın dont la Turquie de cœur ressurgit au moment où l’on s’y attend le moins dans les mains d’un praticien tortionnaire dont les méthodes vont être le doigt surréaliste qui règle le leitmotiv lombalgique affectant Bousdoukos – doigt trouvé aussi de façon très tranchée dans une audace orgiaque qui diversifie encore les types de sourires soulevés par Soul Kitchen. Une niche de crédibilité pour le chef de garde Birol Ünel.
Cette cuisine de l’âme est une éviscération cathartique, un désentripaillement émotionnel, une purée de bras cassés qui est remise au vain mari qu’est ce boyfriend oublieux, cet échoué, poêle à la main, qui joue l’impertinent en terre étrangère, tandis que son frère, poil sur la main, amène ce condiment de conflictuel-réconciliatoire à la Bleibtreu – il y a du tartinesque, pardon, du tarantinesque dans l’air, et ce n’est peut-être pas un hasard si l’acteur a annulé un rôle avec Quentin pour starrer chez Fatih. Il ne devrait rien en regretter.
septiemeartetdemi.com
Une excellente comédie sans temps mort aux acteurs formidables avec une BO rythmée, un scénario efficace avec des gags nombreux et réussis et une réalisation qui tient la route. Soul Kitchen est un plat extrêmement savoureux à déguster sans modération.
Longtemps catalogué comme le cinéaste de l'immigration entre Allemagne et Turquie, après le succès critique de "De l'autre côté" essentiellement tourné à Istanbul, Fatih Akin a décidé de tourner un film 100 % allemand, et pour être plus précis, hambourgeois. Ce retour aux sources est symbolisé par le choix de l'acteur principal, Adam Bousdoukos, qu'il a connu au collège et qui comme d'autres protagonistes du film tel Birol Ünel, appartient à ce qu'à Hambourg on appelle la bande à Fatih.
Alors certes, on n'est pas dans "Derrick" ou "La Clinique de la Forêt Noire" (malgré la photographie un peu verdasse typique des films d'Outre-Rhin), tant les protagonistes de cette histoire de gargotte alternative proviennent de partout : Grecs, comme les deux frères Zinos et Ellias, Gitan, comme Shayn, Turcs, comme la kiné qui le prend en charge après qu'il se soit fait un tour de reins, ou comme le rebouteux aux méthodes musclés qui finit par le remettre d'aplomb. Les Allemands de souche n'ont pas forécement les beaux rôles, à l'instar de Neumann, promoteur arriviste et véreux, ou de la contrôleuse du fisc nymphomane. La future ex-copine de Zinos, la très bourgeoise Nadine, s'en sort un peu mieux, ainsi que Sokrates, le SDF qui squatte le hangar de Zinos tout en le traitant de sale étranger.
Fatih Akin explique d'entre les tournage de "Head-on" et de "L'autre côté" et celui du troisième film à venir de sa trilogie sur l'immigration, il avait envie de faire un break, et d'écrire une comédie. Il raconte : "J'ai proposé le scénario à un autre réalisateur qui a trouvé l'idée absconse : pourquoi m'empêcher de faire le film dont j'ai envie ? J'avais peur des réactions et de la hype parce que la comédie n'est pas un genre considéré : c'est tellement léger que ça donne à beaucoup l'impression de facilité. Avec le recul, je me rends compte que j'avais tort : réussir une comédie n'est pas aisé."
Alors, l'a-t-il réussi ? Pour être franc, on n'est pas plié en deux d'un bout à l'autre du film, même si quelques gags fonctionnent plutôt bien, comme l'élément perturbateur de sa hernie discale sur ses amours par webcam ou la place que prend un bouton dans la résolution finale. Mais de toute façon, plus qu'une comédie proprement dite, "Soul Kitchen" est plutôt une comédie de moeurs, et la description un brin nostalgique du Hambourg de son adolescence.
Fatih Akin possède un indéniable sens du rythme, nécessaire pour concentrer les nombreux rebondissements en 1 h 39, et ses choix de cadrage (caméra mobile, recours au grand angle) et de montage (nombreuses ellipses de temps suggérées par un montage clipesque) s'adaptent à ce tempo. Le jeu des acteurs est lui aussi survitaminé, et nuit un peu à l'empathie nécessaire envers les personnages, particulièrement celui d'Adam Bousdoukos qui finit à force de gueulantes à rendre Zinos peu sympathique.
