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Grandnico
9 critiques
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3,0
Publiée le 29 mai 2022
Sur une idée bien trop forte pour etre digeste à son époque, la grande bouffe peut déranger par sa forme, malgré un fond toujours ancré dans notre actualité de surconsommation. Les détracteurs dégoutés s'opposeront toujours aux amateurs de ce film pour ce qu'il dénonce.
Un film original, different, plus dérangeant que divertissant. Mais n'est ce pas cela aussi, le cinéma ?
Sinon apart donner du malaise à cette comédie qui donne quatre tête d'affiche l'occasion de jouer sur les tabous et les politiquement incorrecte, sur les péchés capitaux et la mort, l'esprit est tortueux donne son côté joviale, érotique et macabre. Le scénario est assez étrange et le huit clos donne lieu à un future mausolée magnifique. On plonge dans l'ennuie et on s'y plaît, on essaye de comprendre le sens de tous cela. Pourquoi ont ils été contraint d'en finir comme ça en se tuant à manger jusqu'à la fin. On veut comprendre !
Pour tout dire cette satyre caricaturale sur les travers des hommes, à savoir la bouffe et le sexe m'a carrément soûlé et pourtant j'aurais pu m'y retrouver aimant manger et les plaisirs du sexe comme beaucoup d'individus. C'est vulgaire ,sans subtilité. et sans une once d'erotisme Cela faisait une éternité que je voulais voir ce film, grosse déception...Seule chose positive les mets sont superbes.
Il n'y a strictement rien à tirer de ce film au concept d'une vacuité et vulgarité inconcevables, qui se contente d'essorer pendant deux longues heures la même mécanique grotesque. Difficile de croire que cette oeuvre dénuée d'intérêt puisse avoir le statut de culte.
Certes, c'est un film qui fait parler de lui, car il est gênant d'excès, on ressent pleinement le mal-être des personnages. Mais cette "Grande Bouffe" manque cruellement d'un but : spoiler: manger à en crever ne suffit pas . Il met en jeu toutes les perversions existantes chez l'être humain, sans en tirer de leçon, simplement un constat, non moralisateur. Au final, nos 4 amis s’empiffrent le corps et l'esprit pour ne plus avoir à penser (on ressent clairement l'analogie de consommation avec notre société moderne) mais on en reste là. Et cela va dans le sens de mon ressenti pendant toute la durée de ce délire cinématographique : sans réelle intérêt.
"Il faut que tu manges, Philippe ! sinon tu vas pas mourir" .Le cinéma contestataire des années 70... Comment 4 amis décident de se réunir le temps d'un week-end et aller au bout de leur satiété culinaire et sexuelle. Marco Ferreri est avec Louis Bunuel l'autre satiriste des moeurs bourgeois. Il montre des personnages à la recherche de désirs et de sensations perdus, et agissant sans logique, ayant perdu le sens de l'existence. Rien n'explique leurs comportements, on assiste au spectacle de la déraison de personnages courant après une satiété inatteignable. Si le film est inconfortable et surement trop long, parfois ragoutant, il peut compter sur de belles qualités cinématographique comme la très belle photographie et la musique de Philippe Sarde. Enfin le quatuor de comédiens est un plaisir de tous les instants, Noiret et piccoli notamment
Film à la réputation imméritée, soit-disant satire de la société de consommation très grotesque.un film d' horreur gastronomique où l' on meurt de trop manger.L' hyperphagie est plus un problème psychologique.Film qui a très mal veilli malgré ses grands acteurs
Immense chef d'oeuvre, poésie noire, les fleurs du mal version cinoche, rien que parce que beaucoup ont été choqués, ça me plait déjà, tout ce que les hypocrites aiment sans se l'avouer, la baise et la bouffe. L'inespoir comme dit Thiéfaine, celui qui ne sait pas voir la beauté de cette oeuvre ne comprend pas vraiment le cinéma.
Sans vouloir paraître vieux-jeu et réactionnaire, je suis assez d'accord avec les critiques négatives qui avaient plu sur ce film à sa sortie en 1973 et la controverse qu'il avait suscité (le statut de film culte et de chef-d'oeuvre du cinéma ne lui a été attribué que beaucoup plus tard). Le pitch : 4 amis passent un week-end entier à se goinfrer, faire l'amour, … jusqu'à la mort. Ce film est fondamentalement obscène, scatologique et écœurant. Et si cela était voulu car il voulait épouser un point de vue satirique sur la société bourgeoise décadente ou bien sur notre société de consommation nous poussant à la boulimie ; je pense qu'il y avait mieux à faire. Je ne vois pas trop comment apprécier un film qui donne la nausée. La longueur du film n'aide pas à le rendre plus plaisant. La qualité de l'interprétation sauve un peu le film (le film bénéficie d'un quatuor d'acteurs impressionnant : Philippe Noiret, Ugo Tognazzi, Michel Piccoli et Marcello Mastroianni), mais vraiment pas beaucoup. A mon goût, le film est bien peu ragoûtant.
