Après le présent pour Iron Man et Hulk, le monde des Dieux pour Thor, Marvel propose une plongée dans la Seconde Guerre Mondiale avec Captain America, récit évoquant le premier avenger mis en scène par Joe Johnston.
Déjà, on ne peut que constater que ça fait du bien de changer de cadre et de se retrouver dans une Amérique s'engageant dans la Guerre et en Europe sur le front, surtout que c'est plutôt bien retranscrit, avec une petite touche de charme qui est la bienvenue. Tout n'est pas encore parfait pour Marvel mais force est de constater qu'ils arrivent à mettre en place un univers cohérent et intéressant, tout en rendant intriguant les super-héros décrits, notamment Steve Captain America Rogers.
Cet opus ne fait pas dans la dentelle, proposant un mélange de nazis, d'expériences humaines plus ou moins réussies ou encore de secte scientifique au sein du Troisième Reich, et si c'est parfois trop, frôlant l'indigeste, l'oeuvre trouve son salut avec son protagoniste. En effet, héros d'abord improbable pour devenir le défenseur de l'Amérique, Rogers est assez vite intéressant, alliant force et humour, et étant en plus bien entouré, avec des personnages alliés réussis, là où les méchants laissent clairement à désirer tant ils sont décris avec caricature.
Il y a une certain charme dans cette oeuvre, surtout lorsqu'on est loin des combats à l'image des séquences dans New York, et Joe Johnston signe une mise en scène efficace à défaut d'être brillante, maîtrisant bien le tempo et bénéficiant d'une bonne reconstitution. Devant la caméra, on notera les atouts que sont Hayley Atwell, Sebastian Stan, Tommy Lee Jones et surtout Chris Evans là où Hugo Weaving montre lui toute sa science du cabotinage.
Joe Johnston propose avec Captain America une oeuvre assez étrange, où les excès sont en tout genre et tendent vers l'indigestion, mais finalement sauvée par un personnage principal attachant et bien entouré, ainsi qu'un cadre sympathique exploité avec un minimum de savoir-faire.