Il y a quelques très belles scènes, comme le coup de foudre d'Illias pour Lucia, filmé dans la lumière stroboscopique et bleutée d'une boîte de nuit, ou la vision subjective au grand-angulaire de la fin de party au Soul Kitchen. La bande originale évoque celles de Tarantino par son éclectisme, et Fatih Akin justifie cela par le fait que la particularité des boîtes à Hambourg est le métissage des influences musicales et la prédominence de la Soul. Meilleur dans les scènes de groupes que dans les scènes plus intimistes, "Soul Kitchen" est un film sympathique un peu foutraque, pas toujours très fin, mais porteur d'un optimisme qui fait du bien.
http://www.critiquesclunysiennes.com
Alors certes, on n'est pas dans "Derrick" ou "La Clinique de la Forêt Noire" (malgré la photographie un peu verdasse typique des films d'Outre-Rhin), tant les protagonistes de cette histoire de gargotte alternative proviennent de partout : Grecs, comme les deux frères Zinos et Ellias, Gitan, comme Shayn, Turcs, comme la kiné qui le prend en charge après qu'il se soit fait un tour de reins, ou comme le rebouteux aux méthodes musclés qui finit par le remettre d'aplomb. Les Allemands de souche n'ont pas forécement les beaux rôles, à l'instar de Neumann, promoteur arriviste et véreux, ou de la contrôleuse du fisc nymphomane. La future ex-copine de Zinos, la très bourgeoise Nadine, s'en sort un peu mieux, ainsi que Sokrates, le SDF qui squatte le hangar de Zinos tout en le traitant de sale étranger.
Fatih Akin explique d'entre les tournage de "Head-on" et de "L'autre côté" et celui du troisième film à venir de sa trilogie sur l'immigration, il avait envie de faire un break, et d'écrire une comédie. Il raconte : "J'ai proposé le scénario à un autre réalisateur qui a trouvé l'idée absconse : pourquoi m'empêcher de faire le film dont j'ai envie ? J'avais peur des réactions et de la hype parce que la comédie n'est pas un genre considéré : c'est tellement léger que ça donne à beaucoup l'impression de facilité. Avec le recul, je me rends compte que j'avais tort : réussir une comédie n'est pas aisé."
Alors, l'a-t-il réussi ? Pour être franc, on n'est pas plié en deux d'un bout à l'autre du film, même si quelques gags fonctionnent plutôt bien, comme l'élément perturbateur de sa hernie discale sur ses amours par webcam ou la place que prend un bouton dans la résolution finale. Mais de toute façon, plus qu'une comédie proprement dite, "Soul Kitchen" est plutôt une comédie de moeurs, et la description un brin nostalgique du Hambourg de son adolescence.
Fatih Akin possède un indéniable sens du rythme, nécessaire pour concentrer les nombreux rebondissements en 1 h 39, et ses choix de cadrage (caméra mobile, recours au grand angle) et de montage (nombreuses ellipses de temps suggérées par un montage clipesque) s'adaptent à ce tempo. Le jeu des acteurs est lui aussi survitaminé, et nuit un peu à l'empathie nécessaire envers les personnages, particulièrement celui d'Adam Bousdoukos qui finit à force de gueulantes à rendre Zinos peu sympathique.
Il y a quelques très belles scènes, comme le coup de foudre d'Illias pour Lucia, filmé dans la lumière stroboscopique et bleutée d'une boîte de nuit, ou la vision subjective au grand-angulaire de la fin de party au Soul Kitchen. La bande originale évoque celles de Tarantino par son éclectisme, et Fatih Akin justifie cela par le fait que la particularité des boîtes à Hambourg est le métissage des influences musicales et la prédominence de la Soul. Meilleur dans les scènes de groupes que dans les scènes plus intimistes, "Soul Kitchen" est un film sympathique un peu foutraque, pas toujours très fin, mais porteur d'un optimisme qui fait du bien.
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