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gnomos
53 abonnés
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5,0
Publiée le 15 septembre 2013
Bon, chef-d'oeuvre, peut-être pas, quand même, mais c'est pour saluer la qualité d'un film fait avec très peu de moyens et qui parvient à nous scotcher du début à la fin. Alors, il y a sans doute quelques coïncidences vraiment incroyables, et quelques invraisemblances quant à l'évolution de certains personnages, ( entre le gardien qui se débrouille en cinq minutes pour devenir co-leader de la mutinerie et un Malamadre qui se révèle finalement avoir de belles qualités humaines), pour autant les réactions de l'administration, entre mépris de la vie humaine et cynisme politique me semblent bien vues. Je déplore simplement qu'une séquence très courte du début ne laisse aucun espoir quant au sort du jeune gardien, que nous suivons avec empathie tout au long d'une mutinerie passionnante. Je remarque avec soulagement que les Espagnols ne priment pas de navets bobos, eux. ( voir un Prophète ).
Le début de l intrigue improbable est vite oublié par une accélération crescendo de l histoire. Et même si parfois on a l'impression de déjà vu . On est aspiré par l histoire qui transforment les personnages - souvent des brutes épaisses - en personnes pleines d' humanité . Un film qui même peut être sans le vouloir pose la question de la gestion souvent calamiteuse des prisons par les autorités . Gestion qui fait de l univers carcéral Un point de non retour pour ceux qui y rentrent.
Le cinéma espagnol est au beau fixe depuis quelques temps. Il n'en finit pas de produire de très bons films. Le dernier en date est donc ce "Cellule 211". Un thriller sur fond d'univers carcéral, au suspense haletant. Tiré d'un roman de Francisco Perez Gandul, il raconte la mutinerie d'un quartier de haute surveillance, dans laquelle un jeune gardien de prison va se retrouver entrainé. Mais le mieux est d'en dire le moins possible sur le synopsis, car tout tient dans le rythme et les rebondissements incessants. Même si quelques ficelles sont parfois grosses, téléphonées ou encore à la limite du crédible, dans l'ensemble le scénario se tient et offre un nombre suffisant de coups de théâtre pour que quiconque se prenne au jeu et se laisse surprendre à un moment ou à un autre. Daniel Monzón a voulue sa mise en scène réaliste, dans le sens où le tournage a eu lieu dans une vraie prison et que les figurants sont des prisonniers en liberté conditionnelle. Si sa reconstitution du monde carcéral fonctionne très bien et sert à merveille son thriller, son impact s'arrête ici. En effet sa description de la prison n'est pas aussi fine que celle de Jacques Audiard par exemple, et son authenticité est parasitée par une histoire trop marquée par la fiction. Ainsi on a peine à distinguer le réalisme de la pure fiction, ce qui entache son propos sur les conditions d'emprisonnement, ou encore les relations entre gardiens et prisonniers, d'autant que Daniel Monzón semble manquer d'objectivité. Il réussit par contre mieux, en le plaçant au second plan et de manière plus neutre, la dimension politique associée à l'ETA. Mais cet aspect social n'est de toute manière pas le sujet principal du film, qui reste avant tout un pure thriller, qui plus est agrémenté de personnages à la complexité bien fouillée. Le plus marquant est sans doute le jeune gardien, Juan, brillamment interprété par Alberto Amman (véritable révélation), qui déploie une palette d'émotions quasi complète, passant d'attachant à dérangeant au fur et à mesure que l'on avance dans le film. Luis Tosar incarne un leader de la rébellion charismatique mais qui cache en lui une certaine sensibilité (qui aurait pu être grand-guignolesque sans le génie de son interprète). On regrettera par contre que le seul personnage féminin du film n'est pas été plus développé, même si Marta Etura lui donne une vraie profondeur. "Cellule 211" est sans conteste la bonne surprise de cet été cinématographique, même s'il risque de passer inaperçu, noyé au milieu des blockbusters estivaux.
Les quelques coïncidences un peu facile ne viennent pas gâcher un scénario à retournements. Le film qui débute d'une manière assez bateau ne poursuit pas dans le conventionnel ! Cellule 211 est un vrai bon film car on est captivé, on est surpris, on est ému, et aussi un peu révolté...Bref, Daniel Monzon signe ici un vrai bon thriller sur l'univers carcéral.
Un concept simple mais efficace et bien réfléchi. Rien de trop prévisible. Interprétation magistrale. Réalisation un peu cheap. Dénonce au passage les dérives de l'univers carcéral. Bref, une belle surprise.
