Patrick SWAYZE a changé ma vie...
Patrick SWAYZE a changé ma vie. Je l’écris haut et fort. J’ai suffisamment pondu de petits textes suite aux disparitions de personnalités que je ne connaissais que de loin pour ne pas cacher ma sincère et profonde tristesse en cette funeste occasion. Je me revois encore, alors en CM2, inviter la majorité de mes potes de classe à découvrir DIRTY DANCING en une belle fin de mercredi après midi. Je revois leurs bouches pleines de fraise tagada et leurs regards, gênés quand j’imitais mon héro remontant l’allée de la salle des fêtes suivit par ce fantastique travelling arrière. Je ne peux pas leur en vouloir. Là où Patrick était sueur et sexytude, j’étais boutons d’acné et petit bourrelet. Et malgré leurs petites tapes amicales dans le dos tandis qu’ils désertaient mon salon, je savais que ces compagnons d’infortune me promettraient sitôt dehors, dans leurs messes basses, une vie entière à l’écart de ces demoiselles qui nous faisaient rêver mais dont nous ne parlions guère, question de fierté.
JOSEPHINE, J'ECRIS TON NOM
Pour moi, cette année de CM2 se résumait à un prénom : Joséphine. Et malgré ces quolibets, je décidais de me repasser chaque soir ce divin instant où Patrick emballait sa belle sous les vivas de la foule, sûr que je trouverai dans ces images une solution à mon insoluble problème : Je n’avais jamais approché Joséphine à moins de 4 mètres, la distance de nos bureaux dans la salle de classe.
LE MOMENT DE VERITE
Lorsque vint la fête de fin d’année, plus proche d’une kermesse de l’après midi avec pêche au canard, j’étais prêt. J’avais réussi à dégotter dans une fripe bordelaise ce qui ressemblait le plus à la tenue de mon modèle (les photos de l’époque tendent à confirmer une sérieuse myopie qui ne sera, malheureusement, découverte qu’un an plus tard), mes cheveux plein d’une gomina bon marché pointaient vers le ciel. Je m’étais inscrit sur la liste des spectacles à venir sur l’estrade montée une semaine plus