Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
wesleybodin
1 109 abonnés
3 864 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 5 juillet 2010
(...) Au final, Cellule 211 est un peu la surprise de cet été. Le milieu carcéral a certes toujours fasciné les foules mais le genre a aussi beaucoup déçu, nous servant des soupes incomestibles indignes et lamentables. Cellule 211 parvient sans trop de mal à capter notre attention et à nous embarquer dans son univers noir certes très violent mais réfléchit avec ici et là des interrogations politiques comme l’influence et le poids des membres de l’ETA dans un pays comme l’Espagne à travers un jeu du chat et de la souris nous montrant que la frontière entre le bien et le mal est d’une minceur anorexique. Après l’avoir vu, on comprend soudain mieux pourquoi le film a raflé autant de Goyas (8 au total) qui sont l’équivalent des Césars en France. Une chose est désormais sûre, le cinéma espagnol n’a pas finit de nous surprendre. Chapeau bas. Lire la suite: http://www.leblogducinema.com/2010/07/05/critique-cellule-211/
Vous passerez définitivement un bon moment devant Cellule 211, pour peu que la violence ne vous effraie, et que vous soyez indulgent avec les largesses que s'offre le scénario...
Si nous ne sommes il est vrai pas dans le grand film carcéral (une impression de déjà-vu règne malheureusement durant 120 minutes), il faut tout de même lui reconnaître une belle efficacité à ce thriller espagnol. A défaut donc d'être vraiment surpris, on ne s'ennuie pas et on appréciera une montée en puissance permanente de la révolte, le réalisateur ayant qui plus est l'intelligence de ne jamais tomber dans la facilité où (mais alors vraiment pas) les bons sentiments. Reste que cette plongée sombre et réaliste souffre peut-être de point de vue, d'émotions, la faute peut-être à l'intérêt moyen que nous portons aux personnages... Reste néanmoins la stature impressionnante de Luis Tosar, offrant aux films ces meilleurs moments. Loin d'être honteux, très estimable même : manque simplement ce petit plus qui aurait fait basculer cette « Cellule 211 » dans la cour des grands.
Très bon film, où la violence explose, les acteurs sont impressionnants et le sujet "claustrophobiant"- S'jl y a des films à voir ce mois ci c'est bien celui-ci!!!
Ce film sur l'état des prisons, sur la faune carcérale a quelque chose de puissant et presque philosophique sur le fonctionnement de la société dans sa verticalité administrative...Le film de façon éblouissante met en lumière les perversités hiérarchiques...A travers un scénario brillantissime et deux ou trois personnages de caractères, le film montre comment la vie d'un homme bascule au gré de bavures (nommons les sociales puisqu'elles défendent globalement une société qui ne recherche aucune perfection ni justice du moment que cela marche)...C'est un peu la théorie du compromis même si certains doivent le payer au prix cher....C'est indéniablement un film choc servi par des acteurs brilliants (Luis Tosar: malamandre, Alberto Amman: Juan etCarlos Bardem :Apache) et une mise en scène presque parfaite si on y avait rejouté une touche d'esthétisme (qui n'existe que dans deux ou trois passages du film)...L'habileté du film est de dénoncer tout un système au travers de l'histoire d'un homme dont la vie aura été un grain de sable dans un système aux machoires d'acier...Je confesse que c'est la meilleure réalisation sur les prisons que j'ai vue et elle est servie par un scénario splendide...
Un bon film sur la prison, au scénario extrêmement efficace. Pas de temps mort durant les 100 minutes du film, où l'on suit un gardien pénitentiaire abandonné au coeur d'une émeute de prison. Loin de la caricature, l'ensemble est joué avec justesse et talent. La réalisation est soignée, mais surtout le scénario ne laisse pas de repos au spectateur. Les nombreux rebondissements maintiennent un suspens haletant, tandis que l'émeute tourne peu à peu à l'horreur. Le personnage principal, le gardien infiltré à son corps défendant, est particulièrement intéressant à suivre au gré des évènements et des retournements de situation. Surtout, on ne s'attend pas à ce que le film aille à ce point jusqu'au bout de l'horreur. Les événements s'enchaînent de manière très mécanique et fluide, pour arriver à une fin digne des meilleurs thrillers. Cependant, le film n'échappe pas aux stéréotypes habituels sur la prison. Gardiens cruels, prisonniers tous violents et ultra costauds, mais victimes du sévère régime carcéral, administration ultra cynique et mensongère etc etc. Autant de topos du discours sur les prisons, où l'on oublie généralement de nous expliquer pourquoi ces pauvres gens se retrouvent enfermés dans cette prison, pourquoi il existe des quartiers d'isolement et pourquoi la vie des gardiens est tout aussi dangereuse que celle des détenus. Il est toujours stupéfiant de voir que les films sur les prisons passent pudiquement sur les crimes des prisonniers (ou mieux, mettent en scène un innocent) pour ne se concentrer que sur les misères carcérales. Passé ce cliché, qui n'est pas neutre vu le débat récurrent sur la prison, Cellule 211 reste passionnant à voir et restera un des meilleurs films du genre.
Prenant de bout en bout, sans temps mort, une mutinerie où l'univers carcéral est très bien rendu... Au programme : la violence du milieu carcéral, les rapports de forces, les ficelles des négociateurs, l'injustice, la raison d'Etat et le cynisme de celui-ci. Comment le futur employé se trouve mêlé à cette histoire, devant rivaliser d'ingéniosité et de psychologie pour ne pas être démasqué par les détenus. D'abord résolu à sortir, les évènements le précipiteront vers son animalité... Un film d'action plus profond qu'il n'y paraît.
"Cellule 211" est un film qui vous enferme dans un prison dès la première minute. Son style direct, réaliste et brut rend impossible au spectateur de s'aérer et de passer à travers les murs de la prison pour s'échapper. Le film capture d'une manière rarement vue, c'est quelque chose que l'on peut remarquer dans le silence absolu que l'on ressent dans la pièce, avec quelques moments qui parviennent à couper le souffle, et avec un étrange sentiment de soulagement - réflexion qui accompagne la fin du film.
Tosar est remarquable à tous points de vue, la performance de l'acteur est incroyable, à tel point qu'il est presque impossible de parler de ce film sans faire l'éloge de son rôle de "Malamadre". L'acteur parvient à donner une crédibilité totale à ce prisonnier redoutable, d'une agressivité palpable et mauvais parmi les mauvais.
Luis Tosar est à la tête de tous les paris pour obtenir le Goya du meilleur acteur principal cette année, mais il ne serait pas juste non plus de laisser le grand travail des autres acteurs dans l'ombre. Je m'en tiendrai en particulier à l'œuvre de l'inconnu Alberto Ammann dans le rôle de "Calzones", un personnage qui subit une évolution complète tout au long du film et qui se retrouve face à face avec Tosar vraiment tendu.
Le réalisateur Daniel Monzón signe de loin son meilleur film, c'est son année, "Cellule 211" On dit que le temps passe très lentement derrière les barreaux, mais je n'ai pas regardé ma montre une seule fois.
Comme ils l'ont dit dans ce film de Berlanga, "Todos a la cárcel", mais seulement pour quelques heures.