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Benito G
665 abonnés
3 161 critiques
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3,0
Publiée le 12 mars 2015
La vie d'un joueur de violon en Iran n'est pas forcément un sujet très motivant pour un spectateur... et pourtant ce film est original et bon du début (même si le scénario peine à décoller) jusqu'en sa toute et émouvante fin. Véritable OVNI dans le paysage cinématographique français, cette oeuvre est avant toute chose visuelle, chose rare dans un cinéma assez pâle et fade dans sa grande majorité. Ce film est narré comme un conte, rien qui ne ressemble à un biopic fictif allant de la naissance du personnage principal jusqu'en sa mort, et use de tous les artifices pour nous immerger dans un monde très proche de la littérature, depuis cette photographie hésitant entre le cartoon et les images d'Epinal, l'imagerie des vieilles cartes postales, jusqu'en ces véritables essais cartoonesques, ces éclatements de couleur collant à chacun des récits qui y est fait ; cette débauche d'effets criards mais parfaitement réussis ne pouvait plaire à tout le monde... surtout pas à la classieuse Académie des César... Mais Poulet aux prunes n'est pas qu'un simple artefact visuel débordant gratuitement de beauté, c'est également un scénario bouleversé, complètement atypique, se permettant une narration mélant le passé, le présent et le futur, n'hésitant pas à dévoiler la fin pour nous éloigner du véritable sujet du film : une histoire d'amour complexe et sublime qui trouvera sa raison d'être et expliquera la raison d'être de ce film. S'il n'est pas véritablement fantastique, Poulet aux prunes introduit le personnage d'Azraël, symbole de la Mort et, tout de même, narrateur du récit, et reste visuellement très proche d'une fantasy orientale. Les personnages secondaires, justement, y sont tous superbement décrits dans des histoires en aparté, la réalisation y est fougueuse et contribue au ton de l'oeuvre, ton à part que les acteurs adoptent avec une immense joie ; un très beau film à découvrir.
Un film emprunt de poésie tout simplement magnifique et dont on ne peut estimer la valeur avant de l'avoir vu. Cela fait quelques années que sur les étales des rayons il me fait de l’œil sans vraiment comprendre son intérêt. Et lorsque Arte à la bonne idée de le diffuser, je saute tête baisser emporter par la curiosité. Un film qui fait preuve d'une certaine finesse, du début à la fin par son image, son scénario et par le jeu de ses acteurs. Mathieu Amalric est merveilleux, je l'ai vraiment découvert dans ce film, comme une révélation malgré tout ce que j'avais déjà vu. L'histoire semble banale, et limite sans intérêt, pourtant ce film est une pépite qui renferme beaucoup de choses, un trésor de cinématographie. Oui j'en tarie d'éloge, car il m'a bluffé et surprise. Je n'en attendais rien et j'ai découvert beaucoup. Si vous avez la chance de le découvrir ne vous en privé pas et j'espère que comme moi vous serez bluffé. J'aurais aimé en dire plus, mais j'avais bien trop de film visionné pour me souvenir de tout. Je sais simplement qu'il m'a laissé un très bon souvenir, que le tout m'a plus et que la poésie en est un point d'honneur. Un mélange entre cinéma et théâtre qui n'est pas désagréable.
Quatre ans après leur superbe film d'animation Persépolis, Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud reforment leur duo, une nouvelle fois pour l'adaptation d'une bande dessinée de la première. Si l'action se passe toujours à Téhéran, en Iran, les quelques images d'animation ne font ici qu'accompagner les prises de vue réelles. Une œuvre à la fois drôle, triste, onirique et poétique. Avec en prime une belle brochette d'acteurs (Mathieu Amalric, Maria de Medeiros, Chiara Mastroianni, Eric Caravaca, Jamel Debbouze, Edouard Baer, Golshifteh Farahani...). Une belle réussite.
L'image est très belle, il y a de magnifiques plans. En revanche, on se perd un peu dans tous ces personnages. Mention spéciale à la brève apparition de Chiara Mastroianni
Ce film est un peu un ovni. On passe de scènes déjantées à des scènes un peu plus poussives. Quoi qu'il arrive, on se laisse porter jusqu'au bout du film. La photographie est particulièrement bien travaillée. Cela donne des images très belles. On se demande ce que Edouard Baer et Djamel font la. Leur prestation n'est vraiment pas terrible.
Excellent film complètement déluré qui raconte les peurs, les amours, la vie d'un homme. Mélangeant animation et réel, on passe vraiment un bon moment dans un univers original et loufoque.
