Bon, Sho Kosugi, Sam Firstenberg, on sait à peu près à quoi s’attendre : une série Z d’action ultra-fauchée ! Ça ne manque pas ici, et franchement, ce Revenge of the Ninja ne vaut pas grand-chose, même en étant très gentil.
Côté acteur, rien à souligner de notable, par contre c’est très mal campé ! Surjeu outrancier (film de ninja oblige !), personnages aussi creux que quelconques, et prestations martiales de secondes zones. Je ne sais pas si c’est la faute du chorégraphe, du réalisateur, ou encore des interprètes eux-mêmes (Kosugi est pourtant un vrai artiste martial), mais les scènes d’action sont réellement très nulles, et c’est sûrement la grande faiblesse de ce film. On peut pardonner à une série Z à peu près tout, sauf lorsqu’elle rate l’essentiel, et ici c’est les combats, lesquels ne ressemblent à rien, et tirent volontiers vers l’absurdité la plus totale. Ah, une rencontre entre une bimbo blonde combattante et un gamin de CE2, c’est du lourd sur le papier, et je peux vous dire que dans les faits c’est une exceptionnelle baston nanarde !
Très mauvais sur l’action (on est à peu près au niveau d’une cour de récré de maternelle), Revenge of the Ninja n’est malheureusement pas très fort ailleurs ! Scénario vu et revu, jusqu’à l’indigestion même, plein d’invraisemblances et d’absurdités en plus, c’est très nanar, très drôle au second degré, mais ça n’en reste pas moins mauvais. En fin de compte ce film pique à tous les râteliers du genre en réalisant le tour de force de faire moins bien partout !
Formellement je ne m’étendrai pas beaucoup non plus. Budget minimaliste, et résultat minimaliste. Costumes débilitants, photographie sans relief, décors minimums (les films de ninjas font généralement très fort en la matière), bande son aux oubliettes, et enfin mise en scène anémique. Firstenberg m’avait presque surpris dans Le Trésor de McCinsey, mais alors ici on s’effondre, avec des ralentis foireux qui ne mettent que plus en avant le minimalisme et l’indigence des scènes d’action !
Risible au possible, totalement fauché, Revenge of the Ninja est d’une nanardise de chaque instant. Il n’y a pas grand-chose à sauver en fait, pour ne pas dire rien, mais enfin, une chose est certaine, on se marre bien si on prend ce métrage au deuxième ou au troisième degré ! Un vrai gros nanar ninjesque quoi ! 0.5