Edgar Wright a le talent de toujours tout pousser au second, troisième voir quatrième degré et bien plus avec Scott Pilgrim où la parodie n’en est plus une excuse, mais un fait bien étrange, avec un mélange très particulier d’un jeu vidéo et d’un comics. De plus, on y retrouve beaucoup de cliché et de scènes très drôles et vraiment épatantes.
Tout d’abord, Michael Cera est vraiment très étrange, peut être du au rôle qu’il tient, mais je dirais cela de manière générale. Peut être est-ce son jeu habituel, mais il a une façon d’appréhender, de jouer son rôle d’une manière si peu sérieuse ou minime qu’il faut, selon moi, prendre son jeu au second degré. Toujours à la rigolade, parfois figé, pas beaucoup décontracté, en faite, il réussi, en fin de compte, à nous plaira, et à faire en sorte qu’on aime son personnage.
Ensuite, nous avons une série d’acteur comme Mary Elisabeth W. très original ou un de second rôle comme Chris Evan qui est vraiment disjoncté dans Scott Pilgrim, et réussi à nous rendre les situations tout aussi folle qu’amusante.
Finalement le casting est vraiment original, très concret, très peu sérieux certes mais vraiment captivant, tout en restant dans le 3ème voir le 4ème degré.
Concernant le scénario, je l’ai trouvé certainement original mais aussi très étrange. Un gars qui veut sortir avec une fille mais qui devra pour cela vaincre ses 7ex maléfiques. Un peu louche comme histoire, que je ne qualifierais pas de non sérieuse, car tout est prit au sérieux, sans l’être réellement. Un mélange de comics et de scènes de jeu vidéo très clichés, des scènes vraiment drôle, voir même étonnante. Car c’est aussi un genre « nouveau » dans le cinéma à ma connaissance. Un peu comme « Tron Legacy », « Sucker Punch »,… qui ont tous des univers bien à eux, particulier, mais qui au file du film devient très attachant ou du moindre intéressant pour certains. En fin de compte, l’histoire est vraiment sympathique, un peu incompréhensible les 20 premières minutes, on s’écarte du flou, on commence à comprendre certaines des situations, mais comme je le disais, il ne faut surtout pas prendre « Scott Pilgrim » au premier degré, sinon vous risquerez de ne pas apprécier le film, de passer un mauvais et désagréable moment, et surtout vous allez en être déçu.
Bon, c’est aussi le but du réalisateur/scénariste j’imagine, sortir de l’imaginaire, faire quelque chose de complètement désorienté, loufoque, mais tout en restant créatif et original, pour ne pas perdre la vision du téléspectateur.
Enfin, les effets spéciaux sont, inéluctablement, parfait, mais toujours aussi loufoque que la trame de l’histoire peut l’être. Toujours à prendre au second degré, car « Scott Pilgrim » nous livre une série d’effets visuels très intéressants et beaux à voir, avec des scènes toujours tout aussi disjoncté. Il faut ajouter que ce sont les effets visuel qui rendent le film si particulier, si différent de la majorité des sorties en DVD. Mais concrètement, je n’ai pas été déçu.
Finalement, c’est un film que je conseil que ça soit aux « geek » de jeu vidéo, ou aux amateurs de films en tout genres, un film où vous passerez un très bon moment, mais un film qu’il faudra prendre au troisième degré, voir plus, selon votre vision des choses.
Peu de déceptions, si ce n’est que certaines choses méritaient d’être mieux exploitées, et que la fin m’a un peu déçue. Mais dans son ensemble « Scott Pilgrim » est un très bon film dans son genre.
Concernant la note, je lui donne un bon 17.5/20.