Alors, trois étoiles parce que les acteurs sont beaux et les actrices sont belles, l'histoire est cousue de fil blanc, malgré ses airs modernes : la mer, les mouettes, la sensualité, la gamine plus maligne que les autres, le méchant, et un happy end, un peu trop classique pour ne pas détonner un peu, mais c'est un divertissement qui ne peut pas être trop critiqué, il fonctionne...
Un pauvre pêcheur au grand cœur recueille une jeune femme perdue en mer. Et si elle était une sirène ? Du folklore irlandais à la sauce sucrée à laquelle on accroche difficilement. Le mystère est vaporeux et facile à anticiper. Rien de très original ni dans l'histoire, ni dans la façon de la raconter. Tout cela ennuie. On peut regarder les paysages pour passer le temps.
Emotionnellement enveloppé par ce conte irlandais fantastique et romantique finement écrit et dirigé par Neil Jordan. Enveloppé par la photographie de Christopher Doyle, on ressent ce rapport constant à la mer. Colin Farrell et Alicja Bachleda (partenaire de Colin dans la vie) jouent brillement à terre comme dans les embruns marins. Alicja est supposée venir de Roumanie mais son accent sonne étrangement français. Les vocalises du groupe Islandais Sigur Ros font mystérieusement vibrer l'histoire. L'intrigue n'est pas exceptionnelle mais ce conte, la légende des Selkies épouse son double quotidien. Quotidien comme le dit avec constant humour, ironie et clairvoyance, la jeune Alison Battu. Même ton délicieux du prêtre Stephen Ray qui donne une réplique subtile et piquante dans le confessionnal. Stephen Ray ? C'était Fergus qui résistait au charme trouble et attachant de Dil, joué par l'irrésistible Jaye Davidson dans The Crying Game là aussi écrit et dirigé par Neil Jordan.
Ah ça c'est sûr qu'il ne paye pas de mine cet "Ondine" et qu'il faudrait presque un concours de circonstances pour qu'on se retrouve dans la situation de le voir. Pourtant, à mes yeux, c'est justement de cet air anodin et sans prétention qu' "Ondine" tire toute sa force. Pas de discours ostentatoire ni de folies scénaristiques, juste l'intelligence à savoir commencer dans le vif du sujet. En effet, si le charme de ce film repose avant tout sur ce bel univers d'île irlandaise isolée qui se pose ainsi à nous comme une douce destination, il ne faut pas en perdre de vue que Neil Jordan a su faire le nécessaire pour que l'on ait toujours une intrigue sous le nez comme un os à ronger. Finalement c'est presque un bon petit film à l'ancienne qu'on nous serre là, simple mais n'oubliant jamais qu'un film reste avant tout un moment de plaisir qu'on propose au spectateur. Ainsi, ai-je personnellement ressenti cet "Ondine" un petit peu comme le personnage éponyme du film a vécu son improbable escale : comme une parenthèse de fraîcheur au milieu du monde quotidien. Alors certes rien d'extraordinaire, mais au fond comment oser bouder un honnête film qui dispose de son brin de caractère et de charme alors que nous sommes en pleine période de vaches maigres ?
Très beau. Une vraie fable. C'est très intéressant ce décalage entre un quotidien assez dur et la vision d'une enfant qui permet de transfigurer la situation.
"Ondine" est typiquement le genre de film que l'on peu qualifier de conte. Mais, il ne faut pas se tromper, ce n'est pas un conte naïf ou niaiseux. Neil Jordan aborde l'univers lié à l'imaginaire que peuvent développer les enfants mais également les adultes. Se confortant dans des idées un peu naïves. La très jolie Alicja Bachleda-Curus interprétant Ondine nous enchante par sa beauté. La BO regroupant quelques chanson de Sigur Ros est très sympa. C'est une bien une jolie histoire sur la légende d'Ondine. Ceux qui ne connaissent pas en apprendront un peu plus sur ce personnage mythologique.
J'ai bien aimé "Ondine" car c'est un joli film, à la fois conte de fée romanesque et à la fois réaliste car il traite sur un sujet lié à des soucis bien actuels sur les transports de drogues et l'immigration ... Colin Farell est très convaincant dans son rôle de pêcheur Irlandais et l'actrice principale (dont j'ai oublié le nom) joue très bien également... Cela change des super productions Américaines, cela pourrait même passer pour un film d'auteur..
Sous une peinture de la basse-Irlande, celle des masses populaires, une belle romance nous est conté. Film onirique assumant son statut de conte moderne le film de Neil Jordan à du charme. Bercer par de douces musiques, l''ambiance envoute, séduit. Séduit on l’est aussi par la qualité de la photographie et plus globalement par l’esthétique général du film, qui tend à renforcer ce qu’il veut montrer (image sombre pour le portrait social/ image plus blanche pour l’aspect conte de fée). Le couple Alicja Bachleda/ Collin Farrell est en totale alchimie. La première, magnifique, contribue à la beauté du film sans négliger son jeu. Collin Farrell, cette acteur certes pas exceptionnelle mais trop souvent décrié, convint lui aussi. Ou le film faiblit quelques peu c’est dans la tonalité plus grave qu’il entend donner par l’intrigue de contrebande. Peu importe même si cet aspect est amener maladroitement, c’est insuffisant pour ne pas faire de « Ondine » un bon film, rien de plus, rien de moins.
J'ai vraiment adoré Ondine ! C'est à la fois un film empreint de poésie, de douceur, de magie, mais aussi de réalisme purement dramatique (une petite fille en insuffisance rhénale qui a une mère et un beau-père alcooliques, un père ancien alcoolique et qui en plus est à la risée de ses camarades de classe...). Un très joli conte moderne ! Certains éléments du film m'ont rappelé mes cours de lycée sur le genre fantastique : il y a en effet assez d'éléments louches (les pêches miraculeuses, l'apparition d'un phoque...) pour qu'on l'on puisse un temps croire au surnaturel, mais pas assez pour que le doute subsiste à la fin, même s'il est impossible d'avoir une certitude totale. On veut en effet croire à l'histoire de la Selkie autant qu'Annie, parce que c'est une jolie histoire qui nous ramène à nos rêves d'enfants et / ou parce que la vérité est parfois bien trop laide. Mais à la fin, notre rationalité d'adulte reprend inexorablement le dessus, mettant de côté tous les détails troublants évoqués plus hauts. Les choix musicaux sont extrêmement judicieux ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas écouté de Sigur Ros et je dois avouer que sa musique passe beaucoup mieux avec des images que toute seule (elle peut paraître un brin angoissante...). Par ailleurs, les acteurs ont été très bien choisis ! Colin Farrell est excellent et nous montre une nouvelle facette de son jeu d'acteur (et son accent irlandais est vraiment merveilleux !), la mystérieuse Ondine et la petite Annie sont toutes les deux très touchantes. " Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes "... A voir absolument !