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Estonius
3 309 abonnés
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1,5
Publiée le 30 juillet 2015
Tiré d'une pièce de théâtre, c'est choral et excessivement bavard à ce point qu'une partie des dialogues nous passent au-dessus de la tête. C'est très long à démarrer et l'intrigue est peu intéressante d'autant que le virage à la fin vers le mélodrame est carrément pénible. Côté actrice si Ginger Rodgers est bien (étonnante même), Katharine Hepburn qui a, il est vrai un rôle difficile (parce qu'improbable et limite ridicule), est assez peu convaincante. Une déception.
Le problème avec ce genre de films, c'est que si vous ne maîtrisez pas parfaitement l'anglais, l'intérêt s'en ressent fortement. Car le principal attrait de « Pension d'artistes » est incontestablement ses dialogues, qu'hélas les sous-titres français ne rendent que partiellement. Pour autant, ils restent les principaux atouts de cette comédie dramatique honorable et dotée de quelques beaux moments, mais loin d'être le chef-d'œuvre décrit par certains. Le récit reste globalement assez prévisible, et le côté larmoyant un peu trop présent nuit en définitive à l'émotion souvent recherchée par Gregory La Cava. De plus, on évite pas certains comportements légèrement irritants, ni quelques caricatures par-ci par-là. Heureusement, le milieu vraiment pas tout rose de ces actrices souvent en quête désespérée d'un rôle même très mineure a quelque chose de touchant, d'autant que leur communauté est plutôt bien décrite, à base donc de répliques très travaillées et parfois vraiment drôles. Le résultat n'est pas captivant, mais il y a Ginger Rogers et Katharine Hepburn, toutes deux impeccables dans deux rôles très différents, sans oublier la déchirante Andrea Leeds dans ce qui est probablement le plus beau (et le plus mélodramatique) personnage du film, alors ça passe. Mais une fois de plus, nul doute qu'être parfaitement bilingue m'aurait probablement permis de mieux apprécier la qualité de « Pension d'artistes » : dommage.
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3,0
Publiée le 31 mai 2012
Faut-il que quelqu'un meure pour crèer une actrice ? Dans "Stage Door", Ginger Rogers, Katharine Hepburn, Lucille Ball et Ann Miller ont des rêves de music-hall plein la tête dans une pension d'artistes qui reprèsente une belle page de la comèdie amèricaine mais qui sombre au fil de l'histoire dans le larmoyant! Rèalisè par Gregory La Cava, on dècouvre plusieurs filles dans une même pension de famille! Leurs armes: le charme, la beautè, l'insouciance mais aussi les doutes, les dèceptions! Rogers, Hepburn, mais aussi Andrea Leeds, actrice fragile, brisèe et seule dans son ascension! Le monde est sans pitiè avec une jeunesse qui s'affirme, comme la preuve d'un monde qui change mais soumis par un producteur de Broadway, Adoplhe Menjou, bon comme à l'habitude ("Je serais le sculpteur et vous l'argile."). Du cinèma vèritè qui a plutôt bien vieilli alliant la comèdie et le mèlo avec une excellente distribution! A noter qu'un remake de Robert B. Sinclair a vu le jour en 1938 avec Paulette Goddard, Luise Rainer et Lana Turner! Un casting fèminin aussi ètincelant que le film de La Cava...
Le film retranscrit très bien l'atmosphère féminin. Le petit comité de ses femmes voulant être célèbre sest très bien rendu et c'est intéressant de connaître la vie (un peu romancée) de ces actrices. Un peu naïf, le film est toutefois très sympa et assez beau, on rit aussi beaucoup.
Gregory La Cava réunit un beau casting d'actrices dont Katharine Hepburn et Ginger Rogers, la première à une époque où elle était un poison du box-office la seconde alors qu'elle commençait très sérieusement à monter vers la gloire en prouvant qu'elle n'avait pas besoin de Fred Astaire pour cela. Les deux comédiennes s'en donnent à coeur joie dans l'abattage l'une face à l'autre même si au final c'est Hepburn qui remporte le match. Mais celle-ci a tendance à se faire voler la vedette par Andrea Leeds qui joue un personnage très émouvant et qui donnera lieu indirectement à une scène très chargée en émotions, celle de la représentation théâtrale. Autrement, ça reste peut-être un peu trop dans le glamour hollywoodien, même si le portrait de ce milieu est plutôt noir, et le sujet est exploité de manière peu originale pour pleinement convaincre. Mais cela reste en dépit de ses défauts, ou peut-être grâce en partie à ses défauts (enfin au moins pour le trop de glamour !!!), un bon représentant de cette période faste du cinéma.
Katharine Hepburn et Ginger Rogers réunies pour cette "pension d'artistes. Le film a très bien vieillit (il date tout de même de 1937) et je n'ai pas vraiment vu le temps passé. Il y a beaucoup de dialogues, certains reprochent d'ailleurs à cette réalisation d'être trop bavarde, pourtant cette immersion au sein d'une pension pour comédiennes qui rêvent toutes de fouler les planches de Broadway ne serait pas plausible avec des artistes peu bavardes. Un bon 7/10 pour ma part.
