Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Wilde
28 abonnés
100 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 27 novembre 2011
Les critiques se rejoignent pour dire que l'on a connu Tavernier plus inspiré. Le film alterne le bon comme le mauvais, ce qui nous fait passer des moments autant intéressants que d'autres beaucoup plus fastidieux. Le bon: les décors, les costumes, et certains acteurs qui portent à eux seuls le film (Lambert Wilson: magistral, Raphäel Personnaz (le meilleur et une vraie révélation): extraordinaire, Mélanie Thierry: touchante et très fine dans son jeu). Les moins: des scènes d'actions qui mériteraient presque de faire l'objet d'une émission "Escale à Nanarland" sur ce même site, un manque de rythme évident donc certaines longueurs enveniment l'intrigue, et la prestation de Grégoire Leprince-Ringuet qui flingue tout. Certes, il n'est pas catastrophique comme certains le disent (faites un tour sur les précédentes critiques et vous verrez que près d'une sur deux - bonne ou mauvaise - décrit son jeu comme catastrophique), je l'ai même trouvé mieux que dans son précédent film "L'autre monde" où là on pouvait parler de "cata" pour ne pas dire "calamité; mais reste qu'il n'a aucun charisme et une voix comme un jeu monocorde qui lassent rapidement et qui font se demander pourquoi Tavernier l'a-t-il choisi parmi tous les autres acteurs. Dommage.
Un beau film en costume, certes déroutant par le choix de l'actrice principale, mais qui peu à peu, s'installe dans l'inconscient et l'imagination du spectateur, le romanesque est à son paroxysme dans les intrigues de cour, et c'est avec délectation que l'on suit les péripéties de cette héroïne déchirée entre plusieurs pôles d'attraction. On regrettera néanmoins un certain classicisme inhérent au genre, certes.
Que dire de ce film qui m'a laissé un peu sur ma fin... Fan d'histoire et donc de films historiques, je trouve le résultat très inégal. Inégal, d'abord par son jeu d'acteurs. On a, par exemple, l'impression que Grégoire Leprince-Ringuet récite son texte devant un examinateur alors que Gaspard Ulliel et Lambert Wilson, s'en sortent (comme souvent) beaucoup mieux... Inégal aussi par sa bonde son originale, avec des morceaux étranges qui n'ont pas forcément leur place à des endroits stratégiques. Inégal aussi par la richesse du scénario. Inspirée d'une nouvelle (que j'avais adoré) de Madame de La Fayette, le film retrace une bonne partie du roman mais le scénariste a du broder un peu afin de permettre au film de durer un peu plus que longtemps que la petite nouvelle trop courte, et surtout de remplir les vides laissés par Mme de La Fayette... Certains moments sont longuets et surement inappropriés. Inégal ensuite par les dialogues; qui sont parfois jouissifs à brûle-pourpoint et à d'autres moments d'une platitude désolante... Dommage car le tout se laisse voir de manière agréable avec décors, image et paysages somptueux.
C'est du Bertrand Tavernier. Autant dire, du cousu main. Une reconstitution vraisemblable de l'époque, même si l'on ne comprend pas grand chose aux scènes de bataille. Mais c'est normal si on en croit Fabrice del Dongo parlant de Waterloo. Les chorégraphies des duels à l'épée sont bien meilleures. Par contre, il faut connaître le contexte historique pour bien apprécier l'histoire.
J'ai pas trouvé ça trop mal, sympathique en somme, et les scènes d'actions très biens filmées. Je pense vraiment que Scott et son Robin des Bois peuvent aller se cacher quand ils veulent (dernier film en date que j'ai vu au cinéma avec des épées et des chevaux). Après ça manquait un peu d'invisible, parfois il y avait quelques moments de fulgurances. Après c'est clairement moins bien que la belle personne de Honoré. D'ailleurs il y a un truc assez marrant dans le casting pour ceux qui ont vu les deux films. Tavernier à changer quelques éléments de la nouvelle (de son propre aveux) du coup ça fait un peu étrange de voir ça chez madame de LaFayette. C'est pas un film ennuyant, c'est déjà ça. Et puis même si la langue utilisée pourrait être plus soutenue encore, pour plus coller à la nouvelle, entendre un peu de beau langage ça fait plaisir. Tavernier filme bien, tout en plan séquence, toujours en mouvement, c'est agréable.
