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rayonvert
20 abonnés
253 critiques
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1,0
Publiée le 11 août 2013
Très mauvais docu-fiction. A aucun moment, je ne me suis intéressé à ce que le jeune soldat raconte alors que son témoignage est important et bouleversant. La faute à un coeur antique ridicule et un procédé de floutage qui rends l'entreprise totalement abstraite. Du coup, on se pose tout au long du film la question de savoir si on est dans la réalité ou la fiction.
le theme est interessant mais il est traité d'une facon tres speciale. on s'ennuie des le debut et jusque la derniere minute. une suite de temoignage avec pour commencer des visages floutes...on s'ennuie ferme!
Adresser un témoignage simple, dans la «vraie vie», revient à transmettre un savoir à un autre, procède au partage univoque d’un mystère. Adresser un témoignage au spectacle, amplifie le phénomène est, plus que de délivrer un secret à quelqu’un, le distribue à toute une masse de spectateurs. Celui qui témoigne au cinéma, témoigne en puissance aux yeux du monde. «Z32» (Israël, 2008) d’Avi Mograbi enregistre deux témoignages, celui d’un ex-soldat israélien dont la troupe avait tué deux policiers palestiniens en mission, et celui du cinéaste qui loge dans son film la révélation de ce soldat. Pour pallier à ce soucis éthique qui fait souvent du cinéma le lieu de refuge des criminels, Mograbi recouvre le visage du soldat et de sa petite amie d’un masque numérique. S’évite toute délation. La présence des masques ne se révèle occasionnellement que lorsque celui qui en porte vient à passer son bras devant son visage. Les trous conservés pour les yeux et la bouche laissent apparaître les morceaux du bras. Mograbi, en actualisant le principe du masque (aussi daté que la tragédie) saisit l’occasion offerte par les effets numériques pour figurer, au niveau crucial du visage, l’altération des identités. A mesure que le témoignage du soldat inconnu se développe, le masque présente une vraisemblance plus ou moins marquée. A travers l’effacement de la trace humaine derrière une reproduction de celle-ci, s’accomplit un lien entre Mograbi et le «Waltz with Bashir» d’Ari Folman. A la différence que Mograbi ajoute une strate supplémentaire dans le jeu des perspectives puisqu’il ponctue son film d’apartés, de zones de respiration dans lesquels le cinéaste discours sur sa réflexion du film. Non pas que «Z32» soit aussi capital que «Waltz with Bashir», mais il déploie un pli singulier où l’auteur joue la pensée de l’art. Les délibérations caustiques et parfois liturgiques sur les choix du film accomplissent pleinement la nature théâtrale du dispositif des images.
Avi Mograbi, en face de la caméra, avec dérision, se présente comme le réalisateur de ce film documentaire conceptuel, expérimental et l'on ne sait quoi d'autre. Mais impossible de ne pas y voir le visage d'un homme narcissique, d'un prétendu intellectuel lancé sur l'autoroute de l'actualité politique israélienne. A la base, un ancien soldat israélien témoigne de son rôle dans l'armée et des ravages de la guerre, des meurtres qu'il a commis sous la pression de son entraînement, avouant avec regrets le plaisir qu'il a pris a tuer. Mais Avi Mograbi, pour éviter le classicisme des mots qui suffisent amplement, de leur pureté, à dire l'horreur de la guerre avec douceur, a décidé de franchir ce qui s'apparente comme un nouveau pas dans le cinéma israélien, voire le cinéma tout court. "Z 32" a bien sûr été réalisé avec l'intention mal dissimulée de révolutionner le monde du cinéma, comme l'a fait récemment mais avec une infinie subtilité "Valse avec Bashir" en mixant documentaire et animation pour un travail de mémoire bouleversant. Mais "Z 32" est à mille bornes de la valse ; ici c'est une bourrée qu'effectue lourdement son réalisateur. Le but du film est de masquer chaque personnage, au début par le biais d'un floutage facial, et par la suite par des masques numériques rajoutés aux visages (pourquoi ce changement d'accessoire?), pendant que les intermèdes sont assurés comme une comédie musicale par Mograbi lui-même, chantant des textes écrits pour l'occasion. L'association de la réalité d'un conflit encore existant aux choeurs antiques peine à trouver justification. Le mystère demeure entier ; à quoi rime ce changement de ton toutes les cinq minutes? De paroles graves Mograbi piétine la mémoire pour d'absurdes et insupportables séquences chantées, censées donner une légèreté à un sujet qui n'en a pas. Et puis que symbolise ces masques hideux? La souffrance, le déni, où bien sont-ils là pour effacer le présent? Comment l'implication d'un homme qui reconnaît le carnage gu
Un témoignage poignant et glaçant, celui d'un soldat israélien qui a tué un innocent dans le cadre d'une expédition punitive décidée par ses supérieurs. Ce qu'il raconte est très dérangeant : il a tué, il y a pris du plaisir, il a agi comme un robot, ne ressentant aucune émotion, aucun remords. Pourtant, quelques années après il est encore hanté par cet acte, et demande à sa petite amie de le comprendre, de lui pardonner. Le réalisateur intervient par moments lors de séquences chantées, dans lesquelles il met en question sa propre démarche : as t-il moralement le droit de faire un film sur un assassin, peux-t-il pardonner ce jeune homme? Bref on ne ressort pas indemne d'un film pareil, on en ressort avec moins de certitudes toutes faites sur le bien/le mal, la guerre/la paix... et surtout on se demande : à sa place, aurais-je agi différemment?