Pension d'artistes est un bon film sur l'univers de Broadway signé Gregory La Cava. Le film est servi par un casting très convaincant, Ginger Rogers et Katharine Hepburn (au début de sa carrière) pour ne citer qu'elles. L'intrigue est franchement réussie et n'hésite pas à montrer la face cachée du milieu du théâtre à New York à cette époque : derrière les paillettes de certaines stars, on retrouve un très grand nombre d'acteurs (et en l'occurrence d'actrices) laissées sur la sellette après une voire aucune petite percée ; le tout pour le plaisir de manager prenant plaisir à sélectionner des jeunes demoiselles pour des rôles prestigieux plus sur leurs qualités esthétiques que sur leurs compétences d'actrices. On ne peut pas reprocher au film de faire dans la niaiserie. Les décors sont d'ailleurs à l'image de cette dualité : d'un côté un New York assez poisseux avec des petits appartements bruyant où les personnages se rentrent dedans et de l'autre, un train de vie luxueux. Très bon long-métrage sur l'envers du décor théâtrale.
Considéré comme un des meilleurs film de Gregory La Cava, "Pension d'artistes" est une adaptation d'un succès théâtrale de Broadway. L'occasion pour Ginger Rogers de montrer qu'elle ne sait pas que danser, mais qu'elle sait aussi être une bonne actrice. Un film amusant déservit par un excellant casting qu'on peut considéré comme un petit classique oublié de la comédie américaine. Anecdote amusante, La Cava demanda à ses actrices de vivre ensemble sur le plateau durant 15 jours pour observer leur relations et s'en servir dans sa mise en scène (comme quoi les reality show ne sont pas si innovateurs que ça...).
Cette déclaration d'amour aux comédiennes est un enchantement de tous les instants,le rythme est vif, les dialogues brillants et riches en émotion,on ne peut s'empêcher de penser que le grand Almodovar a dû voir ce film plusieurs fois pour écrire ses plus beaux mélos flamboyants.
Un film très bavard. Ça parle tout le temps. Ce qui étrange c'est que toutes le trois secondes une punchline. Il n'y a pas de dialogues semblant être superflus tellement ils rythme le film. C'est assez étonnant. Autrement il s'agit d'un film d'acteur. Tous on une figure bien à eux peignant une fresque très disparate de ce qu'on pouvait voir comme caractère et personnage dans le paysage du théâtre New-yorkais. Je ne pense pas que sinon que le film utilise le montage ni la photographie comme un outil de prédilection. Ce qui n'est pas le but du film puisque tout tourne autour de l'évolution des personnages. Et d'autant plus que le réalisateur émisse aussi des réflexions sur le métier et sur le théâtre en lui même. Et des réflexions très pertinentes qui ne sont pas forcément traité avec la même nuance. Compliqué de ne pas trouver intéressant Pension d'Artistes. Autrement j'admet ne pas trop savoir quoi dire de ce film qui pourtant dit tant de choses. Dans quelle mesure la compétition amène à être brillant sur scène? Est ce que tout cela en vaux vraiment la peine? N'est t-il pas dangereux de joué avec la vie et ses sentiments pour jouer un simple rôle? Est-ce un métier juste ne serait-ce qu'une fois? Autant dire que le film a une valeur qui est évidente mais que je ne comprend peut-être pas complètement.
Pur chef d'oeuvre d'intensité et d'émotion qui décrit sans precautions le microcosme d'actrices en devenir qui portent le lourd fardeau de leur rêve déçu sous la forme d'une comédie virevoltante à la Lubisch sur fond d'amertume et de joie de vivre, quand survient l'improbable...
Moins connu que le 'Femmes' de Cukor, voici un film de Gregory La Cava qui nous plonge dans un univers essentiellement féminin, avec beaucoup de scènes où ces dames sont toutes aux prises La première partie est très réussie, dialogues-mitraillettes, sarcasmes, rivalité entre ces jeunes actrices en quête de succès, avec une mention particulière pour Gail Patrick et Eve Arden ( elle jouera souvent ce type de personnage, rappelez-vous 'Mildred Pierce') qui font plus que donner la réplique à Hepburn et Rogers. Le souci , c'est que la bascule dans le mélo secoue assez durement la vraisemblance de la fin, non pas tant à cause du drame en tant que tel, d'ailleurs. Mais la scène oùspoiler: , bouleversée et après avoir dit ses quatre vérités à Terry Randall (Hepburn), Jean Maitland (Rogers) reste pour assister à la représentation, ne colle pas vraiment. La réconciliation rapide qui s'ensuit n'est pas non plus d'une vraisemblance inouïe.
Malgré cela, ce divertissement demeure tout à fait fréquentable.