Derniers Avis : L'Autre Dumas - Page 11

Belle comédie, bien écrite, dialogue savoureux et des comédiens délicieux avec un couple poelvorde / depardieu complémentaire et un depardieu en retenu même sur un personnage de cette envergure.
C'est bon comme un bonne grosse religieuse au chocolat : goûtu, savoureux, un petit régal ! ET de superbes seconds roles féminin pour la touche d'acidité !
A voir pour se faire plaisir tout simplement.

Quel que soit le nom qu'on lui donne -collaborateur, co-auteur, porte-plume, alter ego (nègre, outre que c'est un vilain mot, ne convient pas parfaitement)-, Auguste Maquet, dans l'ombre de l'auteur des Trois mousquetaires durant toute son existence, méritait bien qu'on lui consacrât un film. Dans L'autre Dumas, le couple qu'il forme avec le grand Alexandre, est de ceux qu'on aime à retrouver au cinéma, l'un gris et blessé (Poelvoorde, génial), l'autre tonitruant et jouisseur (Depardieu, admirable) soit le contraste parfait pour un "buddy movie" (pardonnez l'anachronisme). Le scénario du film de Safy Nebbou offre à ces deux monstres sacrés, qui ne surjouent jamais, des face à face jubilatoires, nonobstant des dialogues parfois insipides. Le récit, cependant, s'éloigne assez vite de ce duo imparable pour des circonvolutions politico-sentimentales dont le ton feuilletonesque, et un peu grotesque, éloigne du sujet central. Son seul mérite, alors, est de donner du grain à moudre à des actrices en tout point remarquables : Mélanie Thierry, Catherine Mouchet et Dominique Blanc. L'interprétation plus que parfaite pourrait rendre indulgent vis à vis d'une mise en scène qu'on pourrait qualifier de classique mais qui, honnêtement, est d'un académisme et d'un manque d'inspiration criants. Mais cette énorme lacune gâche vraiment le plaisir.

Une réalisation et une façon de traiter le sujet trop théâtrale, voir trop laxiste, qui plonge le spectateur dans un ennui profond, tant le film pourrait se résumer à quelques scènes qu’une simple bande annonce a pu nous montrer. Un point de vue plus que discutable de la part de Safy Nebbou.

Film historique. Pas de surprise donc pas de déception. A voir si rien d' autre a faire

Exelment film

L’autre Dumas est un film intéressant, mais malheureusement je n’ai pas accroché. L’idée de raconter l’histoire de deux personnages historiques est excellente et le scénario avait un énorme potentiel. Malgré tout je me suis ennuyé. La mise en scène de Safy Nebbou reste très simple, impersonnelle, le réalisateur ne se mouille pas et le spectateur n’arrive pas à entrer dans le film. En clair il fait le strict minimum ce qui est dommage puisque le film en devient presque pénible à certains moments. De plus, le long-métrage est beaucoup trop longuet et la fin se fait attendre.
Du côté des acteurs c’est un sans faute. Mélanie Thierry est convaincante dans son rôle et Benoît Poelvoorde arrive aisément à se démarquer de Gérard Depardieu grâce à une interprétation irréprochable.

Pour conclure je dirais que L’autre Dumas est un film historique correct mais qui aurait pu être un peu plus réussi si la mise en scène avait été moins académique. 09 / 20.

Le film faut surtout pour l'interprétation des deux principaux acteurs, mais c'est tout.

(...)L’autre Dumas pouvait hypothétiquement offrir de belles surprises et s’éloigner d’une production française courante. Or, il surprend peu et reste du niveau d’un téléfilm amélioré.

Pourtant, le scénario en béton avait de quoi émerger parmi notre pauvre cinéma franchouillard. Safy Nebbou, en adaptant avec Gilles Taurand la pièce de théâtre « Signé Dumas », y place le thème de la création artistique au premier plan et s’évertue à faire de sa reconstitution historique une œuvre épique et intelligemment écrite. On ne peut qu’admirer le développement du personnage de Maquet, le héros du film, nègre d’Alexandre Dumas, joué brillamment par Poelvoorde. Véritable esclave du romancier, il se trouve tiraillé par ses désirs de rébellion face à son maître, ses doutes sur sa part de mérite dans leur œuvre commune, et son soudain amour pour une jeune fille républicaine (étant lui-même monarchiste) qui l’avait pris pour le "vrai" Dumas. Le tout prend place sur fond de révolution française de 1848. Toute cette matière se voit malheureusement desservie par une forme trop pauvre. Bien sûr quelques plans et de brèves séquences sont intelligemment mises en scène – le plan final, par exemple, est marquant. Mais la grande majorité du film se trouve sous le signe de la caméra tremblée et des champs/contrechamps les plus conventionnels, et se voit doté d’un montage à ellipses qui empêche d’installer de véritables atmosphères. Ainsi, les personnages qui gravitent autour de Maquet deviennent vite caricaturaux et, mis à part Poelvoorde, les comédiens peinent à donner de l’humanité (...) En bref, si l’on ne peut nier les efforts mis en œuvre pour faire de L’autre Dumas un film intelligent, on constate aussi amèrement le manque total d’inspiration dans sa mise en scène, sans poésie aucune.