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diehard5
42 abonnés
482 critiques
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0,5
Publiée le 14 septembre 2009
Titre étrangement prémonitoire, comme plusieurs fois vérifié durant la projection par ceux que le « burlesque » et la "poésie" de Suleiman laissent de marbre. Amis de Jacques Tati, s’abstenir.
7 ans (de réflexion ?) sont passés depuis le miraculeux Intervention divine et voici, enfin, le nouveau film de Elia Suleiman, Le temps qu'il reste. Cette autobiographie familiale, déclinée en quatre époques : 1948, 1970, 1980, aujourd'hui démarre de façon déconcertante, les images, somptueuses, comme perverties par la violence aveugle qui s'abat. Et puis vient le morceau de choix, une longue dernière partie contemporaine où intervient Suleiman, l'acteur, Buster Keaton dégingandé, "lost in situation", égaré dans un univers incompréhensible et absurde. 3/4 d'heure de pure magie cinématographique, quasi muette, burlesque et dramatique. Le cinéaste atteint alors une sorte de perfection, celle d'un artiste qui imprime avec des images ce que les discours ne peuvent exprimer. La poésie prend alors le pas sur l'analyse politique sans l'annihiler, c'est tout simplement sublime. Suleiman, le magnifique !
Ce film est un chef d'oeuvre d'équilibre entre humour et émotion Qu'il n'ai pas eu de prix à Cannes est scandaleux , mais il faut se rapeller que la comédie n'est pas le fort de la croisette J'espère qu'on attendra pas 7 ans avant le prochain film d'Elia Suleiman
Suleiman raconte le conflit israélo-palestinien avec une telle légeté qu'il arrive à le dédramatiser, là est la première force du film. Toute fois il ne faut pas s'attendre à une dénonciation ferme et construite de la guerre mais seulement un regard, celui d'un palestinien désabusé (qui a plus le rôle de temoin que d'acteur) que l'on découvre dans son quotidien. La première partie du film est fluide. Le burlesque bien aidé par une réalisation simple mais intelligente( parfois même géniale avec de magnifiques trouvailles ex: la scène de l'hopital avec les soldats et le branquard ) mais dans la seconde il perd de vu le conflit,oubli le burlesque et s'obstine a raconter sa vie tout en utilisant la même recette( plans fixes longs et répétitifs); excès de narcissisme diront certains. peut-être. En tout cas le déséquilibre se créer et on accroche moins ,mais heureusement la fin du film relève le niveau avec une scène finale très théatrâle qui résume bien le film et son rôle de temoin (où plutôt de spectateur pour cette scène) de la vie au fil du temps en palestine. un film réussi dans l'ensemble pour Suleiman(que je découvre). En tout cas une chose est sûre, je ne tarderais pas pour regarder "intervention divine".
LE TEMPS QU'IL RESTE est un véritable régal visuel. Chaque plan est conçu minutieusement, et engendre, bien souvent, un effet burlesque. Cadres, lumière, décors, ces ultra-élaborations ne laissent pas indifférent, nous rappelant parfois le génie des plus grands comme Tati. Néanmoins, la fin du film est un peu "floue", cette histoire sans histoire finit un peu par se perdre...et la musique du générique, qui détonne vraiment avec l'ambiance du film, fait un peu "remplissage". De même, on ne sait plus trop sur quel mode prendre le film : il y a des moments drôles (même s'ils font plus sourire que rire), mais également des moments graves...or, aucun message pacifique ne transparaît...on ne sait pas bien si on doit prendre les crises nationalistes pour des sktechs ou pour le fond de la pensée de Suleiman. Mais cela fait si plaisir de voir un film "visuel" et artistiquement conçu, que l'on peut passer le temps qu'il reste à le voir ou le revoir...
Quelques bonnes scènes absurdes et bien drôles pour évoquer le temps qui passe ; mais dans son ensemble le film m'a laissé un peu de marbre à cause sans doute de sa trop grande austérité (plans fixes toujours symétriques, très peu de dialogues, décors trop vides, etc...) qui empêche de d'intéresser véritablement aux personnages et à leur histoire.
Attiré par les bonnes critiques et le sujet de ce film, j'ai finalement été très déçu et j'ai eu à plusieurs reprises envie de quitter la salle. Les nombreuses répétitions et les longs silences n'apportent rien et rendent le film lent et ennuyeux. Je suis peut être passé à coté de quelque chose mais je ne comprends pas comment on peut mettre 3, voir 4 étoiles à ce film si ce n'est pas snobisme. Personnellement je mets 1 étoile pour le jeu de certains des acteurs qui s'en sortent plutôt bien compte-tenu de la pauvreté du film.
