Route 666 est un film franchement loupé. J’ai failli mettre 0.5, mais bon il y a au moins trois bons points (enfin faut pas non plus délirer hein, c’est correct), qui lui font éviter la note la plus basse. D’abord l’abattage de Steven Williams, qui s’en tire honorablement et est finalement le seul, malgré un casting correct autour de lui. Diamon Philips est franchement très fade, parfois en roue libre (j’ai adoré le passage avec les révélations du shériff), et Lori Petty essaye de se débrouiller comme elle peut avec un rôle, qui, comme la plupart des autres n’a pas beaucoup de sens. En effet les personnages font un peu n’importe quoi dans ce métrage, surtout quand on sait que ce sont des policiers d’élite ! Ca couche, ça fume, ça bavasse, ça se bagarre du genre Bud Spencer-Terrence Hill, tout ça alors qu’ils sont censé escorté un important témoin pour un procès, poursuivit par tous les méchants des environs ! Enfin comment croire à des personnages comme ça, on se le demande.
Autre bons points, les décors, qui sont de bonnes tenues. On évolue dans un désert, avec tout ce que l’on peut trouver dans un désert, à savoir plein de vieilles ruines diverses et variées. En tout cas ça a le mérite d’offrir un cadre à peu près attrayant, bien que pas génialement exploité. Enfin dernier bon point la bande son colle bien à l’atmosphère du métrage, et est appréciable.
Voilà, maintenant passons à ce qui fait mal. En premier lieu l’histoire. C’est juste une catastrophe en barre. Le film commence de façon à peu près prometteuse, ensuite c’est la débâcle. Histoire de zombis avec du potentiel mais totalement annihilé par un manque complet de consistance. Le film n’est qu’un enchainement de combats entre les zombis et les héros, avec des morts, voilà, c’est le résumé après vingt minutes de film. C’est plat, linéaire, sans surprise, et bourrelé de trucs incohérents. Outre l’attitude des personnages, on mentionnera aussi cette main coupée qui réapparait sur le personnage amputé dix secondes plus tard ! Même Mattei nous sortirai pas une erreur aussi énormissime. Bref, c’est terriblement nanar, et il y a des gags récurrents, comme le type qui est toujours attaché (on se demande bien pourquoi, où va-t-il fuir en plein désert ?!) au moment où les créatures arrivent. Enfin, pathétique, au moins autant que la pseudo-histoire avec le père qui va laisser muet la plupart des spectateurs. A oui j’oubliais aussi l’intervention d’un indien improbable.
A cela s’ajoute une mise en scène affligeante. C’est incroyablement mal filmé. Alors certes le réalisateur utilise mal ses décors, mais alors les scènes d’action, mazette. C’est saccadé, c’est ralenti (on se demande bien pourquoi), c’est illisible, et on ne voit absolument rien des scènes horrifiques. C’est incroyablement débile. Même Griff Furst ou Winorsky ne sont pas tombé aussi bas dans la médiocrité. On peut ajouter sur la liste des points indigents les effets horrifiques. C’est médiocre, vraiment. Les créatures ont des masses, des pioches, un marteau piqueur, mais en fait on ne verra absolument rien d’excitant, même pas avec le rouleau compresseur ! C’est dire si le réalisateur y met du sien pour rendre Route 666 totalement soft.
Bon, enfin voilà, Route 666 est une ferme déception. J’attendais un petit truc roublard, avec un casting rodé, mais en fait c’est une série Z bien Z qui ne présente pratiquement pas d’intérêt au visionnage. En plus j’ai lu de ci de là que le film était drôle, je cherche toujours l’humour.