C'est un film qu'on adore ou qu'on déteste, c'est clair ! Nous étions 3 amis à le voir ce soir, on est restés 1/4 d'heure à discuter sur place après que la salle se soit vidée. Nous sommes deux à l'avoir aimé, la troisième ne l'a pas détesté, mais le film l'a mise en colère ! Ceux qui on descendu ce film sur ce blog, pour 2 d'entre eux, mettent en évidence certains de ses points forts. C'est un film de recherche. Avi Mograbi n'a pas sorti énormément de films, mais à chaque fois il y a une recherche sur le fond (August,Pour un seul de mes deux yeux), ou sur le fond plus la forme, ce qui est le cas de Z32. Tous ses films sont réalisés, rappelons-le, avec de très faibles moyens. Dans celui-ci "les" studio, c'est sont appartement de Tel Aviv. Les "bénéfices" (il utilise le mot dans le dernier morceau) de ses films viennent presque exclusivement de l'étranger car il n'y a pas de salles "Arts et Essais" en Israël (c'est lui qui le dit, je n'ai pas vérifié). Je mets 4 étoiles, malgré toutes les imperfections techniques, car ce "documentaire" a toutes les qualités énumérées ici par les défenseurs du film, et qu'il représente vraiment quelque chose de nouveau dans la démarche cinématographique (tout comme "Valse avec Bachir, alors que les 2 films n'ont pratiquement rien en commun). Un excellent film pour une soirée débat, tant pour sa recherche artistique, que pour les problèmes de fond soulevés.
comment peux t'on écrire une critique sur un film en séparant le fond et la forme? difficilement ! qui l'emporte sur l'autre ? la forme ? le fond ? LA FORME : si on ne devait juger ce film sur la forme, on pourrait penser qu'il est réussi...le système de floutage des personnages même s'il rend les personnages grotesques est une bonne trouvaille. les "intermèdes" musicaux où Avi Mograbi explique plus ou moins la génèse du film et les difficultés morales à traiter ce sujet si difficile. LE FOND: soyons direct, le personnage, l'ex-soldat israélien est n'ayons pas peur des mots abject !...que penser d'un soldat (quelque soit les ordres qu'il est reçu) qui après une action de représailles (crime de guerre) n'exprime aucun regret et cherche seulement le pardon (et encore) de sa petite amie après avoir assassiné. le passage où il demande à sa copine de lui raconter le massacre prouve même qu'il est fier de ce qu'il a fait puisqu'il insiste pour qu'elle lui narre les faits... au final qui l'emporte du fond et de la forme ? aucun puisqu'ils sont liés...finalement je dois avouer que pour la première fois de ma vie (et j'espère la dernière) j'ai eu envie de quitter une salle de cinéma avant le générique de fin et que seul la perspective de devoir déranger deux personnes pour sortir m'en a empêcher....à méditer pour d'autres fois: toujours prendre une place où le repli est facilité...
C'est, tout simplement et avec une forte evidence, un des plus beaux films de l'histoire du cinema sur la guerre, ces traces, ces realités, son rapport a notre être profond! C'est un chef d'oeuvre: la maniere de traiter le sujet est porteuse d'une reflexion, d'un questionnement, d'un je ne sais quoi qui boulverse et qu'on n'a jamais vu avant. Meme dans des films pourtant proches et superbes comme Redacted ou Valse avec Bachir, l'image et surtout la parole n'avaient pas la meme force de penetration, la meme complexité, le meme lyrisme. La maniere de reprendre l'histoire, de l'intercaler avec de la musique, de la mettre en scene, de la rejouer, de questionner l'oubli et la memoire, la perte et la quete d'identité: tout se melange dans un tissu complexe qui laisse profondement emu. On peut dire q'il y'a une lointaine trace de Resnais, et ce ne sera pas surprenant, etant donné q'au fond il s'agit de la meme chose: comment utiliser les pleins pouvoirs du cinema pour transmettre une fissure, une douleur, une memoire. Comment comprendre et pardonner.