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Un visiteur
2,5
Publiée le 31 août 2009
Très joli photo, grande qualité de cadrage, d'interprétation, mais hélas le film s'embourbe dans la lourdeur du principal comédien lors de la dernière partie.
Un film totalement décalé qui fait penser à Tati par moment sur un sujet grave .L'évolution d'une famille palestinienne sur plusieurs générations est hilarante quand bien même la réalisation est souvent paresseuse et répétitive . à savourer .
Que de difficultés nous avons eues à tenter d'écrire quelque chose sur ce film! Non point qu'il soit insignifiant mais nous n'y avons guère éprouvé des émotions et peu d'images nous restent en mémoire, quelques jours plus tard, hormis peut-être celle de cette mère âgée, statique, quasi immuable, sorte de statue de pierre, assise sur son balcon, qui détourne le regard ou esquisse un frêle mouvement de pieds pour battre la mesure sur la chanson du disque que le fils vient d'enclencher. C'est peut-être d'ailleurs ce qui pourrait résumer l'exil : au premier abord, on ne voit rien de ce que l'humain exilé éprouve, mais en regardant de plus près, on perçoit de façon diffuse ce qu'il a dû laisser de lui, de ses souvenirs, de ce qu'il a été, et qu'il ne retrouvera pas.
La démarche du cinéaste a un goût intellectualisé qui nous a mis "en dehors" du propos.
Un film très intéressant, le point de vue d'un palestinien sur le conflit avec Israël. La première moitié du film est formidable, la seconde un peu plus expérimentale et nécessite un certain effort de la part du spectateur. Attention, il ne s'agit pas d'un spectacle de pur divertissement.
Je suis prêt à parier que Pierre Murat (Télérama) a a-do-ré. Nous on s'est profondément ennuyés. C'est long, interminable, répétitif, soporifique… bref passez votre chemin !
Elia Souleiman livre un film largement autobiographique sous fond de conflit israëlo-palestien. Comme d'habitude, les images parlent plus que les mots et le film est rempli de sous-entendus avec une structure narrative qui peut dérouter tant les scènes des différentes époques s'imbriquent les unes aux autres de manière complexe. Il utilise de manière remarquable les plans fixes à la manière des films muets. Certaines scènes, très drôles, cohabitent avec le style qui se veut intimiste et très personnel de l'auteur.
Une véritable petite pépite! Un film burlesque et poétique sur un sujet d'actualité important, et le tout réussi!... En réfléchissant (un peu), cela faisait longtemps que je n'avais pas vu ça. Et immédiatement, j'ai pensé aux Temps Modernes de Chaplin. Une scène particulièrement que j'ai trouvé fantastique, car au-delà du comique de cette situation, elle est lourde de sens et importante dans le message... c'est celle du tank (sans en dire plus). Allez le voir! C'est un conseil d'ami.
Le bémol pour le côté un peu trop systématiquement elliptique et "taiseux" de la narration qui découragera certains. On a parfois l'impression d'être au théatre. Ceci dit ce qui n'est pas dit est sublimement montré, et c'est tout l'art d'Elia Suleiman que de nous montrer l'abyssal désarroi d'un peuple en enchaînant des "tranches de vie" aussi magnifiquement composées (chaque plan est une merveille) que douloureusement burlesques. On reste tétanisé exactement comme la caméra devant l'étrange chorégraphie des humains et comme le personnage d'Elia Suleiman qui traverse le film totalement imperturbable.
Très très lent. Ennuyeux. Silencieux. Tellement sobre que les personnages paraissent vides comme le film qui n'explique rien, ne propose rien. Rien ne se passe ce qui me paraît embêtant dans un film même si le propos est l'absurdité, l'attente, la frustration et l'incompréhension. Il y avait sans doute plus à dire, plus à faire et des émotions à faire partager. Là on attend que ça se passe impatient de sortir de la salle et on finit même par rire malgré soi à la fin du film des plans fixes et interminables sur la tête de l'acteur désespéré... Il est sans doute difficile pour un réalisateur de faire un film sur un sujet qui le touche d'aussi près. Le résultat est malheureusement décevant.
Une fresque de l'occupation israelienne de la Palestine. Malgré des longueurs il s'agit ici d'un très bon film, découpé en plusieurs parties, vu à chaque fois par un observateur impuissant, Qui s'avère être Suleiman lui-même.
Première partie : l'invasion, et le début de la résistance désespérée des palestiniens.
deuxième partie : l'essai par l'occupant de l'acculturation du peuple, à travers les écoles, et le retour du calme, cependant que la rébellion s'organise souterrainement.
troisième partie : ceux qui ont vu l'occupation sont devenus les ainés et se sont habitués, mais les gens d'entre deux âges continuent de manifester violement, cependant que la jeunesse s'est accomodée de cet état de fait et se moque totalement de l'envahisseur (cf la scène du char et celle de la boîte de nuit)
chacune de ces partie se présente sous forme de fresque présentant la situation de manière succinte et souvent humoristique, on pourrait presque voir Elia Suleiman hausser les épaules et se dire "à quoi bon?". Car la vie continue à suivre son cours, et seréinstalle dans le train train quotidien (cf les scènes qui se reproduisent au fur et à mesure du film). Les personnages principaux sont quasiment muets, car ce qu'ils ont à dire, qui les écouterait? Le mot d'ordre est résignation, mais l'espoir n'est-il pas sous-jacent? Le film se termine donc comme une fausse fin et le dernier volet reste à écrire dans l'histoire à venir. A suivre?
Ce n'est pas par "snobisme" que j'attribue trois étoiles à ce film. Je l'ai aimé dans toute sa simplicité. Pas d'émotion forte, pas de larmes de crocodiles (on en a assez comme ça avec tous les films dramatiques sur le sujet), pas de dénonciation politique...non, juste un oeil, qui regarde à sa manière très personnelle (que l'on peut ne pas aimer bien sûr) son monde, sa famille, son pays. Que demander de plus à un cinéaste ? Le style de Suleiman me parle beaucoup. Peut-être que sa vision personnelle est proche de la mienne, et donc je la comprend un peu. Avoir vu ce film ne m'a pas bouleversée, mais cela m'a montré une vie comme une autre, remplie de petites choses insolites, parfois drôles, parfois dépourvues de sens, parfois poétiques, vues avec le recul de l'âge (un internaute a parlé de "vie de merde", soit). Une grande sagesse se dégage de ce film. En tout cas, si l' on peut trouver le rythme global étrange, c'est peut-être dû au fait que de nombreuses scènes prévues au départ n'ont jamais été tournées.
Présenté au dernier festival de Cannes, c'est avec énergie que le film s'est clôturé. Dans le temps qu'il reste Elia nous d'écrit un chemin au travers de quatre époques qui nous amènent à sourire ce qui rend ce film particulièrement sincère et unique. A recommandé !