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le clunisois
9 abonnés
214 critiques
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4,0
Publiée le 27 septembre 2011
Mieux vaut être prévenu : « Lourdes » est un film d’auteur un peu austère et un peu intello. Ce n’est ni une charge contre le mercantilisme de ce « saint lieu », ni une œuvre christique. C’est à chacun d’y trouver son message ou matière à réflexion. La mise en scène est travaillée mais pas besogneuse, donnant un exercice de style réussi porté par l’interprétation remarquable de Sylvie Testud.
Grâce à Sylvie Testud (magnifique) et à une scène finale emballante et émouvante à la fois, je susi sortie de ce film plutôt contente... mais c'est vrai que la lenteur du film peut en agacer plus d'un... chacun ses goûts
« Lourdes » traite logiquement des pèlerins qui y affluent, et des « miracles » qui peuvent s’y produire. On aurait pu avoir un film bigot. On aurait pu avoir un film athée et critique. On n’a ni l’un ni l’autre. Sans dire de faire un film à thèse, ce qui manque donc au film de Jessica Hausner, c’est bel et bien un point de vue. Le film dure 1h40. On pourrait sincèrement en couper la moitié. Tout d’abord, le personnage incarné par Léa Seydoux ne sert à … rien. Et même quand il s’agit de ne rien jouer, Seydoux se fait remarquer par sa platitude. Pourquoi on la voit partout, je l’ignore… Sylvie Testud elle-même n’a pas grand-chose à jouer, il n’y a pas à s’extasier sur sa prestation. Cependant, le film ne manque pas de certaines qualités. Ses longs plans-séquences sont intéressants, et souvent très bien cadrés. La façon dont Hausner fait intervenir les seconds rôles (autres pèlerins, membres de l’Ordre de Malte) fait penser à Tati. Est-ce volontaire ou non ? Toujours est-il que ça pourrait être le bon point du film… si les acteurs qui tenaient ces rôles n’étaient pas allemands ou autrichiens, et donc (mal) doublés en français. Ca m’a rappelé le glorieux temps des co-productions franco-italiennes, et ce n’est pas un compliment…
Lourdes est un film à l'opposé des Blockbusters qui trustent le box-office français en ce moment. Dire cela est comme une évidence tant Lourdes est contemplatif, où le temps est comme suspendu, et son histoire, toute simple. Tout comme la réalisation, d'une modestie absolue. Et que dire de Sandrine Testud ? Elle est simplement touchée par la grâce tant son jeu est d'une finesse absolue. 27 copies en 1ère semaine pour un film comme cela (vs 815 pour Harry Potter), c'est quand même un peu décourageant...
Qui n’a jamais entendu parler de ces miracles intervenus à Lourdes, des histoires qui ont forgé à jamais la légende de cette ville extraordinaire et qui attire désormais des millions de visiteurs de tous horizons. Si l’aspect mystico-religieux du film me passe clairement par-dessus la tête, c’est la présence de l’excellente Sylvie Testud qui monopolisera l’attention. Lourdes décrit également l’atmosphère si particulière qui se dégage de ces pèlerinages ; l’espoir d’un miracle y est immense et lorsqu’on croit être témoin cela déchaine les jalousies et les interrogations des uns et des autres. Ce n’est donc pas tant le portrait de Christine qui est mis en lumière ici mais bel et bien tout ce qui entoure le folklore lié à la ville de Lourdes.
J'ai été assez déçue par la fin mais l'ensemble a le mérite de mettre en évidence tout le paradoxe commercial qui gravite autour de cette ville. Un documentaire aurait largement fait l'affaire à mon avis. Le tout est plat, sans émotion, c'est dommage. Je m'attendais à mieux. Sylvie Testut est formidable
La caméra s'installe au milieu des pèlerins, les suit dans leurs journées bien organisées entre oisivetés, conversations tournant autour des miracles, espoirs personnels et prières. Le rythme lent et une héroïne principale zen et sans attente particulière face à Lourdes donne du relief au "miracle". La réalisatrice souligne finement l'abime qui sépare désormais l'élue des non-exaucés et l'incompréhension collective de la "volonté de Dieu" découlant de ce choix. Sylvie Testuz est plus que parfaite dans son rôle. Excellent petit film.
