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brunocinoche
98 abonnés
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4,0
Publiée le 31 décembre 2009
Irrespectueux, culotté, dérangeant et terriblement désespéré. Le cef d'oeuvre de Ferreri, constat amer d'une société de consommation (déjà dans les années 70), 4 acteurs français et italiens au sommet de leur forme.
Énorme scandale à Cannes en 1973, La Grande bouffe fut l'une des plus grandes controverses du festival. La faute fut premièrement celle du réalisateur, Marco Ferreri, d'être un italien se permettant de critiquer la gastronomie française. Ce jugement qui choque de nos jours, celui qui consiste à blâmer ceux qui critiquent un pays dont ils ne sont pas originaires, est d'un regard nationaliste aussi primaire que néfaste. Il est clair que ce film, absolument injurieux, peut encore heurter quelques individus, l'édifice étant d'une vulgarité monumentale et filmé très explicitement; cette caricature, ce pamphlet de la consommation à grande échelle définit incroyablement la notion de pathétisme. Philippe Noiret disait après de nombreuses insultes : « nous tendions un miroir aux gens et ils n'ont pas aimé se voir dedans. C'est révélateur d'une grande connerie ». Cette citation représente parfaitement la manière dans lequel nous devons voir cet essai de la déchéance humaine. Les personnages ont de tristes personnalités, noyés d'une mélancolie dont l'origine est inconnue; le monde est d'une vision morose et l'image disgracieuse. Les décors et la mise en scène ont une symbolique très spécifique, valsant de cet aspect poussiéreux à l'ersatz architectural petit bourgeois calqué sur des modèles anciens. La nourriture est la longue allégorie de la société de consommation dans son idée éphémère d'avoir un but uniquement comestible, voir gastronomique; au pire, l'aliment pourrie et cesse d'exister; comme les êtres humains, il y a une finalité : la mort. La Grande bouffe est un deuil sans issu, un chant dont la musicalité souligne notre vulgarité quotidienne, notre façon de vivre avec prétention alors que nous sommes misérables. Les acteurs meurent dans cette bouffe crasseuse, dans leurs actes sexuels les plus répugnants, de cet amour-propre arrivé à son stade terminal, celui de la solitude, où il n'y a plus ambition ni de crainte, si ce n'est celle de se voir mourir. Unique.
Un des plus grand scandales du cinéma. Ce film est très controversé et le public violemment divisé entre les pour et les contres. Jamais sans doute une réalisation n'avait suscité autant de problèmes polémiques. ce qui est écoeurant ce n'est pas de voir ce spectacle dégoûtant mais c'est de voir comment l'âme humaine se détruit. Ce film garde toute sa puissance provocatrice. En fait j'ignore si cette oeuvre donne faim avec tous ces bons plats ou écoeure de les voir manger trop. Au moins voici un film original ou on a pas l'impression de l'avoir déjà vu.
pas trop accroche a ce film qui je pense n epeut pas avoir aujourd hui l'impact qu'il a eu il y a 3à ans ou il a revolutionne les moeurs et les genres aujourd hui c d'un banal pour notre societe qui n ecesse d'aller trop loin et toujours plus loin . je trouve l'idee super par contre ... mourrir de faim surtout volontairement !!c super gloque .... et on le ressent dans cette ambiance pesante sombre et un peu funeraire mais parseme de joie de bonheur de tristesse de compassion de rire de partage d'amour.... bien joue par ses interpretes qui jouent leur propre roles ce qui est encore plus pertubant comme si nous etions avec eux.j'ai trouve ce film ecoeurant mais en memetemps une ode a la gastronomie de notre pays qui subie ici la surconsomation de cette derniere par nos hommes citique de la societe de consommation bien avant que ce qu'elle est devenu un peu precureur dans une sens ,belle mise en scene ,mysterieux ,jolie msique mais peu variee et malgre toutes ces bonnes choses je n'ai pas trop accroche surement par ce que j'avais l'impression d'assister a un spectacle deplorable devant mes yeux comme si j'y etais !!ecoeurant degoutant sans barriere voila !! il marque encore aujourd hui alors j'imagine a lepoque !!! c bizarrre mais intriguant a la fois il faut le voir pour se faire une opinion !!
