Le film parle beaucoup plus de la Guérilla que du Che, c'est superficiel, sans profondeur. On ne fait que suivre banalement le déroulement de l'histoire (qu'on connait déjà). A quand un vrai grand FILM sur ce grand Homme?
Faire un film sur un homme devenu un symbole, presque un mythe, sans tomber dans l'adoration ou la caricature, voilà le défi qui attendait Soderbergh et Benicio Del Toro. Attendus au tournant par les cinéphiles, les fans ou les détracteurs du Che, ils nous offrent deux films tout en finesse, un visage humain et réaliste du personnage. Le second film, Guerilla, est différent du premier. On y découvre un homme prêt à renoncer à une vie confortable et calme au profit d'un engagement politique sans faille et à une détermination exemplaire.
Une deuxième partie un peu plus vide que la première mais bizarrement moins ronflante, peut être parce que l'on a hâte de voir la fin de Ché, ou bien parce qu'on la connait. Je reste sur ma faim (voir ma critique de la première partie), et me dit que l'oeuvre est inutile. Surtout que Soderbergh ne montre pas la dictature de plomb du régime Castriste que le Ché a lui même mit en place entre les deux films; toutes les exécutions sommaires, et qui légitimèrent sa fuite déguisée et l'intervention de la CIA en Am Sud pour le descendre. Bref un ratage. Car monsieur Ché Guévara, pour aller faire le zouave dans la jungle avec ses Picaros ça pas de problèmes, mais pour diriger un pays, à part mettre à mort, il était pas très doué! Mais ça le poster de son visage ne le dit pas, le film non-plus, ça tombe bien non?
Film assez long cependant Benicio DEL TORRO y joue remarquablement bien mais on n'est pas transcendé enfin un bon documentaire si on y dépeint correctement le personnage!
un peu deçu de ce deuxieme volet de la saga le che. je trouve que la fin est pas terrible. on ne voit pas ce que devient son apres avoir etait transporter. mais le film reste bien.
La seconde partie de ce biopic sur Che Guevara n'évoque pas la poignée d'année de la vie politique de celui-ci après la révolution cubaine, nous reprenons l'histoire lorsque le Che tente d'établir de nouveaux foyers révolutionnaires en Amérique latine, en s'établissant avec ses compagnons en Bolivie après son échec au Congo. Bien que toujours un film strictement de guerre, cette partie est sans conteste plus réussie que son ainée. Tout les éléments déjà positifs de la première partie sont repris ici avec succès (décors, paysages, ambiance, photographie, costumes, musique, casting) à la différence que cette fois-ci la mise en scène de Soderbergh fonctionne ! Les personnages nous deviennent enfin empathiques, l'angoisse et la sensation d'étouffement est parfaitement retranscrite dans cette lutte devenue une lente agonie dans la jungle bolivienne. Bien que le rythme global soit enfin acceptable, on a la sensation de n'avoir eu le temps d'effleurer qu'à peine la vie et la personnalité de cet individu hors du commun dû à la faiblesse de la première partie. Il ne reste qu'à saluer le travail de Soderbergh qui n'a pas démérité.
Une chose est sûre : Benicio Del Toro est l'un des plus grands acteurs du moment. Une autre l'est tout autant : ce 2ème volet est loupé et l'ensemble restera pour moi une grosse déception. J'attendais de ce second épisode une plongée à l'intérieur même du Che, que Soderbergh nous livre sa vision du révolutionnaire et nous décrive le personnage autant que ses actes. Or il n'en ressort pas grand chose. Résultat : je me suis ennuyé quasiment de bout en bout. Il n'y a que la dernière 1/2 heure qui m'a quelque peu tenue en haleine grâce à quelques scènes d'action. C'est franchement dommage d'en rester là et j'espère très fortement qu'un autre réalisateur osera reprendre à son compte la vie du Che.
Cette magnifique suite de 'Che' est moins épique que la première partie. L'atmosphère plus lourde puisque de minute en minute on sent venir une fin que bien sûr on connait dès le départ. On est dans la jungle avec les personnages, le Che est là, on y croit. On ne voit pas passer les deux heures de film. Au delà de l'homme dont on suit le chemin de croix, une réflexion est inévitable sur le bien fondé de son engagement armé. De quels moyens disposent les pauvres pour exister dans un monde qui les écrase? la révolte armée est-elle la seule voie possible? La guérilla doit-elle précéder un retour à la justice, qui prendra plus de temps? Le Che est mort assassiné par un dictateur en 1967 et son combat a échoué. Mais aujourd'hui Evo Morales est président d'une Colombie démocratique, et l'image du 'Che' n'a jamais été si populaire, à Cuba comme dans toute l'amérique latine.
