Ce film, écrit et réalisé par Robert Hiltzik et sorti en 1983, est très mauvais mais néanmoins supportable. Je m'explique, beaucoup de films d'horreur de ce type sont soit des nanars, soit juste de très mauvais films et celui-ci est un petit peu entre les deux. C'est donc l'histoire de deux cousins qui vont dans un camp d'été mais surprise, un tueur rode. Cela vous rappelle t-il quelque chose ? C'est normal puisque le carton "Vendredi 13" est sorti trois ans avant et d'ailleurs, la franchise en est à son troisième film, "Meurtres en 3 Dimensions", lors de la sortie de ce film. La comparaison est évidente mais elle est inévitable lorsque l'on parle de ce film. Mais alors pourquoi l'un a fait un carton et s'est décliné en une saga culte, tandis que l'autre est tombé dans l'oublie malgré ses suites ? Eh bien la réponse est toute simple, c'est parce que ce film n'est que du recyclage avec quelques idées qui tombent très vites à l'eau. Tout d'abord, nous avons ici beaucoup trop de personnages, en même temps il fallait bien se différencier un peu de "Vendredi 13" et ici, au lieu d'avoir un camp fermé, nous avons un camp ouvert où nous avons donc pleins d'enfants qui gambadent. Cela permet d'étoffer un peu le tout mais on se rend vite compte que c'est assez foutraque et que nous n'avons que trois meurtres, plus risibles qu'effrayant, dans les cinquante premières minutes de film. Le film respecte certes bien les règles basiques du slasher, d'ailleurs très en vogue dans les années 80, mais ne s'en démarque pas, ce qui nous donne une production qui, en plus d'être ratée, n'est pas bien originale. Enfin si, nous pouvons tout de même lister quelques idées, mais qui sont homophobes. Effectivement, avec une telle fin, nous pouvons observer que tout d'abord,
l'homosexualité et l'homo-parentalité sont punies dès le début du film par la mort d'un des parents des deux gamins. Ensuite, cela se répercute sur les gamins en question, ces derniers étant placés chez une folle (le personnages est d'ailleurs plus risible que crédible) et enfin, la transsexualité est présentée ici comme étant réellement un vice, un monstre qui ne sait pas aligner trois mots lorsqu'il est littéralement mis à nu (le dernier plan est d'ailleurs, lui aussi, très drôle)
. Enfin bref, tout ça pour dire que, en plus d'être un navet sur le plan narratif, le film véhicule des idées très négatives. Bon, cela n'enlève rien au fait que le film possède certes quelques bonnes scènes et qu'il est à voir rien que pour rigoler un bon coup (surtout en V.F.) ! "Massacre au camp d'été" mériterait une analyse bien plus poussée (rien que pour rigoler un petit peu) mais est donc dans l'ensemble très mauvais.