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Aspro
14 abonnés
357 critiques
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3,5
Publiée le 14 août 2013
Le cinéaste polonais Jakimowski puise dans sa propre enfance pour cette tranche, attachante et chaleureuse, , de vie. Alliant humour et un soupçon de réalisme magique.
Stefek est un jeune garçon effronté qui n'a jamais connu son père. Il vit avec sa sœur Elka et leur mère , et traîne avec mécanicien Jerzy Elka. Stefek et Elka joue ensemble en essayant de tromper les dieux pour un peu d'aide. Et Stefek lance une campagne tous azimuts quand il aperçoit son père sur un quai de gare, et il met en place des événements qui permettront à son pere de retrouverla famille. Pendant ce temps, Elka essaie d'obtenir un meilleur emploi.
Le film a un ton babil qui obscurcit l'histoire soigneusement structurée. ça sent l' authentique, et les différents éléments sont réunis afin que l on ne remarque pas se qi il se passe sous nos yeux. En d'autres termes, c'est étonnamment drôle, délabré et impliquant .
Il ya aussi les performances naturelles et désarmantes de ses membres du casting. Tout le monde se sent comme une personne réelle, avec des traits subtils mais extrêmement révélateur. Ul, Walendziak et Guzniczak sont particulièrement bons dans les rôles principaux, et on ne peut s'empêcher de s'identifier àleurs aspirations tranquilles. Leur interaction est parfois très crus, mais elle comporte aussi une réelle compassion et affection.
Emballé avec des touches poétiques magnifiques, l'histoire explore délicatement le désir profond de l'homme pour améliorer sa vie envers et contre tout. Il ya beaucoup de discours sur la chance - de tirer le meilleur de soi meme et d'avoir ensuite l'initiative de donner aux choses un petit coup de pouce de temps en temps. 3,5/5
Une jolie histoire qui serait une tranche de la vie d’un garçonnet l’été qui joue a reconnaître son père dans cet homme mystérieux. Au milieu de sa petite ville, la sœur pense le distraire en l’emmenant à sa recherche de travail et lui observe et s’instruit sur la vie. Joli
Un joli petit film polonais plein de tendresse, d'une pointe de magie et non dénué d'humour. On est porté par cette histoire touchante qui ne sombre jamais dans le mélo mais, au contraire, conserve une certaine légèreté. "Un conte d'été polonais" véhicule la bonne humeur et, le temps de sa durée, on s'attache aux différents personnages. Bon film.
Evocation de Kieslowski dans Télérama, mélange de Chaplin et de Ken Loach d'après le supplément télé de l'Obs, qui croire dans la mesure où il est impossible que ce soit tout ça à la fois ? L'histoire d'un gamin de 10 ans qui n'a jamais connu son père et qui croit le reconnaître sur le quai de la gare de la petite ville où il habite. Dans cette période chaude d'été, il joue à influencer le cours des événements à coup de petits détails, comme le fait de jeter des pièces de monnaie au milieu des rails. Et si cela permettait de faire revenir au foyer familial ce père inconnu ? Ou bien à influencer le destin de sa soeur ainée qui aimerait bien se faire embaucher dans l'antenne locale d'une Société italienne ? Cette importance donnée au hasard dans les événements les plus importants d'une existence fait en effet penser à Kieslowski. Par contre, où sont Chaplin et Loach ? En tout cas, tout cela est filmé de façon très paresseuse et ce film de 92 minutes semblent durer 2 fois plus longtemps. On retiendra par contre la prestation du gamin (Damian Ul) et celle de sa soeur, jouée par Ewelina Walendziak, dont la ressemblance avec Scarlett Johansson est frappante, en moins vulgaire toutefois.
Un petit bain de fraicheur dans la cinématographie de l'Est. Si le titre français lorgne sur Rohmer, le film s'inspire plutôt des premières réussites de Forman ou Jiri Menzel. L'ombre de l'exercice de style n'est pas loin mais on appréciera la sympathie du projet.
Un jeune garçon (10 ans) vit dans une petite ville de Pologne, près d'une gare, où il regarde passer les trains. Son père à quitté la famille, il vit avec sa mère, très occupée par son commerce, et sa grande soeur. Il croit que son père va revenir à la maison en descendant d'un train. C'est l'été, il participe à divers évènements de la cité. On voit ici vivre une petite ville polonaise, avec les jeunes, les vieux etc. Assez bon film polonais, bien réalisé, avec une technique cinématographique sûre, avec aussi un bel accompagnement musical et des actrices très belles. Le petit garçon est bien choisi, ainsi que les décors d'une ville polonaise, les immeubles, les rues, les automobiles, les trains. Tout cela concourent à rendre agréable la vision de ce film, mais dont le scénario manque néanmoins de consistance et surtout de vraisemblance. Mais c'est un conte...