La princesse de Montpensier représentait (entre autres) la France en sélection officielle au dernier festival de Cannes. Bertrand Tavernier est de ces metteurs en scène dont on se doit de voir les nouveaux films. Après un détour en Amérique et le thriller sombre (Dans la brume électrique), on le retrouve avec quelque chose de bien français. Sacré virage donc. Je m'attendais à m'ennuyer légèrement, au mieux, mais au final j'ai passé un bon moment sans cet ennui redouté malgré la longueur (2h19). Les films de plus de deux heures sont à la mode en ce moment. Malgré tout je ne suis pas cent pour cent emballé. Il manque un souffle romanesque, lyrique pour que le tout soit totalement passionnant. Ça manque parfois cruellement de passion, de fièvre. Mais autrement c'est de la belle ouvrage. La mise en scène de Tavernier est ample et agréable même si l'académisme n'est jamais très loin. Le travail sur les costumes est admirable, tout comme sur les décors mais pas sur les images. Pas vraiment belles et parfois même très laides, étrange. Côté interprétation il n'y a qu'une seule faute de casting (cela semble être d'un avis général), c'est Grégoire Leprince-Ringuet. Il n'a vraiment pas la carrure pour le rôle, il est totalement transparent. Pousser la chansonnette chez Honoré lui va très bien mais là non, on y croit pas une seconde. Pour le reste par contre c'est un sans faute. Une nouvelle garde du cinéma français talentueuse. Mélanie Thierry est parfaite, rien à dire, elle porte bien le film sur ses frêles épaules, mais on se plait à penser ce qu'Isabelle en aurait fait au même âge (message perso...). Tous ses prétendants assurent bien aussi. Gaspard Ulliel est pour une fois plutôt bon, Lambert Wilson est très juste comme toujours mais la révélation vient de Raphaël Personnaz dans le rôle du duc d'Anjou. Aperçu dans Les invités de mon père (c'est lui le médecin qui butine Karin Viard à l'hôpital), il crève ici l'écran. Outre avoir un physique avantageux, il s'avère aussi être très doué. On a hâte de le revoir ailleurs (il va bientôt incarné Delon jeune dans le film sur Romy). Intrigues, querelles, batailles, amours contrariées, on a un peu de tout dans ce nouveau Tavernier. Si cela manque un peu d'épaisseur, on ne passe pas un mauvais moment pour autant. C'est plutôt agréable à regarder mais cela ne laissera pas un souvenir impérissable. Bizarre tout de même que ce film ait été sélectionné à Cannes...
A de rares exceptions près, je suis un adepte du cinéma de Tavernier. Pourtant, ce film présenté à la compétition cannoise de 2010 m'a déçu. C'est un film en costumes qui tourne autour du Prince de Montpensier, de sa femme, de Henri de Guise, du Duc d'Anjou et du Comte de Chabannes. Les scènes de bataille et de duel sont trop nombreuses et trop longues. En fait, Tavernier n'a pas su choisir entre film historico-sentimental et film de capes et d'épée. Les personnages du Duc d'Anjou (Raphaël Personnaz) et du Comte de Chabannes (Lambert Wilson) sont très intéressants et on regrette de ne pas les voir davantage. Un autre regret : il n'y a que 10 % de la musique qui soit en phase avec la période historique pendant laquelle se déroule l'intrigue, que cette musique soit vraiment d'époque ou reconstituée (viole de gambe, polyphonie). Le reste, soit 90 % de la musique, c'est une musique de Philippe Sarde, totalement hors sujet. Globalement, ce film est une petite déception !
Un petit bijou du cinéma français que nous offre ici Bertrand Tavernier. Le réalisateur arrive à concilier une superbe histoire d'amour (et de désamour) sur fond de guerre de religion et cela sans oublier d' y incorporer une légère touche d'humour (avec le personnage d'Henri de Guise) et un peu d'action. Mélanie Thierry livre une prestation éblouissante et réussit à nous faire oublier celle en demi-teinte de Grégoire Leprince-Ringuet.