Excellente adaptation cinématographique malgré les nombreux écueils qui menaçaient une telle entreprise. L'univers graphique est de toute beauté, les images animés et réelles se mélangeant harmonieusement. Pas de temps mort et un format assez plaisant. Un Mathieu Amalric égal à lui-même, c'est-à-dire troublant et développant un jeu très fin. Pour finir, une ambiance musicale de toute beauté qui constitue finalement la vraie force du film. Evidemment, la prévisibilité (voulue) de l'histoire, la malheureuse double apparition de Jamel Debbouze et quelques autres maladresses viennent quelque peu obscurcir la bonne impression que le spectateur peut avoir, malgré tout le plaisir est là.
J'ai rarement envie d'éteindre un film avant la fin, surtout quand il dure 1h30, mais ça a été le cas. La scène dans la boutique de Jamel Debbouze, avec son orientalisme primaire (caverne d'Ali Baba, opium, théière en forme de lampe d'Aladin), m'a fatigué. Par ailleurs, les passages grotesques pourraient servir le film s'ils ne contrastaient pas tant avec le reste du propos, d'un classicisme marqué (l'artiste avec son maître, dont l'art est nourri par l'amour etc.). Une déception, car j'avais vraiment apprécié Persepolis, en animé comme en BD...
On ne change pas une équipe qui gagne. Après le succès incontestable de Persepolis, Satrapi et Paronnaud remettent le couvert avec Poulet aux prunes, qui raconte les huit derniers jours de l'artiste Nasser Ali Khan, souhaitant se suicider après que sa femme ait cassé son violon. Que les fans de la BD se rassurent, le récit d'origine est suivi à la lettre avec la présence de flash-back, où chaque chapitre (ici, chaque jour) est consacré à une personne proche du violoniste. Si les deux compères ont cette fois préféré faire un film classique plutôt que de l'animation, ils n'ont certainement pas oublié de baigner ce conte d'un univers graphique singulier, qui laisse le spectateur voyager à travers les époques et les moments décisifs de Nasser Ali. En effet, les décors n'ont pas l'air réels mais dessinés, certains personnages (ceux de Jamel Debbouze notamment) paraissent totalement loufoques, et s'harmonisent parfaitement avec cette dimension virtuelle. Paradoxalement à ce monde de féerie, on se rend compte que cette histoire est une véritable tragédie. D'abord parce que nous savons la fin dés le début (la mort de Nasser Ali), mais aussi et surtout parce qu'il s'agit principalement d'un amour impossible. Cet homme est le meilleur artiste de son temps car c'est Irâne, sa muse, qui l'inspire et lui donne l'envie de jouer. Si la forme du film est légère et assez enjouée, le fond quant à lui est bien plus grave et présente des personnages qui souffrent. En bref, la transposition de la BD vers l'écran n'a rien de révolutionnaire, mais il est cependant très plaisant de suivre cette aventure qui captive du début à la fin, et cela même si nous avions lu le livre avant.
Un film très touchant, très émouvant pour quiconque est un minimum sensible. Malgré des passages un peu longs, Marjanne Satrapi a su réaliser un chef-d’œuvre. Le film alterne les passages tristes aux passages humoristiques. Dans son ensemble, une belle réflexion sur la vie et sur l'amour.
Ce premier film "traditionnel" de Marjane Satrapi, après l'autobiographique "Persépolis", frappe par son originalité plastique et son mélange des genres. Ce foisonnement d'idée et cette esthétique léchée, en plus de l'excellent jeu des comédiens démarquent "Poulet aux prunes" de beaucoup d'autres oeuvres cinématographiques. Pourtant, malgré les qualités indéniables que je viens de citer, ce conte stylisé qui hésite sans cesse entre modernité et conservatisme, ne m'a séduit que modérément, la faute à de trop nombreux temps faibles dans la narration et à certains ressorts pas toujours très subtils (Les séquences avec Jamel Debbouze ou encore les péripéties du fils aux Etats-Unis par exemple).
magnifique! adoré les acteurs et actrices, les décors enfin tout ce qui compose ce film ! j'ai vraiment passé un merveilleux moment çà sert à çà le cinéma! merci Monique porcheret
Sans atteindre l'excellence de "Persepolis" ce "Poulet aux prunes" a tout de meme un gout tres savoureux. Un film poétique et fort touchant. Mathieu Amalric y est juste excellent. A voir.