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18 103 critiques
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0,5
Publiée le 12 octobre 2020
La Grande Bouffe mérite d'être comptée parmi les plus grands films de tous les temps. Or le soussigné Marco Ferreri ne prétend pas être une opinion universelle tant la liberté de la presse et la liberté d'expression est sacro-sainte mais une réduction sincère et personnelle des effectifs résumée comme suit le but ne peut pas toujours justifier les moyens. Evidemment cette hypothèse Ferreri ne l'a même pas envisagée à distance en choisissant la plus drastique des façons pour y aller. La Grande Bouffe est l'œuvre d'un homme arrivé au comble de l'aliénation mentale. L'exemple de comment la dépendance généralisée générée par un éloge critique bondé et pompeux peut littéralement étouffer l'esprit du spectateur moyen. Vaguement subversif, inutilement provocateur, décidément nihiliste le film se révèle être une obscénité sans précédent à vouloir montrer un monde au bord de l'abîme qui s'engloutit. Avec de fréquents gros plans extrêmes visant à améliorer les mouvements les plus répétés des mandibules à mâcher engagées à avaler beaucoup de nourriture et des scènes explicites de vomissements, flatulences orales et de brûlures intestinales fréquentes et prévisibles. L'humiliation complète des deux plus grands plaisirs de la vie, la nourriture et le sexe ici minés par un des besoins physiologiques spasmodiques tendaient à vouloir symboliser le désir sans fin et mortel de nourriture emblème d'une apocalypse imminente. Si c'est ca un chef-d'œuvre nous sommes frais a ne pas voir pour éviter les effets secondaires désagréables...
Ferreri a voulu faire un film contestataire (ce ne sera pas le dernier) et provoquant; beaucoup de critiques s'esbaudissent sur cette critique de la surconsommation et de la grande bourgeoisie; le problème est que Ferreri a chaussé des gros sabots pour conter cette histoire, a remis couches sur couches sans la moindre finesse. N'est pas Pasolini qui veut... C'est long comme un jour sans pain; ça ne choque évidemment plus personne maintenant. Ce film complètement dépassé est surtout ennuyeux.
Cinéphile, j'ai souhaité voir ce film "culte". Sans être choqué comme l'ont pu l'être les spectateurs du Festival de Cannes à sa 1ère diffusion, j'ai finalement trouvé que cette grande bouffe n'avait pas beaucoup d'intérêt. Je ne perçois pas de critique de la société de consommation, simplement un ensemble finalement confus, certes drôle par moments, mais qui finit par lasser le spectateur au bout de 2 longues heures de bouffe, de sexe et de flatulences.
LE film a scandale par excellence, oui, mais c’était en 1973 ! Depuis, une flopée de longs métrages, de qualités inégales, ont largement dépassé cette œuvre de Marco Ferreri: En provocation, en répugnance, en amoralité, en sexe, en gore, en tout ce que vous voulez…. !! Reste un (bon) monument du cinéma contemporain au travers duquel on peut y voir une farce, une satire sociale ou la dénonciation de la bourgeoisie sclérosée? Le menu n’est pas détaillé par Ferreri. Et si le film peut traîner un peu en longueur, et se perd peut-être un peu dans une sorte de surréalisme suranné (tout de même), on savoure son originalité, son quatuor d’anthologie et une belle actrice (Andréa Ferréol) innocente, gourmande à souhait. On peut tout autant détester ce film. Chacun appréciera selon ses goûts et sa faim. .... 3/5
Annonçant le très controversé "Salo" de Pasolini (sorti 3 ans plus tard), "la grande bouffe" s'y apparente en une version plus soft mais pas forcément plus plaisante. Sexe, scatologie, bouffe à en vomir : tout est ragoutant, et la dénonciation de la bourgeoisie n'est pas un argument qui permette d'alléger vraiment l'ensemble. On y éprouve plutôt du mépris pour ces gens uniquement voués aux plaisirs charnels, au détriment des autres (en l'occurrence ici les femmes ou les animaux). Pourtant cette dénonciation n'a rien de subtil. En quoi montrer 4 bourgeois en train de s'empiffrer ou de coucher avec des prostituées pendant plus de 2h apporte une vraie réflexion sur la vie ou la société ? ou quelque chose de plus à ce que nous savions déjà ? En outre, malgré cet étalage de viande, de merde, ou de pâtisseries, on s'ennuie… comme si ce nihilisme vulgaire voulant choquer produisait exactement l'inverse de l'effet escompté.
Qu'on aime ou pas La Grande Bouffe, il faut quand même admettre qu'il a marqué son époque et a même provoqué un gros scandale à sa sortie. C'est un film provocateur, assez culotté (sans mauvais jeu de mot). Quelqu'un qui ne connaît pas du tout le film et voit l'affiche et le titre du film aurait tendance à croire qu'il s'agit d'un film comique dans la lignée des Charlots ou du Splendid, mais on en est bien loin. Quatre amis désirant mettre fin à leur vie respective mettront en œuvre leur plan en s'enfermant dans une maison appartenant à l'un deux et en mangeant jusqu'à ce que mort s'ensuive durant un week-end, leurs proches n'étant évidemment pas au courant.
Émétophobes s'abstenir : plats dévorés et ingurgités en temps records, vomis et malaises à gogo, mais le film ne rentre toutefois pas dans le gore absolu, on sent que le réalisateur aurait pu aller bien plus loin.spoiler: La mort des 4 acteurs est vraiment remarquable, en particulier celle d'Ugo Tognazzi.
Ce qui fait un peu froid dans le dos, c'est qu'aucun des personnages n'évoque dans les dialogues le souhait de mourir. spoiler: Seules les prostituées invitées autour des repas et également l'institutrice l'évoqueront, mais très succinctement.
Je reproche cependant à ce film une certaine lenteur, du moins par moment et surtout au début du film. J'avoue également ne pas comprendre le rôle d'Andréa l'institutrice, spoiler: si sage et sérieuse (sûrement par sa profession) en début de film et devient petit à petit encore plus libertine que les hommes, sans vraiment d'explications. De plus, elle donne l'impression de manger encore plus qu'eux mais ne souffre absolument de rien, ce qui est assez étrange (bien qu'elle ait commencé les orgies après eux) . Mais j'attribue 4 étoiles car l'histoire est plutôt bien pensée et je reconnais volontiers une audace et une prise de risque pour l'époque qui ont bien payé. Pari réussi même si le film a quelques défauts et n'est pas assez exploité à mes yeux.