Cinéphile, j'ai souhaité voir ce film "culte". Sans être choqué comme l'ont pu l'être les spectateurs du Festival de Cannes à sa 1ère diffusion, j'ai finalement trouvé que cette grande bouffe n'avait pas beaucoup d'intérêt. Je ne perçois pas de critique de la société de consommation, simplement un ensemble finalement confus, certes drôle par moments, mais qui finit par lasser le spectateur au bout de 2 longues heures de bouffe, de sexe et de flatulences.
Qu'on aime ou pas La Grande Bouffe, il faut quand même admettre qu'il a marqué son époque et a même provoqué un gros scandale à sa sortie. C'est un film provocateur, assez culotté (sans mauvais jeu de mot). Quelqu'un qui ne connaît pas du tout le film et voit l'affiche et le titre du film aurait tendance à croire qu'il s'agit d'un film comique dans la lignée des Charlots ou du Splendid, mais on en est bien loin. Quatre amis désirant mettre fin à leur vie respective mettront en œuvre leur plan en s'enfermant dans une maison appartenant à l'un deux et en mangeant jusqu'à ce que mort s'ensuive durant un week-end, leurs proches n'étant évidemment pas au courant.
Émétophobes s'abstenir : plats dévorés et ingurgités en temps records, vomis et malaises à gogo, mais le film ne rentre toutefois pas dans le gore absolu, on sent que le réalisateur aurait pu aller bien plus loin.spoiler: La mort des 4 acteurs est vraiment remarquable, en particulier celle d'Ugo Tognazzi.
Ce qui fait un peu froid dans le dos, c'est qu'aucun des personnages n'évoque dans les dialogues le souhait de mourir. spoiler: Seules les prostituées invitées autour des repas et également l'institutrice l'évoqueront, mais très succinctement.
Je reproche cependant à ce film une certaine lenteur, du moins par moment et surtout au début du film. J'avoue également ne pas comprendre le rôle d'Andréa l'institutrice, spoiler: si sage et sérieuse (sûrement par sa profession) en début de film et devient petit à petit encore plus libertine que les hommes, sans vraiment d'explications. De plus, elle donne l'impression de manger encore plus qu'eux mais ne souffre absolument de rien, ce qui est assez étrange (bien qu'elle ait commencé les orgies après eux) . Mais j'attribue 4 étoiles car l'histoire est plutôt bien pensée et je reconnais volontiers une audace et une prise de risque pour l'époque qui ont bien payé. Pari réussi même si le film a quelques défauts et n'est pas assez exploité à mes yeux.
Je m'attendais à un film plus bon enfant, dans un esprit plus crétin, sales gosses. Je me suis planté, le film est d'une noirceur crasse, du genre de celles qui collent aux doigts et laissent un sale goût dans la bouche.. Un film qui n'aurait pas pu être réalisé à une autre période que les années 70, et c'est dommage. Une petite déception en ce qui me concerne tout de même...
j'ai cru que le film ne finirait jamais. il est affligeant et vraiment mauvais. Heureusement, quelque blagues potaches peuvent être qualifiées de drôle mais ce n'est vraiment pas dans la majorité du film. je pense qu'il a pu plaire lors de sa sortie et qu'il peut plaire aux gens d'un certain âge ( la moyenne d'âge dans la séance ne dépassait pas les 65 ans. Cependant, il a mal vieilli, par ses blagues scatophiles, racistes pour certaines, mais aussi par ses scènes affligeantes centrées sur le sexe. Ce film n'est plus de cette époque, et mériterait d'être oublié.
Il est difficile parfois de trouver des defaults à une oeuvre, surtout quand celle-ci détient la légitimité du statut de chef-d'œuvre. On est fasciné, même trente ans après par l'incroyable satire de Marco Ferreri. Accompagné par des acteurs gargantuesques, et dont le talent n'a jamais trouvé pareil résonnance dans les acteurs actuels. De bout en bout on se sustente de cette tragédi-comédie, parfaitement maîtrisé de bout en bout, sans le moindre écart à signaler. ATTENTION CLASSIQUE!
la sous-consommation , l'ennuie des riches du pouvoir la bouffe , le cul , les femmes , la morale , le mélange des genres coup de maître Ferreri hué par les crasseux du festival de cannes à l'époque et c'est un pieds de nez ces snobinards et riches de la coté d'azur ces bouseux qui n'on que de yeux que pour leur paraître leur égocentrisme . ce film montre bien la fatigue les vies ennuyeuses , leurs désirs inassouvis, et pour y mettre fin le suicide par la bouffe manger à en crever .
Pour tout dire cette satyre caricaturale sur les travers des hommes, à savoir la bouffe et le sexe m'a carrément soûlé et pourtant j'aurais pu m'y retrouver aimant manger et les plaisirs du sexe comme beaucoup d'individus. C'est vulgaire ,sans subtilité. et sans une once d'erotisme Cela faisait une éternité que je voulais voir ce film, grosse déception...Seule chose positive les mets sont superbes.
Un grand film non seulement d'un point de vue cinématographique (l'interprétation inoubliable, la lumière et la musique)mais aussi et surtout un essai d'une noirceur et d'une profondeur considérable. Cette fable surréaliste n'est en fait que le reflet de l'impasse dans laquelle s'enfonce la société de surconsommation. Nos anti-héros meurent de surconsommation alimentaire comme notre planète est en train d'étouffer faute à exès. Ferreri avait 35 ans d'avance dans son approche et nous avons 35 ans de retard dans nos habitudes --> c'est notre confort et nos "richesses" qui nous mènent droit à notre perte.
Film à la réputation imméritée, soit-disant satire de la société de consommation très grotesque.un film d' horreur gastronomique où l' on meurt de trop manger.L' hyperphagie est plus un problème psychologique.Film qui a très mal veilli malgré ses grands acteurs
ce long métrage est un hymne à la vie et à la mort: naturaliste et fantastique, léger et profond, absurde et rationnel, comique et tragique, que de paradoxes qui en font une oeuvre à part. les acteurs ne contentent pas de jouer, ils vivent et nous finissons, sans nous appercevoir, bercés par le flôt de cette noire poésie, par vivre avec eux. les évènements s'enchainent de facon si naturelle, l'alternance entre la joie de vivre des personnages et le deuil qu'ils subissent -avant d'y passer à leur tour- est établie de facon si habile et si honnête en meme temps, que l'on fini par se laisser porter avec un plaisir non dissimulé, dans cette étrange danse, où plaisir des sens rime avec trépas. plus qu'un film, la grande bouffe est une expérience de ce qu'est la vie, meme dans ses plus noirs desseins.
Ferreri a voulu faire un film contestataire (ce ne sera pas le dernier) et provoquant; beaucoup de critiques s'esbaudissent sur cette critique de la surconsommation et de la grande bourgeoisie; le problème est que Ferreri a chaussé des gros sabots pour conter cette histoire, a remis couches sur couches sans la moindre finesse. N'est pas Pasolini qui veut... C'est long comme un jour sans pain; ça ne choque évidemment plus personne maintenant. Ce film complètement dépassé est surtout ennuyeux.