Un film drôle et sensible sur une actualité qui hélas! commence à durer au-delà du supportable. Il fallait le talent d'Elia Suleiman et son burlesque pince-sans-rire à la Keaton pour aborder la question israélo-palestinienne sans jamais verser dans le larmoyant. Un fameux défi du reste : évoquer soixante ans de conflits depuis 1948 jusqu'à nos jours ! Et puis quel art de filmer : des plans immobiles et souvent longs, mais où s'accumulent les faits et les personnages.
quel ennui que ce film malgré un sujet intéressant, une image 70'S plutôt sympa, le reste??? pas grand chose, un burlesque trop subtil pour être drôle (à part pour les parisiens de télérama!!!)un regard vieillot sur la société israelienne actuelle (et oui les jeunes dansent sur du r'n'b et ne respectent plus les anciens comme chez nous!!!)et un réalisateur-acteur dans une postûre tragi-comique trop appuyé pour nous faire partager la douleur de ses désillussions et du temps qui passe inévitablement.Raté!!!malgré quelques belles scénes
Le film d'Elia Suleiman « Le Temps qu’il reste » est une comédie dramatique en grande partie autobiographique. Le réalisateur s’est en effet inspiré de ses souvenirs d’enfance et de ceux de son père pour décrire la vie de palestiniens en Israël entre 1948 et aujourd’hui. Les périodes différentes décrivent l’évolution de la condition des palestiniens sur la terre d’Israël à travers la vie de la famille Suleiman. La réalisation est très austère avec une économie de dialogues, des plans souvent figés et pas de transition entre les différentes périodes évoquées. Malgré l’humour distillé finement dans certaines séquences par Elia Suleiman, la mise en scène de ce long métrage procède plus de l’exercice de style que d’une véritable réflexion. Un tel sujet aurait peut être mérité un film à la réalisation plus classique mais à l’analyse plus profonde et réfléchie. Elia Suleiman impose sa marque avec « Le Temps qu’il reste » mais cette production reste souvent rébarbative et redondante malgré l’importance et la gravité du sujet.
Film bouleversant et drôle, poétique et politique. Une mise en scène brillante pour conter avec une grande justesse l'histoire de la Palestine à travers une histoire personnelle, familiale. Probablement le meilleur film de cette année, du niveau de Valse avec Bachir ou de La Visite de la Fanfare que j'avais adoré l'année dernière. A ne rater sous aucun prétextes !
J'ai découvert ce film au cours du festival Télérama: je l'avais loupé en salles et j'avais eu beaucoup de regrets. Et je n'ai pas été déçu: le film est magnifique et très inhabituel. C'est la 1ère fois que nous sommes réellement confrontés, tels des Palestiniens, à la menace quotidienne qu'est pour eux, Israël. Poétique, le film est très coloré et réussit même à nous inquiéter: à chaque pas fait par la caméra dans les rues, on a peur de croiser un char, des soldats, on a envie de se cacher, tel un personnage. Comme les héros, on ne sait plus où se mettre. Elia Suleiman est très novateur dans sa mise en scène puisque jamais le conflit israélien n'avait été filmé de l'intérieur et avec cette lourdeur extrême. Retracer le pan contemporain de l'histoire palestinienne à travers le destin d'une famille résistante est très juste, puisque rien de tel que le quotidien pour se prendre la Vérité en pleine face. La photo est magnifique, la mise en scène épatante, l'interprétation quasi parfaite et tout en pudeur... Ce film a été injustement oublié du palmarès de Cannes car sa pudeur aurait pu lui faire atteindre la consécration. Mieux que les infos pleines de cadavres et de voyeurisme, ce film nous fait bien comprendre la souffrance et l'oppression permanentes que subissent les Palestiniens: tout comme eux, nous nous sentons guettés, opprimés, surveillés, condamnés, menacés, comme violés. Car la colonisation est un vol et donc un viol. Le décor étant trompeur, nous ressentons un malaise et une tristesse quant à la situation de la Palestine vis-à-vis de l'occupant - qui en est un. Moi je dis: Bravo M. Suleiman!
Je suis allé voir le film il y a de ça quelques jours et ainsi on y découvre la vie des Arabes israéliens tant Chrétiens que Musulmans de 1948 à nos jours et tous leurs déchirements. J'ai été frappé par les silences du personnage principal qui n'est autre que lr réalisateur du film tant enfant- très bien interprété par le jeune Zuhair ABU HANNA qui est savourux en gamin dèjà rebelle- qu'adulte. Les autres acteurs sont eux convaincants et très authentiques voire pittoresques comme le voisin qui s'immerge d'essence à chaque fois qu'il a bu un coup de trop. C'est donc un film à découvrir et si vous voulez en savoir plus sur les problèmes de la Palestine et d'Israël ces 60 dernières années, allez donc le voir et vous ne serez pas déçus, bien au contraire !
Grosse déception ! J'avais adoré "Intervention divine" et je tombe de haut avec ce nouvel opus. Pourtant, ça commence plutôt pas mal, avec un orage qui vient figer le récit et les personnage dans un présent aveugle, et ouvre joliment le flash-back. Mais, passé quelques péripéties liées à l'invasion de l'armée israélienne, où on retrouve le sens du décalage propre au réalisateur et qui en dit long sur l'absurdité du conflit, le film s'enlise vite dans l'ennui. Le comique de répétition devient vite usant (certes, c'est le principe de vider le réel de sa logique, mais on a vite compris), les personnages restent des figures qui ont bien du mal à s'incarner et à nous émouvoir et on finit par ce sentir de trop dans un film où le réalisateur ressasse son passé en circuit fermé.
Une histoire touchante, mais que c'est long !!! Je n'en pouvais plus à la fin, je crois que je mpe suis également endormi à une ou deux reprises. Dommage car il y avait un potentiel énorme.