Un début sympa, quelques scènes vraiment réussies mais hélas une fin ratée. Les longueurs entre la mère (dans le film) du réalisateur et son fils ainsi que le fait que ce dernier reste muet et quasi-inerte gâchent le plaisir de regarder ce film qui n'est pourtant pas par ailleurs dépourvu de qualités... Dommage!
La notation est étonnante, on dira qu'elle est partisane.
J'ai trouvé ce film assez nul à presque tous les niveaux : scénario, jeu d'acteur, image, direction, rythme.
Il y a un acteur qui ne dit rien du tout de tout le film alors qu'il est l'acteur principal à la fin...
J'ai dis à ma compagne au bout de 15 minutes qu'on devrait partir... mais nous sommes restés jusqu'à la fin... regrets... Nazareth c'est jolie, tout de même...
Nazareth, la vie de 1948 à nos jours, de Palestiniens restés sur leurs terres et devenus de fait des Arabes-Israéliens. Décidément le burlesque est un genre bien difficile: très vite il devient risible voire consternant ( cf. aussi Notre Dame de V.Donzelli), même si les quinze premières minutes sont très réussies. Reste un documentaire digne d'intérêt sur les vicissitudes de l'histoire vues par un cinéaste palestinien.
Une part de vie nous est contée dans un style à part, avec un humour et une dérision parfois très subtils. J'ai adoré les scènes répétitives et évolutives du film, les scènes complètement loufoques auxquelles on ne s'attend vraiment pas. C'est un film très humain, cela dépasse la lutte entre juifs et musulmans sur ce territoire, les scènes les plus rudes nous rappellent que c'est universel. La musique de générique de fin est super moderne. Je ne me suis pas ennuyé.
On a ri, on a pleuré, on a été intrigué...sans vraiment vouloir prendre partie pour l'un ou l'autre des camps, on y découvre Elie S. celui qui nous fait visiter le plus étrange des conflits...Le sien ou celui de la guerre qui l'entoure...à vous de voir...tout y est captivant... J'espère que ce film suivra son bonhomme de chemin. Baroukh Hachem ou Inch Allah peu importe.
Ps : mention spéciale pour la beauté de l'acteur qui joue Eli S lors de ces 30 ans et les réflexions du voisin sur le monde.
Elia Suleiman signe un film tour à tour poétique et mélancolique, burlesque et émouvant, pour décrire à travers 3 époques la tragédie palestinienne. Il parvient à décrire, avec une infinie légèreté, l'absurdité du conflit dans un pays au bord de l'épuisement.
Une fable poétique et légère sur un sujet grave, mais dérapant par moments dans l'excès et la caricature. Bien filmé et méritant une mention spéciale pour la photographie simple, pure, d'une beauté authentique, le film agace en revanche sur la présentation stéréotypée, exagérée, des soldats israéliens. Qu'ils pillent les biens des Arabes en fuite au moment de la guerre d'indépendance, qu'ils empêchent les blessés d'être secourus à l'hôpital, ou qu'ils viennent pourrir une soirée de jeunes Palestiniens qui ne dérange personne, les Israéliens sont toujours montrés comme des forces de nuisance sans humanisme, bêtes et systématiques. Bien que s'inspirant de faits réels, le choix de la famille protagoniste, bourgeoise et raffinée, est aussi biaisé et pas forcément représentatif de la population palestinienne : le jeune combattant s'est assagi au fil des ans mais il est resté toujours aussi beau, sa femme et son fils prennent les choses avec une compéhension et un stoïcisme admirables. Ceci étant dit, le message d'ensemble reste juste : le poids de l'occupation est là et se fait ressentir avec vigueur ; avec le temps, c'est l'épuisement qui l'emporte, malgré la sagesse dont peuvent faire preuve bon nombre nombre des habitants sur place.
Superbe film avec de très beaux moments d'émotion. Une réalisation soignée, une véritable création artistique, plus sombre qu'Intervention Divine mais tout aussi profonde.
Pour ma part, je n'ai vraiment pas aimé ce film.Je regrette même d'être aller le voir.Il y a quelques jours Suleiman donnait une interview à France 3 où il expliquait qu'il n'est pas toujours aisé de ne pas tomber dans la propagande lors d'un tournage pourtant très subtilement il a mis les deux pieds dans le plat parlant de patrie comme si il existait un état appelé Palestine avec un gouvernement, un hymne, une histoire commune avant la partition de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe; puis on a eu droit aux palestiniens chassés en masse dans des camions, à la propagande israélienne à l'école( les enfants chantent à l'école qu'ils souhaitent voir leur pays s'étendre d'Eilat à la Cote d'Ivoire) sans parler des pauvres petits palestiniens avec comme seule défense non pas des ak47 et des snipers planqués au milieu de civils mais des petits cailloux; sans parler des soldats israéliens mettant en joug une femme palestinienne avec un landau.Si il existait un prix Nobel de la communication les palestiniens les raflerai tous, et Suleiman en bonne place.Les israéliens bien trop cons feraient bien de prendre exemple et de faire pareil.
Comment exprimer l'absurdité de ce conflit israelo-palestinien sans tomber dans le pathos , c'est ce qu' a réussi à faire Elia Suleiman. C'est un film qui donne pourtant la pêche car plein de candeur et de tendresse. Simple , pertinent comme souvent le regard des enfants . L'architecture du film avec ses moyens minimalistes regorge de trouvailles géniales et à fleur de peau.