En enlevant les 5 premières minutes du film, on a un film au scénario particulièrement original (on pense avoir tout vu dans le genre film de prison) dans une ambiance brute, donc réaliste, à laquelle participent tous ces bon acteurs espagnols inconnus chez nous (l'un est césarisé, l'autre fait son premier film).
Un film espagnol sobre et sombre (on est très loin de l'hystérie colorée d'Almodovar), un scénario efficace qui nous tient en haleine, et des personnages bien construits joués par de bons acteurs (mention spéciale au caïd); un thriller carcéral à petit budget, qui n'atteint pas l'intensité d' "Un prophète" (et qui n'en a pas l'ambition), mais qui mérite largement ses récompenses.
Cellule 211 n'est pas LE grand film carcéral mais n'en reste pas moins un bon film non exempt de défauts. L'idée du gardien pris au piège dans une émeute permet de garder une tension constante au milieu de cet environnement hostile. Les personnages sont assez intéressants et travaillés pour que l'on s'y accroche ce qui permet à un moment précis du film d'être vraiment secoué. Le réalisateur tente, au delà de la pure fiction, de donner une dimension politique à son film qui est la bienvenue mais qui reste malgré tout assez mal maîtrisée tout comme la frontière entre le bien et le mal qui est constamment balayée par les actions des personnages. On se prend à apprécier certains détenus et à détester certains matons. Là où une série comme Oz le faisait très bien, Cellule 211, lui, installe un certain malaise moral à cause d'un véritable manque de profondeur. Il s'agit juste de parti-pris dans une histoire où le spectateur est otage des choix du scénario. Un scénario plutôt pessimiste qui n'hésite pas à malmener son héros ce qui confère une certaine force au film. Tout n'est pas lisse dans cette production ibérique et c'est plaisant. Dommage que cette rugosité bienvenue soit parfois maladroite.
Dans le genre maintes fois visité de l'univers carcéral en révolte, souvent avec bonheur notamment avec Clint Eastwood, ce film se permet de la nouveauté réussi. "Cellule 211", c'est l'Espagne qui ose regarder en face ses prisons, son problème Basque, ses administrations. C'est un thriller parfaitement mené, porté par deux remarquables acteurs (Luis Tosar et Alberto Ammann, tout les deux très justes et plein d'énergie).
Bon, chef-d'oeuvre, peut-être pas, quand même, mais c'est pour saluer la qualité d'un film fait avec très peu de moyens et qui parvient à nous scotcher du début à la fin. Alors, il y a sans doute quelques coïncidences vraiment incroyables, et quelques invraisemblances quant à l'évolution de certains personnages, ( entre le gardien qui se débrouille en cinq minutes pour devenir co-leader de la mutinerie et un Malamadre qui se révèle finalement avoir de belles qualités humaines), pour autant les réactions de l'administration, entre mépris de la vie humaine et cynisme politique me semblent bien vues. Je déplore simplement qu'une séquence très courte du début ne laisse aucun espoir quant au sort du jeune gardien, que nous suivons avec empathie tout au long d'une mutinerie passionnante. Je remarque avec soulagement que les Espagnols ne priment pas de navets bobos, eux. ( voir un Prophète ).
Un personnage muni de couilles en platine mais doté d'une femme navrante. Le film est un vrai régal. La réalisation est juste, on s'immerge aisément dans l'histoire et dans ce que traverse le personnage principal.
Excellent film dans un environnement carcéral. De la dureté mais pas de voyeurisme. Je suis en général peu friand du cinéma espagnol mais celui-ci m'a emballé. On est plongé très rapidement dans l'ultra-violence mais on ne tombe pas pour autant dans la facilité, le scénario tient ses promesses et garde le spectateur en haleine. On regrettera peut-être le climat politique enveloppant l'histoire, qui n'est pas très bien expliqué et apparaît comme un peu inutile car se veut discret mais au final prend une place parfois trop importante dans une scène tandis qu'il est délaissé dans les suivantes et n'aide nullement le déroulement de la trame.
Il y a une raison qui vaut vraiment la peine de voir le film, selon moi. Elle tient en un mot : "Malamadre". C'est à dire : le nom du criminel interprété magistralement par Luis Tosar. Un vrai personnage fort, charismatique, et une interprétation vraiment impressionnante de cet excellent acteur. Le reste du casting est efficace, mais un peu effacé derrière le géant Tosar. A part ça, que dire? Pas grand chose. Il s'agit d'un film carcéral sans grande originalité, malgré une idée apparemment intéressante : un jeune gardien obligé de se faire passer pour un détenu dans une émeute. Au niveau formel, le réalisateur a pris le parti du réalisme et de la violence, annonçant la couleur dès les premières images, d'un voyeurisme regrettable. Fascination pour la violence, et pour les côtés sombres du monde : c'est bien simple, tout les personnages semblent mauvais et sauvages, détenus ou policiers. C'est amené de façon peu crédible, avec notamment la scène dont est victime la femme du héros, absolument pas crédible. Si vous voulez voir un thriller qui rapproche policiers et criminels dans leurs côtés sombres, il vaut mieux revoir "Heat" de Michael Mann, par exemple. Sinon, il y a une tension en huis-clos qui fonctionne par moments, quoique souvent affaiblie par des rebondissements peu crédibles ou des flash backs romantiques un peu lourds. Cet excellent personnage de Malamadre ne méritait vraiment pas un si mauvais entourage..
Alors là, c'est la claque ! Pas très vu à sa sortie, ayant divisé une critique aveugle qui l'a comparé à l'un des seuls films français qui parlait d'un sujet vaguement similaire ("Un prophète") alors que les sujets n'ont rien à voir, ce film démontre la formidable vigueur du cinéma espagnol qui renouvelle chaque sous-genre auquel il s'attaque avec vigueur, déférence envers ses modèles mais aussi un sacré culot. Le début est terrible et vous immerge directement dans l'intrigue grâce à un scénario qui enchaîne les bonnes idées et les trouvailles à un rythme effréné avant de virer à tout autre chose par la grâce d'un rebondissement admirable. De plus, grâce à des acteurs excellents, une mise en scène au cordeau qui sait distiller de la tension à bon escient tout en nous immergeant dans ce monde sombre et violent, sans oublier d'être un poil à gratter de notre bonne conscience et en mêlant admirablement politique, problèmes de société et portée philosophique. Bref, du très, très grand art, une bobine comme on n'en voit pas assez et un film qui va vous retourner ! D'autres critiques sur
Le postulat de départ nous laisse perplexe et un peu incrédule : Un jeune maton à la tête de premier de la classe se fait passer pour un détenu, suite à une mutinerie. Rien pourtant dans l'attitude du garçon et dans son physique ne laisse présager qu'il soit un véritable dur à cuire... Mais passons sur ce détail.
Le film en lui-même est très bien rythmé et le jeu des acteurs gagne en intensité au fur et à mesure que l'intrigue s'installe. Un nouveau film espagnol qui est une petite réussite.
Aveuglé surement par les critiques , j'ai regardé ce nanard, mal joué, sans intérêt. Mon dieu, il y a des gens qui ont du temps à perdre. J'ai tenu 45 minutes , un exploit