Imogène McCarthery déjà connu sous les traits de Dominique Lavanant lorsque ce personnage était l’héroïne d’une série télévisée arrive ici sous les traits de Catherine Frot, une idée aussi mauvaise que bonne, en effet bien que Catherine Frot avec le talent que l’on connait rejoue en quelque sorte un des rôles que l’on connait déjà dans deux films où elle apparait sous la direction de Pascal Thomas : Mon petit doigt m’a dit et Le crime est notre affaire. Ainsi, peut être que le choix de prendre Catherine Frot comme actrice principale n’était peut-être pas la meilleure des solutions, bien que les deux réalisateurs (co-scénaristes de Bienvenue chez les ch’tis) n’hésitent pas à rajouter dans la surenchère avec un humour bien british et dans le domaine de la parodie dont la plupart des scènes fonctionnent assez bien malgré que l’on aurait préféré un peu plus de fantaisie de la part des scénaristes/réalisateurs, d’autant plus que Hazanavicius, Dujardin et autant le dire tout de suite, les deux jeunes dans ce domaine ne font pas le poids face au délire comique OSS, d’autant plus que rien n’a côté ne permet de relever le film des douves des comédies bâclées françaises, la réalisation très sommaire ne fait que passer d’un contre champ à un vulgaires champ sans tout fois osé s’aventurer dans d’autres prises de vue, ce qui est bien dommage étant donné que la trame du film aurait si celle-ci avait été mieux poussée et mieux rendu à l’écran pu offrir un joli film qui aurait sans doute pu lancer une nouvelle franchise mais suite au résultat de ce premier volet, tout est moins sûr. On passe néanmoins un bon moment, malgré la redondance de certaines péripéties mais esquivés par le jeu des acteurs et ce aussi malgré le dénouement assez convenu, on sera aussi impressionnés par le souci des décors dont une partie a été tourné à Toulouse. On regrette néanmoins que les acteurs secondaires ne soient pas mieux exploités, laissant ainsi surtout l’ensemble des scènes au deux personnages principaux. Imogène McCarthery se devait donc d’être un film loufoque afin de rester le plus possible fidèle aux livres de Charles Exbrayat dont l’humour réjouissant et assez déjantés a contribués au succès de ces livres, ainsi le film met les deux mains dans le cambouis concernant la parodie assez espiègle et outrancière des films d’espionnages, c’est donc tout naturellement que les acteurs s’amusent avec les clichés de leur personnages poussant certes le film vers l’excessif ce qui n’a rien de déplaisant au final tant les deux réalisateurs arrivent à le maitriser et assume jusqu’au bout, d’autant que le film est saupoudré de jolis piques envers les anglais et autres communautés, certes les prose n’est pas aussi joli que pour OSS117 mais il n’en demeure pas moins que le sourit face à certains dialogues bien croustillants. Alexandre Charlot et Frank Magnier proposent donc un film assez paradoxale car bien que la trame soit assez prévisible, on a le droit à quelques surprises bien agréables que l’on ne se prive pas et histoire de ne pas rendre le film trop simpliste, n’oublions tout de même pas que les deux acolytes sont avant tout des scénaristes, on découvre donc un nouveau genre d’agent secret tout en finesse possédant un caractère bien trempé permettant malgré la simplicité de l’histoire de ne pas ennuyer le spectateur qui doit tout de même prendre le soin de rentrer dans son univers pour bien la cerner, bref Imogène McCarthery est donc une comédie assez simplette sans grande prétention avec des dialogues assez sommaires tentant de cerner au mieux les enjeux de l’époque dans le Royaume-Uni en proie au changements et évolutions (exemple pour les Beatles), les deux acteurs apportent chacun leur charme naturel et leur talent nécessaire pour rendre le film dès plus agréable, certes on peut reprocher au film d’être trop dénué d’ambition (nécessaire pour se démarquer) permettant véritablement de sortir du lot.
Catherine Frot sauve véritablement le film, dont les fans arriveront à retrouver la dissimulation de la linéarité lassante du film en apportant ses pitreries loufoques bien connus : la danse dans le train, les passes de Rugby… dommage que les deux scénaristes ne soient pas aussi talentueux et n’est pas osés aller aussi loin que Oss117 pour rendre le film mémorable, on salue tout de même la qualité des décors, costumes et de la photographie mais on espérait (surtout des scénaristes ayant écrit Bienvenue chez les ch’tis)un peu plus de situations drôles venant de Magnier et Charlot.
Imogène McCarthery laisse donc le sentiment de voir un gros téléfilm qui montre bien le reflet de l’époque en terme d’ambiance mais qui s’oubliera aussi vite que le film aura traversé nos mémoires, si ce n’est de retrouver une fois de plus Catherine Frot
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr