1 étoile pour Lambert Wilson dont l'élocution théâtrale ressort impeccablement dans cette fresque aux décors splendides et au scénario intéressant. Pour le reste, Mélanie Thierry parvient à braire son texte sans conviction et montre l'étendue de son talent en se déshabillant deux fois, Leprince Ringuet est d'une telle platitude que les autres personnages semblaient être en 3d, Gaspard Ulliel démontre qu'on peut réciter son texte comme au CE1 et faire carrière. Quand je pense que c'est Tavernier qui a fait ça, je regrette d'autant plus "Dans la brume électrique". A oublier malgré le battage médiatique entourant cette désastreuse erreur de casting quasi-intégrale.
En regardant la bande annonce, on est réticent à aller voir le film. Mais on y allant, on n'est vraiment pas déçu. On se laisse facilement entraîner par l'histoire et le talent des acteurs. Un film à aller voir absolument pour tous les amoureux du lyrisme.
Bertrand Tavernier à l'habitude de fresques historiques, et cela se sent. Son adaptation est loin de sentir la naphtaline. Et pourtant, tout était réuni pour tomber dans les pièges de l'académisme: roman issue du patrimoine de la littérature française; contexte historique complexe (les Guerres de Religion); film en costumes de plus de 2heures... S'il n'atteint pas la modernité de "La Reine Margot" de Chéreau, son adaptation est un modèle de rigueur, d'écriture et de maîtrise. Un classicisme exemplaire, qui n'ennuie jamais, propose des idées de cinéma, et met en valeur ses interprètes. Du cinéma en costumes de qualité, digne de son réalisateur.
En dehors de Gaspard Ulliel, toujours aussi lisse, les acteurs sont excellents avec une révélation (Raphaël Personnaz qui bouffe l'écran à chaque apparition) et une confirmation (Mélanie Thierry). Un souffle épique et romantique traverse avec force ce très bon film de Tavernier auquel on peut juste reprocher la mollesse (volontaire) des batailles. Une des oeuvres les plus abouties de l'année 2010.
Le film se laisse regarder mais n'est pas brillant non plus! La mise en scène est bonne mais l'intrigue en elle meme n'est pas des plus intéressante et on a du mal à avoir du ressentiment pour les personnages! Cette quete de l'amour est bien filmée mais il y a un manque flagrant de folie , pour un film bien trop prude et un peu convenu!
Tres bon film. Lambert Wilson, Melanie Thierry, Gregoire Leprince-Ringuet & Raphaël Personnaz sont tres bon. Le film est peut etre un peu lent vers le milieu mais la fin rattrape bien tout ça pour moi.
J'aurais bien mis 4 étoiles mais je dois reconnaitre que le premier tiers du film est un peu lent et que quelques dialogues sonnent faux. Mais la suite est bien meilleure. Outre le fait que les décors sont soignés et les images belles, l'histoire est bien menée. Les rivalités entre le méprisable Guise, le prédateur Duc d'Anjou (on est loin de l'image effeminée d'Anjou et de ses "mignons", maquillés et parés de boucles d'oreilles, certes, mais capable de poignarder un homme de sang froid avant le petit déjeuner...) et le stoïque Comte de Chabannes qui en pincent tous pour la belle sont bien dépeintes. Le Prince de Montpensier, auquel elle est mariée contre son gré, amoureux de sa femme (bizarrerie en ces temps où l'amour et le mariage étaient 2 choses bien séparées), est maladroit dans ses efforts jaloux pour la récupérer. Bref, combats de mâles, front à front, pour gagner les faveurs de la belle sur fond de guerres de religions... C'est un très beau film. A voir.
Le film est assez bien fait, l'excellent Lambert Wilson nous accueille facilement dans cette histoire et cette époque, on s'évade complètement pendant le film. Les faits historiques sont assez fidèles aux écrits de ce siècle et la fin du film respecte et ménage aussi cela. Bon film à voir pour oublier un instant ses modernes tracas!
