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hamasiblan
26 abonnés
449 critiques
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3,0
Publiée le 19 mai 2010
C'est lent, mais c'est beau. E.SULEIMAN marque chaque scène de sa griffe si poétique, si étrange, si drôle...Les acteurs sont magnétiques, l'ambiance, soutenue par de la musique orientale magnifique, est spéciale, parfois ennuyante. Mais on ressort de la salle en se disant qu'on a vu là la dure réalité : une Palestine assiégée et occupée de force par le gouvernement et l'armée israélienne, qui humilient quotidiennement des milliers de personnes. Comme dit la femme et sa poussette dans une scène : "rentre chez toi" dit le soldat, - "rentrer chez moi ? Toi, rentre chez toi !" ...!!!
Quel beau film ! Difficile à raconter. Nostalgie bouleversante du passé antérieur. Chronique douce-amère du passé immédiat qui constitue une des plus grandes dénonciations, par le simple exposé des faits de la banalité, de l'absurde de la situation en Israël. Une fin qui tourne à un symbolisme épuré, puis devient carrément surréaliste. Plein d'émotions retenues et de belles images. L'acteur principal est remarquable de justesse. Impossible de passer à côté.
Comment évoquer des sujets douloureux sous une forme burlesque est la principale gageure de ce film débordant également d'émotion. Le regard porté sur les parents du cinéaste, disparus depuis, est plein d'amour et cela se voit à l'écran. La situation de la Palestine est aussi évoquée par petites touches burlesques bouleversantes. Seul bémol la première partie du film beaucoup plus fable que le reste du film.
Cette histoire de la Palestine depuis 1948 vue par le petit bout de la lorgnette d'une chronique familiale apparaît démesurément creuse sur le fond et exagérément théâtralisée pour la forme. Suleiman s'est fait apparemment (d'après ce que j'ai pu lire ici ou là, car c'est le premier film de lui que je vois) une spécialité de personnage décalé, lunaire et poétique, entre Keaton et Tati, qu'il reprend encore à son compte quand il est lui-même à l'image - ça, et le recours systématique aux plans-séquences tourne à la pose, au système, et donc dégage un ennui profond. Seule la première partie, bien qu'empêtrée dans le même type de cadrage esthétisant, dégage un peu de chaleur humaine, et donc d'intérêt - c'est avant que Suleiman le réalisateur ne fasse appel à Suleiman l'acteur.
un film touchant sous fond de guerre ... le réalisateur porte un regard absurde sur ce conflit israelo palestinien ... on arrive a sourire et a rire malgré la tragique histoire on en ressort bouleversé
Ce n'est vraiment pas un film sur lequel on a envie de taper... j'avais beaucoup aimé "Intervention divine", mais là c'est trop... trop narcissique, trop "private joke", trop personnel... et le côté Buster Keaton, cela va bien un moment mais faut pas exagérer. Or, là, toute la partie actuelle de l'histoire est quasi-muette... et dire que certaines scènes nous échappent est un euphémisme... pourtant cette vision de la Palestine au cours des 60 dernières années a de quoi émouvoir... mais là non, pas vraiment...
Il faudrait des pages pour analyser les mille et une beautés et finesses de ce film d’un foisonnement extraordinaire. Une chronique sur soixante ans d’une famille arabo-palestinienne, ballotée par les aléas de l’histoire, où l’auteur pose un regard tragique, narquois, cynique, comique, tendre et désabusé. Chaque scène, chaque plan, est une merveille d’invention et de création. On passe par tous les états grâce à une réalisation totalement maîtrisée et des cadrages qui en disent aussi long que les dialogues les plus bavards. La verve d’Elia Suleiman semble intarissable quand il brocarde la paranoïa de l’armée d’occupation israélienne aussi bien que la passivité existentielle d’une minorité sans repères. Les acteurs sont tous parfaits, y compris Elia Suleiman lui-même en témoin ému et silencieux. Ce film, grand oublié du palmarès de Cannes, est le chef d’œuvre de l’été.
