« Tout y était, les acteurs merveilleux, le scénario sous la forme de conte oriental, une réalisation soignée, une reconstitution historique exigeante et pourtant cela ne prend pas ; on lâche le fil de l’histoire, on s’ennuie presque… et pourtant on aurait aimé adorer mais non, derrière l’attirant menu, un poulet à la saveur décevante »
Poulet au Prunes c'est ... bizarre. Au début on ne comprend pas ce que le film veut raconter. Après, on accepte le fait qu'il ne veut rien raconter, et on se met à apprecier les images et les petites histoires qui arrivent au personnage. Et à la fin, on comprend ce que le film raconte, et ... C'est beau! Malgré quelques longueures, ça reste un film très agréable à regarder, et qui a le mérite d'avoir à la fois une originalité visuelle et narative.
Un film à la beauté rare. La mort omniprésente et la mélancolie des personnages (superbement interprétés, en particulier par le génial Amalric !) donnent à ce Poulet aux prunes un goût inimitable qu'on aimerait trouver plus souvent. A voir, sans modération.
La mise en scène de ce conte est très cartoonesque. La photo est plutôt fascinante mais malheureusement certains passages sont assez longs et il est possible de s'ennuyer un peu.
Film poétique plein de charme, de qualités,etc. Pour ma part, il m’a été très vite insupportable et je ne suis pas arrivé à la fin ! J’ai probablement loupé quelque chose, mais le charme (?) n’a vraiment pas opéré. Tout juste ai-je eu le temps d’admirer l’esthétique de la mise en scène et… la beauté de Golshifteh Farahani.
Une ambiance en mode Amélie poulain qui aurait bouffé Tim Burton ! Assez lugubre et lourd, l’humour noir passe difficilement ! je suis déçu car je suis un grand fan des auteurs ! Je n’ai pas été sensible a l’œuvre mais il faut reconnaitre ces qualités : un parti pris formel assumé, des comédiens de haut niveau, un sens de l’écriture poétique et original .
C’est un conte et comme tous les contes, tout est permis même le mélange des genres. Nasser est loin d’être un personnage sympathique et sa femme est loin d’être une conne comme le soutien son beau-frère. L’un est un romantique doublé d’un artiste et l’ego est doublement surdimensionné, l’égoïsme surtout. Les romantiques sont doublement sensibles comme les artistes, ce qui fait que l’on peut comprendre Nasser ; sa femme est frustrée car l’homme qu’elle a toujours aimé ne l’aime pas et maltraite ses sentiments, il est normal que par moments dans sa colère s’exprime un grain de mesquinerie. Et au milieu, ce ne sont pas les enfants qui en pâtissent, c’est un violon. LE violon. Le violon d’un amour impossible, LE violon qui s’interpose et qui sera brisé. LE violon brisé, c’est un amour brisé, une passion bisée, un cœur brisé. La mise en scène est touchante, amusante, colorée, déjantée, surprenante, classique, tout ça dans des décors qui fleurent bon le vieux livre de contes. Certes, il y a bien des « paragraphes » un peu longuets, mais rien de soporifique. Tout s’enchaîne comme par magie, une rencontre avec une dame d’un certain âge que Nasser croyait reconnaître et une conclusion qui lui donne raison dans des pleurs étouffés et dissimulés. « Poulet aux prunes » est un film d’amour, un amour impossible. Un film mélodieusement mélancolique.
Navrant.Après le mémorable "Persépolis",le passage pour Marianne Satrapi et Vincent Paronnaud au film en prises de vues réelles était attendu,et fait flop.Visiblement,plus intéressés et attirés par le 9ème art que par le 7ème,les deux réalisateurs livrent un conte persan,qui ressemble plus à un luxueux livre d'images qu'autre chose.Un violoniste perdant littéralement le goût à la vie,qui s'enfonce dans la dépression et le rejet de ses proches.Ce personnage est très antipathique tant on le sent peu désireux d'évoluer,et même la présence énigmatique de Mathieu Amalric ne parvient pas à le sauver.Ensuite,notons que le récit n'est guère accrochant,avec cet onirisme permanent de supermarché et ce mélange des genres pour le moins indigeste.Si l'on comprend l'incursion de quelques images d'animation,que viennent faire là des parodies de sitcom ou de filmfantastique!Résumons:entre éparpillement d'une histoire bizarre et kitsch à tous les étages,"Poulet aux prunes" est trop singulier et nombriliste pour être cautionné.
Un violoniste libanais dont le violon a été brisé décide de se laisser mourir. Tragique par moments, teinté d'humour et d'exotisme oriental, ce conte restitue l'esprit des fables persanes.
Je suis assez déçu par ce poulet aux prunes de Vincent Paronnaud. Le film est très joli, les décors les acteurs. Mais l'exotisme oriental du film ne m'a pas tant charmé que ça. Le scénario est bon mais aurait pu être meilleur réalisé autrement. Dommage. A vous de juger