Au cœur de la France des guerres de religions entre protestants et catholiques, la plus belle des princesses du Royaume est amoureuse du jeune Duc de Guise. Mais voilà, pour des raisons d’alliance entre familles, elle est destinée à un autre, se marie, mais n’oubliera jamais son premier amour. Sa beauté, c’est aussi son malheur ; elle est convoitée par de nombreux jeunes hommes de la Cour dont le Duc d’Anjou (jeune frère du Roi de France). Pendant que son mari fait la guerre, tous ces hommes rivalisent autour de la belle afin d’obtenir ses faveurs. Tout cela est très classique pour un film d’époque, pourtant le film se révèle plus moderne que cela. Tavernier a tout d’abord choisi de faire confiance à une pléiade de jeunes comédiens magnifiques. Tous d’une beauté irréprochable et dans des rôles très différents, ils sont comme les 4 piliers qui soutiennent le film : - Mélanie Thierry illumine le film par une sensibilité à fleur de peau ; - Leprince Ringuet en mari amoureux dans un mariage pourtant de raison est touchant car tellement désemparé devant cette femme qui ne l’aime pas ; - Raphaël Personnaz : en Duc d’Anjou ultra séduisant ; - Gaspard Ulliel en amoureux éconduit prêt à tout pour goûter au moins une fois à la belle princesse Cette jeune génération est soutenue par des comédiens d’expérience : Lambert Wilson magnifique et au jeu d’une finesse accomplie ; Michel Vuillermoz détestable en patriarche abusif. Ensuite la réalisation du vieux loup Tavernier est somptueuse. De longs plans avec une caméra aux mouvements très ronds enrobent joliment les protagonistes. Sa caméra virevolte, une très grande légèreté et douceur émanent de sa mise en scène. Tout cela est soutenu par des dialogues vifs, épurés. Malgré un côté littéraire assumé, les dialogues de Cosmos sonnent juste et nous touchent en plein cœur. Une sacrée plume celui-là. Ce long métrage redonne ses lettres de noblesse au film d’époque romanesque et de cape et d’épée. Il en dit aussi long sur les mœurs de l’époque, de la liberté de la femme et de son épanouissement. La princesse lutte pour la modernité dans les rapports amoureux au risque de se brûler les ailes ; dur d’être précurseur. Au milieu de tous ces hommes qui ne pensent qu’à la conquérir, la vachette au milieu de la corrida y laissera quelques plumes… poils… Une œuvre classique mais résolument moderne à ne pas louper…
Tavernier, comme avec Que la fête commence et La passion Béatrice, réussit le pari de réaliser un film "historico-classique" sans la moindre once ni d'académisme, ni de classicisme. Historique et résolument moderne, le film brille par une mise en scène intelligente, sans aucune pesanteur. Sans être le chef-d'œuvre que fut Que la fête commence, La princesse de Montpensier est réussi. L'amour filmé comme la guerre, Marie n'étant pour les trois jeunes mâles qu'une terre à conquérir, la guerre filmée pour ce qu'elle était, une mêlée confuse de boue et de sang. Un bémol toutefois. Si Mélanie Thierry, Lambert Wilson et Raphaël Personnaz sont excellents, Grégoire Leprince-Ringuer joue un Montpensier trop monocorde et Gaspard Ulliel un Balafré que l'on sent peu dévoré par la passion et le désir.
pathétique ! tous les clichés du genre. dialogues récités sans conviction. aucun acteur ne tient la route. quant au scénario... invraisemblable du début à la fin... un film historique ? on a vraiment peine à y croire. et dire que ce film est signé bertrand tavernier, le réalisateur du superbe "autour de minuit" ! parle-t-on de la même personne ?
Je n'ai pas lu le livre qui est apparemment "ennuyeux". Je vais tenter un jour, peut-être... Mais pour le film, on n'est tout de même pas plongés dans l'histoire. Long, et... long. Les acteurs sont corrects à l'exception de Grégoire Leprince-Ringuet qui est vraiment désespérant. A peine arrivé que l'on a honte pour lui, c'est l'intru parmi tous ! Une prestation abominable, il faut dire ce qui est. Bon courage.