Le sujet du film est intéressant. La manière de l'exploiter franchement perturbante. J'ai arrêté le film quand la blonde mangeait du cassoulet la foufoune à l'air. Grotesque. Et puis ces bruits de mastication insupportables ! Et puis ces gros plans sur l'énorme figure d'Andréa Ferréol qui ouvre des yeux de gosse parce qu'elle n'a jamais vu d'aussi beau gâteau ! Et puis ces bruits de pets incessants ! Je ne suis pas maso : voir et entendre la laideur pendant deux heures, ça m'indispose !
Un grand film non seulement d'un point de vue cinématographique (l'interprétation inoubliable, la lumière et la musique)mais aussi et surtout un essai d'une noirceur et d'une profondeur considérable. Cette fable surréaliste n'est en fait que le reflet de l'impasse dans laquelle s'enfonce la société de surconsommation. Nos anti-héros meurent de surconsommation alimentaire comme notre planète est en train d'étouffer faute à exès. Ferreri avait 35 ans d'avance dans son approche et nous avons 35 ans de retard dans nos habitudes --> c'est notre confort et nos "richesses" qui nous mènent droit à notre perte.
ce long métrage est un hymne à la vie et à la mort: naturaliste et fantastique, léger et profond, absurde et rationnel, comique et tragique, que de paradoxes qui en font une oeuvre à part. les acteurs ne contentent pas de jouer, ils vivent et nous finissons, sans nous appercevoir, bercés par le flôt de cette noire poésie, par vivre avec eux. les évènements s'enchainent de facon si naturelle, l'alternance entre la joie de vivre des personnages et le deuil qu'ils subissent -avant d'y passer à leur tour- est établie de facon si habile et si honnête en meme temps, que l'on fini par se laisser porter avec un plaisir non dissimulé, dans cette étrange danse, où plaisir des sens rime avec trépas. plus qu'un film, la grande bouffe est une expérience de ce qu'est la vie, meme dans ses plus noirs desseins.
Un film choc qui a littéralement explosé à la face du monde lors du festival de cannes. Le propos particulièrement outrancier et les scènes " dégueulasses" ont contribué à lui assurer un statut à part. A noter que les acteurs , ont conservé leurs véritables prénoms dans ce film.
La bouffe est grande mais le film est moins grandiose, de nos jours ce film n'a rien de scandaleux. Deux heures longues et parfois ennuyeuses (il a trop de scènes inutiles) ; les acteurs sont bons et Andréa Ferréol montre sa nudité qui aurait inspiré un beau tableau à Rubens mais force est de constater que La Grande bouffe n'a au final rien de fameux. Ah si le personnage de Piccoli péte et c'est marrant.
Très, très drôle... irréverrencieux... Anti société de consommation 20 ans avant que ce soit à la mode. Le film est à voir uniquement pour voir M.Piccoli en Tutu faire des entrechats. Hilarant. Le film baisse d'ailleurs de régime vers la fin, quand la plupart des protagonistes sont déjà morts. A part ça, c'est le cinéma européen que j'aime : inventif et n'ayant pas peur du mauvais goût.. Tant que ça reste drôle et ça l'est... Le film fît un scandale gigantesque lors de sa sortie.. Pour moi, ça reste le film européen des années 70 le + drôle avec "les valseuses". ce film qui est une co-production Franco-italienne me donne à penser ceci : pourquoi dans les années 50 ou 60,70 avant l'EU et l'Euro il y avait-il toutes ces co-productions franco-italiennes ou germano-hispano-françaises et autres coproductions entre plusieurs pays européens, ce qui donnaient souvent de bons films populaires et de réels succès; alors qu'aujourd'hui à l'heure de l'Espace Schengen et de l'Euro ce genre de co-productions a quasi-disparu ?? J'espère qu'un esprit supérieur descendra de son Olympe pour répondre à cette question(stupide j'imagine, Pardon d'avance aux esprits supérieurs qui rodent sur ce forum).