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lucilla-
60 abonnés
169 critiques
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5,0
Publiée le 8 novembre 2010
Tout simplement excellent ! Lambert Wilson est magnifique , subtil et émouvant et l'ensemble du casting n'est pas en reste . Mélanie Thierry est frémissante et parfaite pour le rôle titre. Les dialogues,dont l'humour et l'ironie ne sont jamais absents, sont d'un niveau de langue qui est un ravissement . Tavernier retrouve l'excellence de ses meilleurs films, et nous offre un petit bijou d'intelligence et d'émotion.
Une demie étoile étoile pour faire baisser la surcôte de ce film et cinq étoiles pour Lambert Wilson qui sauve le film du naufrage. Leprince-Ringuet n'a de royal que son nom. Mention spéciale pour Raphaël Personnaz excellent dans son rôle malheureusement trop court...et pour les magnifiques chevaux andaloux admirablement filmés. Sinon, gardez votre argent et attendez de le voir un dimanche soir à la télé...
J'ai bien aimé. Déjà, la reconstitution historique est sympa, et puis c'est agréable de voir un film où l'Histoire est pas malmenée. Je comprends tout à fait que des réalisateurs ou des scénaristes fassent parfois des simplifications historiques etc. pour fluidifier le récit, mais parfois ça tourne vraiment à du gros n'importe quoi. Là, on sent que Bertrand Tavernier a eu un soucis tout particulier à respecter l'Histoire, ce qui se traduit par beaucoup de petits détails, qui font que, si on aime l'Histoire, tout comme moi, on apprécie de voir tous ces petites choses qui font juste, mais qui assemblées du coup, permettent de vraiment se plonger dans le film.
Une fois ce point passé, je dirai que le tout se laisse bien suivre, avec intérêt. De plus c'est vraiment joli, avec des beaux costumes, etc. A noter que les personnages sont vraiment bien réussis, ils sont bien écrits, très bien dépeint, ce qui permet de livrer un film convaincant et réussi.
Une pompe excessive ou alors une modernité malvenue : tout film historique s'efforce de déjouer ces écueils, en essayant de retrouvant l'esprit et la lettre d'une époque. Tavernier n'est pas un néophyte en la matière : parmi ses oeuvres les plus achevées figurent, entre autres; La vie et rien d'autre, Que la fête commence et, surtout, La passion Béatrice, splendeur méconnue. La Princesse de Montpensier est une nouvelle de Mme de La Fayette qui n'atteint pas les 20 pages. Un canevas sur lequel s'appuie un scénario ambitieux où guerre et amour se provoquent en duel dans un des moments les plus confus de l'histoire de France. Grâce soit rendue au film, qui rend lisible cette période agitée de guerre religieuse et civile, dont le point culminant sera atteint dans la célèbre nuit de la Saint-Barthélémy qui clôt pratiquement le film. Marie, Princesse de Montpensier, est au centre d'un combat entre trois coqs et un vieux lion blessé. Tavernier excelle à montrer la fougue et la passion d'une jeunesse ivre de sang et d'étreintes dans des dialogues acérées comme des dagues, d'où l'humour n'est pas absent. L'interprétation se devait d'être à la hauteur : elle l'est ! Lambert Wilson en tête et, un ton en dessous, Gaspard Ulliel et Mélanie Thierry. Une déception tout de même : Grégoire Leprince-Ringuet, fluet et sans charisme, qui n'est pas le rôle. Et une révélation : Raphaël Personnaz, savoureux et onctueux dans le rôle du futur Henri III. La mise en scène est d'un classicisme rigoureux, parfaitement adaptée à son sujet, et s'évade de temps à autres dans les grands espaces pour suivre le galop d'un cheval (Tavernier n'est pas amateur de westerns pour rien). Une parenthèse entre les affrontements guerriers (pas le meilleur du film) et le ballet amoureux pour conquérir les yeux de biche d'une princesse, femme libérée sous le corset des conventions. Un beau portrait de groupe avec dame, au sein de la grande histoire, plein de bruit et de fureur, et, somme toute, intemporel, dès lors que les élans du coeur l'emportent sur la raison.
