La réalisation de Tavernier est impeccable, les costumes sont superbes, les acteurs corrects, mais le scénario est d'une énorme pauvreté. Pour réussir à tenir plus de 2h, la même scène est répétée de nombreuses fois. On a vraiment envie de dire stop, cela sera malheureusement fait qu'à la fin... Je relève tout de même la belle prestation de Lambert Wilson en chevalier solitaire erudit. 2/5
Un film en costume tres moderne donnant vraiment un coup de jeune au genre. Bertrand Tavernier s'amuse et nous offre des personnages tres travailles et une Melanie Thierry au meilleur d'elle meme...
C'est l'histoire tristement banale d'une femme qu'on échange contre un bout de terre au fils d'un noble. Il est pas méchant, le fils en question, mais ce n'est pas celui qui fait battre le cœur de notre Marie (épatante Mélanie Thierry, d'une fraîcheur rare). A peine mariés, Montpensier doit partir combattre les affreux Protestants, les guerres de religions battent leur plein et la jeunesse aristocratique n'est pas épargnée ! La princesse, pendant ce temps, reçoit une éducation de la part d'un homme sage et modéré (Lambert Wilson), qui l'ouvre à un monde de savoir et de curiosité. Donnant à Marie la force de vivre suivant SON envie, pour une fois. Ce film intéressant sur le fond est un peu faible sur la forme : dialogues assez théâtraux et scènes de batailles dignes de Pardaillec (souvenez-vous, les Inconnus), avec deux assaillants qui attendent sagement leur tour pour attaquer le héros avant de finir embrochés. Mais au rayon acteur, on s'en sort bien, avec de jeunes comédiens talentueux, Mélanie Thierry donc, mais aussi Grégoire Leprince-Ringuet, excellent en mari dépassé et jaloux, et Raphaël Personnaz, qui apporte une petite touche d'humour plus que bienvenu. N'oublions pas non plus Lambert Wilson, plein de charme et de sagesse. Un Tavernier honnête, mais sans génie.
C'est toujours délicieux de se retrouver plongé dans ces grands films d'époque où l'on porte l'épée au côté, son honneur en bandoulière et le verbe haut. "La Princesse de Montpensier" est à la fois une fastueuse reconstitution historique, un peu cape et d'épée sur les bords, et un tranquille drame intimiste. L'ambition de Tavernier, c'est bien entendu de mêler la petite histoire à la grande ; d'un côté les guerres de religions, de l'autre le destin d'une jeune femme convoitée de toute part et manipulée par les hommes de son entourage (son père, son mari, son chaperon, son amant). Cela donne parfois lieu à de très beaux instants de mise en scène où la caméra rend fort bien les rapports entre la Princesse et ses hommes, qui la traquent comme une proie et la considèrent plus comme un nouveau moyen (avec la guerre, la chasse,...) d'affirmer sa suprématie virile que comme un objet réel d'affection. C'est d'ailleurs là que le film trouve sa limite, il reste toujours anecdotique. Du côté de la grande Histoire, les guerres de religions sont souvent évoquées comme un contexte général sans que l'on comprenne vraiment de quoi il retourne, ni ce que cela apporte à l'intrigue principale. Du côté de la petite histoire, la parade amoureuse autour de Marie de Montpensier ne s'apparente à rien de plus qu'à un bête concours de celui qui pisse le plus loin. La posséder n'a pas d'influence politique, elle n'est pas un jeu de pouvoir entre les différents protagonistes, elle est un simple objet d'amusement de la cour, en marge, qui cesse d'ailleurs d'intéresser dès lors qu'elle est acquise. Enfin, le film est littéralement plombé par son interprétation. On ne parle pas ici de Lambert Wilson, très bon, ni surtout de Raphaël Personaz, qui crève l'écran, mais des deux acteurs principaux, Mélanie Thierry et Grégoire Leprince-Ringuet. Ils jouent sans passion et semblent terriblement empruntés à chacune de leurs (nombreuses) apparitions.
