Mettre son cerveau sur "off" ne suffit pas pour supporter cette avalanche d'absurdité et de mièvrerie. Passons sur les cascades et l'action, plutôt honnêtes quoiqu'un peu loufoques tellement elles sont omniprésentes, et concentrons nous sur le scénario, probablement torché vite fait entre deux bouteilles de vodka. Un méchant politique ( Besson oblige ) veut détruire la banlieue 13, et concocte un plan diabolique pour ce faire. Il se justifie notamment en disant que l'économie de la banlieue en question menace celle de France ( qui doit ,dans ce cas, être vraiment au fond du trou, ou trouver moins de preneur pour la cocaïne que l'équipe gouvernementale actuelle). Philippe Torreton, président de la république, trop occupé à penser à ce qu'il fera une fois sorti de ce navet, ne réfléchit pas et fonce tête baissée dans tout les coups fourrés du méchants. Heureusement, nos deux gentils du film précédent débarque et tente de sauver leurs taudis préféré en faisant appel aux chefs des gangs présents, black, arabes, chinois, nazis ou gitans ( oui, pour les deux derniers, le scénariste n'avait plus d'idée).
La suite est un manège délirant de personnages méchants, puis gentils ( comme ça, pouf, il faut bien faire avancer le film ), de courses poursuite épileptiques, de malveillance policière et gouvernementales lourdement appuyé ( flics et politiciens ne sont pas moi non plus ma tasse de thé, mais là, ça frise la paranoïa ), de démagogie bon marché, et, pire que tout, de leçons de morale, disons... surprenante. En gros, tout ce dont rêve les gros durs gangstas et leurs copains nazis, c'est que les enfants puissent aller à l'école et jouer dans des espaces verts. C'est tellement crédible!
Bon, on va pas faire toutes les incohérences, les gardes qui préfèrent essayer le karaté plutôt que tirer sur les gentils, la fin qui nous offre un beau festival de n'importe nawak, et nous nous contenterons de vous conseiller ce film si vous avez aimé le premier ( GAG!!! ) ou si vous avez du goût pour vous moquer des malheureux film écrit à la vite sur un ticket de métro, ce qui est, hélas, mon cas. Sinon, fuyez ce navet mutant !