Jessica Hausner, l’ancienne assistante de Michael Haneke, a la très bonne idée de faire de Lourdes et sa débordante activité autour des miracles, réels ou fantasmés, le décor original de son dernier film. Comme son auguste mentor, elle produit un cinéma froid, presque cérébral, analytique et sans psychologie. L’impression générale est celle d’un malaise où l’équivoque et l’indétermination du propos affleurent. Quelles sont les réelles intentions de la réalisatrice, hormis celles évidentes et accomplies de décortiquer le troublant commerce sévissant dans la ville des Pyrénées. Jessica Hausner parvient parfaitement à mettre à jour les mesquineries et l’hypocrisie que dissimulent mal la pitié affichée et l’apparent dévouement aux malades. Lorsque le miracle se produit, c’est chez une jeune femme (Sylvie Testud) à la foi tiède et au comportement passif. La question du choix (de Dieu) est finement évoquée, provoquant à son tour jalousie et rancœur chez ceux à qui la guérison n’a pas été accordée. La charge, froide et clinique, est efficace dans son jugement cinglant et sans concessions, ne manquant pas non plus de réfléchir à la position inconfortable de la fraichement miraculée, en proie à toutes les attentions et à l’observation cruelle d’une possible rechute – qui annulerait le présent miracle et, par conséquent, l’action de Dieu. Enfin, dans une scène ultime assez sidérante, se pose aussi le paradoxal dilemme de l’acceptation du bonheur après avoir tant souffert à vivre avec le handicap et à bannir la colère et le ressentiment légitime. Les bien-portants évoquent sans gêne devant ceux dont ils ont la charge la guérison de l’âme avant celle du corps, tout en organisant une randonnée dans la montagne et une soirée de gala durant laquelle ils n’hésiteront pas à danser. Derrière une mise en scène faussement plate, la réalisatrice autrichienne de Lovely Rita fait sans conteste preuve d’une profonde acuité et rend passionnant un sujet qui avait toutes les chances d’être caricatural et casse-gueule.
On ne s'attend pas à de l'action, c'est sur. Ce film est cousue de fil blanc, on s'attend à un miracle, et , comme dans cette histoire, la fin fait comme un soufflé au fromage raté, tout tombe. C'est décevant pour une actrice comme Sylvie Testud, qui jusqu'à présent avait choisi des scénario valable.
Magistral récit d'un supposé miracle, "Lourdes" frappe par ses tonalités dreyeriennes qui le mettent à distance tant de la bondieuserie que du pamphlet anticlérical. Glacé et glaçant, mais d'un feu intérieur, voici un film intelligent porté par la grâce de Sylvie Testud.
Analyse sociologique du miracle (du miracle made in Lourdes) qui évite malicieusement le double écueil du prosélytisme religieux et du militantisme anticlérical. La réalisatrice, ancienne assistante de Michael Haneke, se base sur ses propres recherches de la réalité de Lourdes avec le souci manifeste d'aborder celle-ci sous tous ses aspects. De fait, le scénario dispose clairement les rouages du système. La mise en forme semble tout naturellement trouver l'expression la plus sobre, la plus apte à servir les intentions de la cinéaste. La prestation des acteurs est une réussite sans faille. Le miracle en préambule de questions fondamentales : un film écrit en filigrane pour ceux qui savent lire entre les lignes.
Film sans intérêt, plat, médiocre, complaisant. Ne soulève aucun questionnement spirituel, intellectuel, humain... Une contre pub pour lourdes mais aussi pour l ordre de Malte mais sans grand importance ce n est même pas une caricature, ce film n est rien.