En adaptant une nouvelle de Madame de la Fayette, Bertrand Tavernier espérait redonner ses lettres de noblesse au film d'époque. Pour cela le réalisateur du césarisé "Capitaine Conan", peut s'appuyer sur la photographie lécher de son compère Bruno de Keyser. Ainsi visuellement l'œuvre se révèle agréable , chose essentiel pour un film en costumes. Au fil des minutes pendant que la jolie Mélanie Thierry n'a de cesses de remuer les cœurs, le temps défile paisiblement, trop paisiblement. En effet, on aperçois rapidement que le film manque de puissance et pire traine des boulets. Le premier fardeau est la très faible utilisation du contexte. Souvent ignoré l'espace temps demeure difficile à saisir. C'est pourquoi les scènes de guerres donne l'impression d'arriver bien trop abruptement. D'ailleurs il aurait mieux fallut se passer d'elles tant il y à un problème de crédibilité. Tavernier veut montrer la barbarie de l'époque ? Pourtant on à l'impression d'être dans une cour de récréation pour figurants. En ce sens la scène de la Saint Barthélémy essentielle contextuellement parlant est un cuisant échec. Au film de cape et d’épée on retira donc la lame. Pour autant la cape, elle, est loin d’être correctement porté par tous. On passe maintenant au boulet du film le mal nommé Grégoire Leprince-Ringuet qui dès sa première prise de parole se distingue par une condition (de saltimbanque) nettement plus basse que le reste de la distribution. On oublierais presque Raphael Personnaz (captivant) et Mélanie Thierry (lumineuse), les seuls à tirer leur épingle du jeu et ce malgré l'emploi d'une langue métisse coincée entre deux époques. Trop superficiel, le film sans son maquillage formelle voire instructif (pour la scène de la nuit de noce) n'a rien de noble même si il parvient aisément au niveau de la production roturière.
La petite histoire sur fond de la grande, cad la destinée de la princesse de Montpensier sur fond de guerre des religions. Tavernier, fidèle à sa réputation ,sobre et efficace, dresse u nportrait sensible et intelligent d'une femme victime de ses sentiments. Un casting irréprochable dominé par un grand Llambert Wilson.
Mélanie Thierry est merveilleusement mise en lumière par Tavernier. Le jeu des acteurs est plein de justesse. Lambert Wilson se voit offrir un très beau rôle qu'il rempli avec brio et subtilité. Mention spéciale pour les costumes superbes et les décors naturels magnifique. Le film m'a semblé sans grand intéret sur le plan historique, mais après tout ce n'est pas le sujet qui touche plus à la condition des femmes de l'époque.
Décidément, Tavernier n'est plus ce qu'il était et, depuis "Laissez passer" déçoit un peu plus à chaque nouveau film. Bien sûr, son métier et celui des interprètes aidant, "La princesse de Montpensier" est un spectacle visible qui peut plaire aux amateurs de ce type de drame romantico-historique en costumes. Mais on chercherait en vain quelque originalité là-dedans ; que du cousu main, déjà vu et entendu, pas une séquence qui vous transporte ou dont on se souviendra ; le ron-ron d'un cinéma qui date ; bon, d'accord, nous ne sommes pas encore revenus à Jean Delannoy mais on prend le chemin ; c'est triste pour Tavernier qui fut, jadis il est vrai, un ardent défenseur d'un cinéma américain nerveux et novateur, et le réalisateur de films estimables comme "Le juge et l'assassin" ou "L. 627".
Une très belle photo, une langue splendide, des scènes de bataille dont Tavernier est maître, d'excellents acteurs, une plongée dans l'histoire qui devrait nous toucher avec cette stupide guerre des religions qui a défiguré la France. Et un amour fleur bleue qui finit par être émouvant, c'est beau une histoire d'amour et de passion. Du grand Tavernier...et encore un fois quel plaisir à écouter ces dialogues, cela nous change des pitoyables doublures des films d'Hollywood.
Qu'il est agréable parfois d'aller voir un film en se fiant uniquement au nom du réalisateur. Un sentiment qui hélas se perd de plus en plus. Une fois encore il est difficile d'être vraiment déçu tant le film est bien ficelé, bien joué avec des dialogues toujours très justes. Tout est au diapason: les acteurs, les costumes, décors ainsi que la musique. Seul petit bémol, une fin qui traine un peu en longueur; mais rien d'insurmontable. Un bon film historique (ou plutôt en costume) à l'ancienne et pourtant très moderne.