Rarement distribués en France, les films polonais sont devenus des productions un peu fantômatiques, peu présentes dans nos salles obscures. C'est l'une des bonnes raisons d'aller voir ce Conte d'été polonais, un beau film empli d'une naïveté enfantine et symbolique sur le sens de la vie. Avec une nostalgie touchante et un amour évident pour son pays, Jakimowski dessine quelques paysages pittoresques, filme l'enfance au bord des rails, l'amour à moto. Il oppose Stefek, 10 ans, qui voit la vie comme une série de chances et de soldats de plomb, à sa grande soeur Elka, qui flirte avec un jeune homme en voiture. Il y a la découverte de la vie, des gens, du monde, à travers ces deux destins contradictoires et pourtant si proches. La force du film est d'installer le spectateur dans un confort splendide ; à travers des paysages d'été filmés tout en souvenirs et un monde urbain presque desaffecté mais toujours ensoleillé, le cinéaste signe une épopée de mots et de gestes qui confine à une absolue vision de cinéma infime. Il s'agit de capter ça et là, des petites lignes plutôt que des grands drames. La redécouverte d'un père longtemps absent, véritable suspense dramaturgique, est rangée an second plan pour varier la multitude de péripéties à l'intérieur de ce drame (un rendez-vous, des ballades à moto, un après-midi au bord de l'eau, une fugue, croquer dans une pastèque comme l'on croque la vie à pleine dents). Dommage alors que Jakimowski peine à offrir plus de variations à son cadre (souvent ensorcelant de liberté et de naturel). La multitude de décors, additionnés entre eux puis repris plusieurs fois, immobilise souvent une action déjà minime, emprisonnant alors toute spontanéité et toute liberté esthétique et narrative dans une sphère close qui invite souvent à l'ennui. Mais il y a toujours trop de vie là-dedans pour que l'on puisse vraiment s'ennuyer, il y a trop d'attachement à l'imparfait pour prendre ce petit film comme une oeuvre symbolique intello et prétentieuse,
Polonais c'est sûr vu l'horreur du village dans lequel se passe l'action mais de conte qui y'a-t-il dans ce film qui montre essentiellement le quotidien entrecoupé de zoom sur des anecdotes de tranche de vie ? Une étoile pour la photo qui m'a paru très belle, la soeur qui donne à elle toute seule envie de revoir le film malgré l'endormissement qu'il provoque et le petit garçon. Le tout dans des tons roux, orangés, verts qui sont vraiment très jolis. Bravo au photographe du film.
Avec une production bien plus abondante que, par exemple, la Roumanie, le cinéma polonais a pourtant bien du mal à parvenir sur nos rivages (quand verra t-on le Katyn de Wajda ?). Manque de films de qualité ? Plutôt un style et des thèmes qui ne sont pas aisément exportables, avec des oeuvres qui privilégient le psychologique plutôt que le spectaculaire. Un conte d'été polonais est ainsi une chronique assez molle d'un petit village au milieu de nulle part, dont quête du père, vie quotidienne banale et désoeuvrement lancinant, constituent la trame. Le film de Jakimowski évoque l'ennui avec une certaine réussite puisque les spectateurs auraient tendance à éprouver le même sentiment. Et on attend toujours Wajda..
Un film plein de charme. Est-ce un mot galvaudé? Peut-être, mais c'est le mot qui vient immédiatement à l'esprit en voyant ce Conte d'été polonais. Conte, ce film l'est bel et bien, même s'il n'en a que quelques traits caractéristiques (mais essentiels); d'été, aussi, on peut même dire qu'il est solaire et qu'il passe comme une journée d'été, libre et oisive; polonais, il l'est ô combien, tout en n'étant pas aussi maussade ou sombre que la plupart des films venant de ces contrées. Et plein de charme, donc, mais sans aucune miévrerie. Il s'agit de la chronique d'une enfance autant que d'un conte, et de l'apprentissage d'un enfant qui observe plus qu'il n'agit. Savoir comment faire advenir la chance, comment la forcer si c'est possible, est un des thèmes développés par le film, qui montre avec beaucoup de sensibilité comment on force sa chance tout en ayant un rapport au monde qui ne passe pas que par l'action. L'enfant apprend, sans son père, avec sa soeur et parfois contre elle, et surtout en étant dans un rapport à son environnement qui passe autant par l'observation que par des actions qui semblent n'avoir aucune incidence sur lui mais finalement en ont beaucoup. Ce film, qui a un air de grande simplicité, est en fait composé, dans son scénario comme dans ses cadrages, et dégage une impression de maîtrise qui n'a rien à voir avec une quelconque volonté d'avoir l'air m'as-tu-vu. Un film d'une qualité rare, fort bien conçu et interprété (surtout le frère et la soeur), à courir découvrir et à faire connaître. Ce serait dommage de passer à côté, c'est un moment de vrai partage par le cinéma (partage d'un regard, d'une sensibilité, d'une histoire et de personnages singuliers avec qui on aime passer un moment en apesanteur).
Cette tranche de vie polonaise est agréable à regarder, attendrissante souvent, empreinte de legereté avec une touche de poésie dans sa réalisation soignée. L'aspect immobile de l'histoire ne plait pas à tout le monde, mais ravira les amoureux de Rohmer.
C'est un film sensible sur l'enfance et sa magie. Les comédiens sont touchants et Stefek, du haut de ses 10 ans, est juste d'un bout à l'autre. Son optimisme, sa persévérance et ses rêves d'enfant sont contagieux...