Succession de saynettes tragico-comiques où Suleiman montre un réel talent pour l'anecdote ou l'épisode de l'Histoire qui fait mouche et pour le maniement de l'absurde (caractéristique qui revient tout le temps dans le cinéma palestinien). Si le film est auto-biographique, cette chronique de famille est celle de tout un peuple. Le réalisateur la filme avec distance objective en n'imposant aucun jugement. Mais on ne peut rester de marbre face à l'injustice qu'ont subie les Palestiniens. En revanche, le dernier tiers est plus lent et introspectif et ternit quelque peu l'impression excellente laissée jusque-là.
Plans fixes, burlesque minimaliste, scènes poétiques sur fond de conflit israélo palestinien, c'est le style ou devrais je dire le dispositif du cinéma d'Elia Suleiman. A l'image par exemple de ce plan génial et fantasmatique ou le réalisateur et acteur saute à la perche au dessus du mur de Gaza...Mais j'avoue, honnêtement que c'est vraiment au bout d'une heure de film que j'ai commencé à accrocher "le temps qu'il reste" (il m'en restait d'ailleurs 45 minutes de temps de film, ha ha...) ce qui correspond à l'arrivée de Suleiman, l'acteur burlesque, celui qui avalé tout Keaton. Pour autant, je ne pense pas qu' il cherche absolument à être drôle mais essaye de dédramatiser à sa façon les événéments tragiques de la petite ou de la grande histoire. En dehors de ça, si j'excepte quelques grosses longueurs et un sujet pas toujours très clair, on sent qu'on à faire à un film intelligent et humaniste qui prend son temps pour nous dire le grostesque de la guerre ou de l'intolérance tout en soulignant, non sans émotion, l'importance des liens familiaux.
Bravo à E.Suleiman, le grand oublié du festival de Cannes. Film brillant, déroutant, baroque, burlesque et totalement original, Le temps qu'il reste, traite un sujet douloureux et totalement actuel, sans aucun pathos. La deuxiéme partie complètement loufoque, où Suleiman fait son Buster Keaton, est drole mais poignante, particulièrement la scène où le chanteur est suivi pendant qu'il téléphone par le canon d'un char et là Suleiman nous fait entrevoir la société toute entière suivie épiée décortiquée et bientôt dans le pire des scénaris time_codée. Du grand cinéma.
"The Time That Remains" d'Elia Suleiman, en compétition à Cannes 2009 est repartit bredouille du festival, et c'est bien dommage car c'est un film de qualité qui mérite vraiment d'être reconnu. C'est un film lent, d'une belle justesse, honnête, très émouvant et même parfois drôle. Elia Suleiman nous réalise ici, avec "Le temps qu'il reste" un film très personnel et cela explique pourquoi il est très touchant voir même très émouvant. J'ai étais ému aux larmes par ce passé, cette histoire ... Ce qui m'a le plus touché c'est de voir qu'Elia Suleiman a fait tourner sa mêre dans son film avant qu'elle ne meurt, tout les passages entre Elia Suleiman et sa mère sont magnifique. Ce sont des simples gestes, des regards, des mimiques qui nous émeut dans ce film, aucune scène tragique sur un fond de musique larmoyante ou autres, on est très loin de tout ça. Un excellent film, un très gros coup de coeur. Qui ne peut pas plaire à tout le monde malheureusement et cela se voit dans les critiques spectateurs (deux étoiles en moyenne) c'est peu .
Film très spécial... très étonnant. Ou comment faire passer de nombreuses émotions en faisant tout pour que ce ne soit pas le cas, et en parlant peu. Les spectateurs lambdas habitués aux superproductions trouveront sûrement, pour la plupart d'entre eux, ce film très ennuyeux. Et pourtant, il est rempli de poésie. Mise en scène simple, fixe, et en même temps très chorégraphiée... Ce film est déroutant, absurde, esthétique, poète. Un regard sur une région, parmi tant d'autres... mais quel regard...