Savoir parler des princes, des ducs et des comtes n'est pas à la portée de tout le monde. Madame de La Fayette savait le faire car elle était née au milieu d'eux et en avait reçue l'éducation. Bertrand Tavernier, lui, s’empare de l’Histoire avec grossièreté et enchaîne tout au long de son (trop) long et (si) ennuyeux film invraisemblances et vulgarités. Le cardinal de Lorraine est coiffé d’une barrette mollassonne faite pour le ridiculiser comme à chaque fois qu’une caméra s’approche d’un homme d’église. Montpensier et Mezières arrangent le mariage de leurs enfants comme deux grands patrons (à moustache !) mènent une âpre négociation à la fin d’une partie de chasse. La scène de la nuit de noces frise le ridicule avec le jeune prince qui trottine en chemise de nuit et en direction du lit conjugal après avoir écouté les recommandations de son père, avec ce rassemblement de je ne sais combien ( ! ) de paires d’oreilles, là juste derrière la cloison, pour guetter « le petit cri de souris » et enfin ce linge brandi où l’hymen déchiré semble avoir versé plus de sang qu’une blessure de guerre… Le duel entre le duc de Guise et le prince de Montpensier qui attire le regard des badauds prend des allures de règlement de compte et on a envie de crier : « Appelez les flics ! ». Catherine de Médicis aux paupières charbonneuses (bravo la maquilleuse) déblatère des inepties de cartomancienne en agitant ses chairs boursouflées et ce n’est pas la mise en scène incongrue qui veut plagier le tableau de Vélasquez « Les Ménines » (peint un siècle plus tard ! ) qui arrache ce moment à la consternation. Que dire de cette vie à la cour où les tourments amoureux des jeunes gens font penser à ceux de la jeunesse dorée d’un rallye parisien ? Ou encore, de cette arrivée remarquable de la princesse qui, après une chevauchée de plusieurs heures, descend de cheval avec son joli petit bibi toujours vissé sur la tête ce qui lui donne une allure de gravure de mode et d’élégante achevant une promenade au Bois de Boulogne à la fin du siècle dernier ? Ou de ce béret en cuir (très tendance) dont est coiffé à un moment le duc de Guise au retour d’une bataille ou le déshabillé noir à fleurs brodées jeté sur les épaules de la princesse et qui fait plus penser au monde de Barbès qu’à celui de la Renaissance ? On pourrait avoir quelque indulgence pour ces aberrations si, au moins, les acteurs étaient capables de sortir quelque chose de leurs tripes… Mais la plupart d’entre eux joue comme des collégiens (qu’ils sont presqu’encore) et s’ils finissent par avoir quelque chose d’attendrissant (mais est-ce bien ce que l’on attend d’eux ?) c’est qu’on les sent définitivement égarés dans un casting désastreux. Quant à l’analyse psychologique, elle est inexistante. Il faut lire le petit roman de Madame de La Fayette pour mesurer à quel point Bertrand Tavernier à gonfler son film de vent. Chez Madame de La Fayette le parcours sentimental de la princesse l’amène jusqu’à la mort. Chez Tavernier, on se contente d’une jolie photo (encore une !) avec une petite demoiselle (tant Mélanie Thierry est restée une enfant à la bouche ronde et boudeuse) s’inclinant avec mélancolie sur une pierre tombale… Velours, brocards, pierreries et passementeries ne font pas un film et il ne suffit pas de s’appeler Tavernier pour peindre les tourments de l’âme.
j'ai aimé la reconstitution de l'époque, bravo a lambert wilson, c'est celui qui joue le mieux, un beau film d'époque bien réalisé, j'ai passé un bon moment. a voir !
Film tellement intéressant que l' on s'endor devant histoire d' amour Desesperante un film qui donne envie grace a ces combats de 10 secs ........ Ce long metrage est a mourire d'ennuis