Le début était très prometteur... la suite a été malheureusement en dessous de mes attentes, à cause d plusieurs invraisemblances scénaristiques. Cependant, dans l'ensemble, c'est un film plutôt pas mal, qui exploite bien ses atouts, notamment l'ambiance carcérale et le suspense. spoiler: En outre, il arrive à bouleverser la perception naïve de la dualité du bien et du mal, en montrant que le gouvernement et ceux qui le représentent sont parfois plus barbares et dénudés de valeurs humaines que les criminels.
Très surpris par ce film. Le scénario au début semble bateau, mais le retournement de situation est plutôt bien travaillé! On s'accroche vite au l'histoire, notamment parce que les acteurs sont excellents Le hic c'est qu'il y a un peu trop de violence et se scènes très très limites, mais il fallait s'y attendre dans un milieu carcéral.. "Felon" dans ce genre m'avait beaucoup plu. Bref un bon divertissement. 3.5/5
Un bon film Espagnol sur le milieu carcéral, différent des films Américains et de tout leurs clichés et artifices, ce qui donne un film plus brut et plus tendu qui nous tient vraiment en haleine, a voir !!
Excellent film dans un environnement carcéral. De la dureté mais pas de voyeurisme. Je suis en général peu friand du cinéma espagnol mais celui-ci m'a emballé. On est plongé très rapidement dans l'ultra-violence mais on ne tombe pas pour autant dans la facilité, le scénario tient ses promesses et garde le spectateur en haleine. On regrettera peut-être le climat politique enveloppant l'histoire, qui n'est pas très bien expliqué et apparaît comme un peu inutile car se veut discret mais au final prend une place parfois trop importante dans une scène tandis qu'il est délaissé dans les suivantes et n'aide nullement le déroulement de la trame.
Un seul mot excellent.Cette histoire de maton qui se retrouve finalement prisonnier et qui doit jouer la comédie et d'une incroyable intensité.Les images sont violentes ainsi que les dialogues.Les personnages sont d'un réalisme troublant, aucun cabotinage.Vraiment troublant...
Waouh! Un film d'action avec des neurones! Ca nous rappelle le bon vieux "piège de cristal " avec bruce willis lorsqu'il était frais... Les critiques positivent abondent, le film n'a pas besoin de moi pour le défendre, et je ne vous dévoilerais aucun des rebondissements de scénario qui sont élaborés avec succès. Je profite alors de l'occasion pour vous parler de "vu de prison" le blog de Laurent Jacqua, abrité par le site du nouvel observateur et rédigé pendant qu'il était en prison sans que la direction de l'établissement ait pu comprendre comment. Aujourd'hui il est sorti de prison et continue d'alimenter ce blog militant, qui excelle de qualité analytique; même pour le cinéma, exemple pour les "mesrine", pourtant de bonne facture, grosso modo il disait "ouh regardez, braves gens, comme il est méchant, la place de la violence est en taule pas dans vos têtes", ou pour "le prophète", pourtant de très bonne facture avec l'acteur principal, grosso modo " le héros malin retourne le cerveau des arabes taulards qui sont quasi tous des islamistes ,oussamas de poche, en puissance, plutôt que des croyants par culture familial, comme moi j'ai été baptisé, mais en plus pratiquants , sans normalité de vie, lancinante par ennui, et douloureuse par l'absurde arbitraire, en prison". Ici à mon sens "cellule 211" aborde une sociologie de la prison des deux côtés de l'œilleton, sans éviter certains clichés du genre, mais avec une intelligence et une efficacité novatrices, en cet été 2010. Allez y, Malamadre a sa place dans la série us "oz" !
La cellule 211 commence par un début soigné. Le récit brutal d'un gardien de prison devenu détenu, essayant de survivre après avoir été confondu avec une nouvelle arrivée au cours d'une émeute assoiffée de sang. L'atmosphère intense est entretenue de manière experte tout au long des deux tiers du film. Montrant la violence croissante dans la prison et les machinations politiques dans le bureau du gardien, laissant le personnage principal Juan Oliver (joué par Alberto Amman) et le public incertain de savoir qui sont les vrais "méchants". Malheureusement, cette tension n'est pas maintenue tout au long du film, et vous pouvez réellement localiser le moment exact où vous savez que cela va se transformer en un mélodrame idiot. Je ne vous dirai pas quand c'est le cas. Mais cela passe d'un film cinq étoiles à un film deux étoiles. Les fans de "drames" violents en prison seront ravis. Il vaut la peine d'être regarder juste pour la performance exceptionnelle de Luis Tosar en tant que "psychotique Malamadre". Mais ce film aurait pu être bien mieux....