Cette biographie du Che est probablement l'un des meilleurs films de Soderbergh. Avec toujours un sens du détail historique, "Guerilla" nous conte la chute du commandante dans une nature aussi belle qu'hostile. Benicio Del Toro confirme ; il est le Che. Sinon le film est une longue descente aux enfers filmé (je me répéte=) dans des décors naturels magnifiques. Soderbergh prend clairement le parti du Che mais on lui pardonne. Ernesto Guevarra est un prophéte martyr du marxisme, une sorte de Jesus converti à la violence et aux fusillades. Comment ne pas être fasciné par cet individu? Et je ne suis pas communiste pour autant=)
Bonne volonté, mais ce film demande bon nombre de lectures pour s'en sortir sur les faits toujours à vérifier. Il est bien insuffisant, sa longueur permet néanmoins d'assurer un certain climat, de tenir une ambiance particulière. 4 étoiles, ce film donne envie, sans partie pris ni militantisme communiste ou révolutionnaire, d'en savoir beaucoup plus sur ces hombres d'un temps à la fois proche et éloigné, il éveille. A quand un grand film sur Marx, clair et très bien écrit ? Le cinéma doit participer à l'ouverture philosophique et à la culture politique critique, à la documentation historique. Ce film retrace l'ambiance du rattage de la campagne de Bolivie, pathétique et naturelle, découlant d'un mélange d'orgueil, d'optimisme utopique, d'acharnement suicidaire et aveugle, mené par des hommes courageux et intègres, très complexes, auto-sacrifiés, croyant que l'homme peut l'impossible. Un film sur le journal de la révolution manquée au Congo aurait aussi pu intéresser, car complexe et dense.
Patatra ! Mais que c'est-il passé au juste ? Où sont passé les perspectives philosophiques et la foisonnante énergie de la première partie. Certes les révolutions du tiers monde contre l'impérialisme d'une amérique arrogante et morfale, sont assez difficile à menée, mais la lenteur d'une nouvelle écriture se voulant réflechie, devient au final dérangeante, semblable à un penseur de Rodin victime d'insomnie parce qu'il ne pense plus mais veut faire croire qu'il pense ! Aucun enjeux réel n'est expliqué ou ne se distingue, ce qui provoque une gamelle frustrante mais qui n'efface pas "l'énergitique" première partie.
J'étais bien partie pour mettre un second zéro pointé à ce second volet, qui tout comme son prédécesseur refuse de décoller, et reste dans les longueurs, les dialogues fades, le jeu d'acteur minimaliste, la mise en scène brouillon. Mais ! un peu d'émotion arrive enfin sur le dernier quart d'heure, il faut dire pas des moindres puisque la mort du Che. D'un autre coté c'est terriblement dommage que seul l'instant de sa mort parvienne enfin à éveiller un intérêt et un regain d'implication dans ce film confus , dont on sait à présent combien le réalisateur était en réalité détaché. Mais cela se ressent et explique d'ailleurs bien des choses. Je conclurai simplement avec le titre d'une pièce de Shakespeare : Beaucoup de bruit pour rien.
Eh bien non, malheureusement la 2ème partie est loin d'être aussi satisfaisante que la 1ère... C'est à se demander si c'est le même réalisateur, et à l'origine un même film de 4h ! Contrairement à la 1ère partie réellement passionnante, on n'est jamais subjugué pendant cette deuxième partie. Il faut un long moment pour réaliser que non, on ne reparlera quasiment pas de Cuba, qu'on est passé complètement à autre chose. Et quand on essaie de se plonger dans la tentative de révolution en Bolivie, on n'est pas pris dans l'intrigue. Un peu à l'image de cette tentative, le film ne décolle jamais vraiment et ne réussit pas. Il y a quand même un point original avec la mort du Che, mis en scène de façon originale à travers les yeux du personnage même, et non un regard extérieur comme c'est le cas dans la plupart des films. Bref, c'est une grosse déception après l'espoir suscité par la 1ère partie. Dommage !