Ce film est une déception. Que de longueurs! Le scénario ne met absolument pas en valeur le destin de cette femme en avance sur son temps. Les personnages ne sont pas crédibles, à l'image de ce pauvre Grégoire Leprince-Ringuet qui n'entre pas dans le rôle une seconde, et qui récite son texte. Le duc d'Anjou est également bien terne. Seule Mélanie Thierry sauve le film par un jeu tout en émotions. Que dire des batailles? De bien grosses ficelles, le couteau qui se plante à 30cm du figurant succombant. Un sentimentalisme désuet jamais porté par des personnages sans force. Avec l'actrice principale, seuls les beaux paysages et les plans léchés font passer la longueur du film.
Intéressant pour comprendre le mode de vie de l'époque (je ne changerai pas ma place aujourd'hui contre celle d'une femme du 16e siècle, même de la Noblesse) mais, pour le stres, c'est très académique et conventionnel... avec un petit goût de "déjà vu".
Avec Bertrand Tavernier, on peut s'attendre à du bon, voire de l'excellent. Raison de plus pour être déçu par ce film, exemple caractéristique d'un académisme révolu. Bien sûr Tavernier sait filmer, mais que de conventions qui empêchent de donner un vrai souffle à cette histoire d'amour ancrée dans une époque joliment reconstituée (mais ceci, on le dit d'un honnête téléfilm). Reste l'interprétation et surtout le jeu de Mélanie Thierry et celui de l'inénarrable Michel Vuillermoz.
Excellent film français. L'histoire est très intéressante. Le film est particulièrement bien réalisé avec de magnifiques décors. Mais selon moi réservé à un public averti.
Film très moyen dans l' ensemble , avec du positif et du négatif : le positif , ce sont de belles images , de beaux costumes , et une parfaite reconstitution de la période historique . Les décors sont splendides , l' histoire captivante , une interprétation excellente des acteurs principaux , à l' exception de Grégoire Leprince-Ringuet , que j' ai trouvé mou et insipide dans le rôle du Prince de Montpensier . Par contre , un grand coup de chapeau à Raphael Personnaz , qui joue le Duc d' Anjou , futur Henri III , avec une grande finesse , et loin des clichés traditionnels de tous ceux ayant interprété ce rôle , et dont la beauté envahit l' écran . les points négatifs : un début brouillon , où l' on ne saisit pas toujours les liens entre les différents protagonistes , des scènes de bataille et d' escrime nulles , mal jouées , une mise en scène académique , très classique , sans grande originalité . Les massacres dans la nuit sont-ils l' évocation de la Saint-Barthélémy , qui eût lieu en 1572 , soit près de dix ans après la période évoquée par le scènario ? ... J' aurais aimé le savoir ! le film manque de panache , et de vivacité , à l' instar d' un autre film historique réalisé aussi par Bertrand Tavernier , " la Fille de D' Artagnan " avec la sublime Sophie Marceau . Mélanie Thierry , qui joue le rôle-titre dans " la Princesse de Montpensier " ne lui arrive même pas à la cheville ! .
Adaptation de 2h30 d'un minuscule bouquin de Lafayette, La Princesse de Montpensier, c'est un peu un film français comme on ne fait quasiment plus. Décors faits à la main, dialogues premiums, recontextualisation médiévale de premier choix et acteurs bio font de ce film une pépite pour consommateur cinéphile averti. Mélanie Thierry gagne en charme au fur et à mesure, du bain en lits à baldaquin, d'aventures en aventures... jusqu'à un final des plus tranchant. Quoiqu'il en soit, que ça soit pour sa retranscription des jeux de pouvoir à la cour ou sa description minutieuse des affres d'amour, Tavernier saura convaincre les clients les plus réfractaires au genre supposé romantico-historique.