Je le dis d’emblée, je ne suis pas très James Bond.
Je n’ai vu que 4 James Bond au cinéma et suis ressorti à chaque fois peu emballé.
A la téloche, l’espion 007 n’est donc pas ma priorité. Je peux même m’en passer.
Puisque j’ai la possibilité de tous les voir, je vais me contraindre à parfaire ma culture 007.
D’où une naïveté parfois volontaire et sincère.
« GoldenEye »
« Bond, Samantha Bond. »
Non, ce n’est pas la femme de James Bond, encore moins sa seconde, James Bond n’a eu qu’une seule femme dans sa vie : Tracy.
Qu’on se le dise !
Samantha Bond n’est rien d’autre que le nom de l’actrice qui interprète Moneypenny.
Elle était prédestinée à jouer dans un James Bond.
En tout cas, elle semble avoir changé de caractère, elle envisage de le poursuivre pour harcèlement s’il persiste dans ses paroles et gestes déplacés.
« Qu’est-ce que je risque ? » demande celui-ci.
« Un jour ou l’autre, il faudra passer à l’acte ! » rétorque-elle aussitôt.
Ouf, Moneypenny s’amuse encore un peu avec son collègue préféré : l’agent 007.
En tout cas, cette Moneypenny a plus de caractère que la précédente, interprétée par Caroline Bliss, une Moneypenny pratiquement inexistante.
Par contre, avec la nouvelle M, le discours est plus rude.
Eh oui, MI6 s’émancipe en confiant la direction des Services Secrets de Sa Majesté à une femme de caractère.
L’honneur du rôle revient à Judy Dench.
M ne semble pas trop apprécier l’esprit léger de James Bond. Elle ne le ménage pas : « sexiste, misogyne et dinosaure ». Il représente le passé, « un fossile de la Guerre Froide ! »
Le nouveau James Bond est interprété par Pierce Brosnan pour ce 17ème volet signé Martin Campbell.
Je ne l’avais encore jamais vu (13 sur 17) !
S’il porte bien mieux le costume que Timothy Dalton, M a su lui tailler un short !
A croire que la venue de Pierce Brosnan ne fait pas l’unanimité à travers les réflexions successives de Moneypenny et de M.
Quelque part, spectateurs et fans attendent que ce nouveau 007 fasse ses preuves et rapidement si possible.
Il faut dire que la franchise a mis 6 ans entre « Permis de tuer » et « GoldenEye » pour trouver son nouveau 007.
Le générique respire le numérique et sert de transition temporelle puisque 6 ans auront passé entre la scène pré-générique et l’après générique. On y voit des formes féminines tantôt seins nus, tantôt légèrement vêtues qui nous annoncent la chute de l’Union soviétique. Ainsi, les figures de Lénine et de Staline par exemple sont renversées et détruites à coup de marteau et de burin sous la voix de Tina Turner.
Le générique nous présente par la même occasion Janus, l’homme à deux visages ; il sera caractérisé par le méchant de service, Trevelyan (Sean Bean)
dont le visage est brûlé d’un côté.
Un méchant vraiment de service, présent pour donner le change.
Rien d’exceptionnel.
Pierce Brosnan porte bien le costume de 007 et semble être un mix de Sean Connery, charmeur viril et de Roger Moore, charmeur décontracté.
On retrouve un peu plus de légèreté de ton que n’avait pas forcément Timothy Dalton, plus froid, plus sec, plus sérieux.
James Bond découvre son nouveau visage dans des toilettes, tête renversée comme une chauve-souris :
« Je vous demande pardon, j'ai oublié de frapper » dit-il à à un pioupiou russe.
Ça part bien, ce James Bond a de l’humour.
Et humour rime avec du lourd car la scène qui suivra est non seulement spectaculaire mais invraisemblable.
Est-ce un retour à ce que je nommais du temps de Sean Connery et de Roger Moore : extravagance ? invraisemblance ?
007 fuit ses poursuivants russes. Il veut monter dans un coucou mais il en ressort avec le pilote. L’avion continue sa route. 007 s’empare d’une moto et tente de rejoindre l’avion. Mais l’avion arrive avant lui au bord de la falaise et pique du nez vers le sol.
Qu’à cela ne tienne, 007 saute avec sa moto dans le vide et pique du nez pour rejoindre l’avion qu’il finit par choper pour se glisser dans le cockpit. Evidemment il redresse l’avion entre deux falaises étroites et s’enfuit !
C’est fort, très fort.
Et après on rit car cette cascade est jouissive.
James Bond est censé être plus léger qu’un avion !
On retrouve l’esprit BD.
Après le générique,
6 ans ont passé et l’on voit notre espion rouler en Aston Martin DB5 tout en se faisant évaluer par sa passagère, une psychologue et tout en s’amusant avec une conductrice aussi folle que lui dans une Ferrari rouge.
L’Aston Martin est un clin d’oeil à l’ère Sean Connery car le nouveau James Bond accomplira sa mission en BMW.
Evidemment celle-ci a été équipée par le doyen de MI6 : Q toujours interprété par Desmond Llewelyn.
Seulement, on ne verra rien des ressources de la BMW !
Un contrepied inattendu…
Le récit est assez soutenu et ne souffre pas de longueurs inutiles. J’ai l’impression que depuis l’après-Roger Moore, tout va assez vite dans l’ensemble.
Il y a de bons moments avec cette poursuite en char conduit par Bond dans Saint-Petersbourg, détruisant tout sur son passage sans aucun état d’âme.
Ce char va aussi vite qu’une voiture… ben voyons !
Coté James Bond Girls : nous en avons deux.
A commencer par celle qui conduisait la Ferrari après le générique : Xenia Onatopp interprétée par Famke Janssen. Une géorgienne qui a du répondant… physique ! Elle se bat mieux que Triple X.
Une hystérique qui jouit des cris douloureux de ses victimes enserrées entre ses cuisses.
Et masochiste en plus !
Elle sourit à l’idée que le train dans lequel elle est avec Trevelyan percute le char de Bond stoppé dans un tunnel !
Natalya Simanova sous les traits gracieux d’Izabella Scorupco ; jolie est informaticienne. Elle sera une alliée essentielle de Bond.
A voir en V.O pour Pierce Brosnan…