Après une longue traversée du désert, Bertrand Tavernier retrouve un peu de sa superbe en renouant avec ses premières amours : le cinéma d'époque. Cette fois-ci, le réalisateur de "Que la fête commence", fait un bond en arrière de près de deux cents ans et aborde le thème des guerres de religion, prétexte aux rivalités amoureuses et politiques de la cour de Charles IX. Certes, Tavernier est encore loin du compte de l'immense "Vallée perdue", de Clavell, ou plus près de nous, de la "Reine Margot", de Patrice Chéreau, mais son cinéma intimiste et passionné parvient peu à peu à prendre corps, par la grâce de l'interprétation sans faille d'une distribution prestigieuse où règne en maître le couple Lambert Wilson-Mélanie Thierry. Les dialogues font mouches, et si on peut regretter les lenteurs d'un scénario poids lourd, on apprécie aussi la pertinence des situations historiques. Un très bon film au final. Le meilleur de Tavernier depuis l'incontournable "Capitaine Conan".
Un film en costume de très belle facture, des acteurs intéressants dont un Lambert Wilson qui avec l'age se bonifie et un Raphaël Personnaz que je découvre. Par contre le role par moment trop passif donné à Mélanie Laurent n'aide pas vraiment le film surtout sur le final ou l'intrigue se consume plus qu'elle ne brule, c'est un peu la limite du film avec Leprince Ringuet.
Bertrand Tavernier tente de renouveler le film d’époque français en essayant de moderniser le genre. Hélas, cela ne suffit pas vraiment. On se retrouve au final devant un long métrage assez classique. La première heure est beaucoup trop longue et souffre de remplissages inutiles importants, peu présents dans la nouvelle de Madame de Lafayette. Reste malgré tout un casting masculin excellent, particulièrement Lambert Wilson qui est ici super. Grégoire Leprince est peut être le seul acteur ne réussissant pas s’imposer devant la caméra de Tavernier. Les scènes de combats restent divertissantes et bien maîtrisés, chose rare dans un film d’époque français ces dernières années.
La première partie du film n'est pas très passionnante, heureusement les choses s'intensifient dans la deuxième pour rendre ce film très classique finalement plutôt intéressant. A noter le jeu étonnamment mauvais de Grégoire Leprince-Ringuet.
Bertrand Tavernier à l'habitude de fresques historiques, et cela se sent. Son adaptation est loin de sentir la naphtaline. Et pourtant, tout était réuni pour tomber dans les pièges de l'académisme: roman issue du patrimoine de la littérature française; contexte historique complexe (les Guerres de Religion); film en costumes de plus de 2heures... S'il n'atteint pas la modernité de "La Reine Margot" de Chéreau, son adaptation est un modèle de rigueur, d'écriture et de maîtrise. Un classicisme exemplaire, qui n'ennuie jamais, propose des idées de cinéma, et met en valeur ses interprètes. Du cinéma en costumes de qualité, digne de son réalisateur.
Vu en avant-première en présence de Bertrand Tavernier, Mélanie Thierry et Gaspard Ulliel, La Princesse de Montpensier est loin d'être le meilleur film du cinéaste. Le casting est inégal : ainsi, si Lambert Wilson, Mélanie Thierry ou encore Gaspard Ulliel sont formidables, Grégoire Leprince-Ringuet est une grande erreur de casting. Il récite son texte de manière monocorde sans conviction et n'a aucune palette de jeu. Les scènes de bataille sont extrêmement mal chorégraphiées et sont autant de fautes de mauvais goût. Ces défauts mis à part, La Princesse de Montpensier est loin d'être un film sans qualités. Outre une partie du casting formidable, les dialogues sont merveilleusement écrits par le formidable Jean Cosmos, qu'on ne présente plus. La reconstitution est très soignée et Tavernier a l'intelligence de ne pas chercher à tout prix à trop coller à l'époque. Ainsi, la musique est quelque peu anachronique mais s'harmonise parfaitement avec les scènes, et la réalisation de Tavernier est d'une indéniable modernité, rendant le film énergique. le cinéaste évite ainsi les écueils et les pièges habituels de ce genre de film. Beau spectacle, qui aurait mérité de repartir avec le Prix du scénario à Cannes, mais certains défauts qui gâtent un peu le tout. Dommage.